2021

Après les belles chutes de neige de la semaine dernière, la météo nous fait grâce d'une dizaine de jours de très beau temps. Je décide donc de profiter d'une journée de congés avant les vacances scolaires pour retrouver les bienfaits du soleil.

Une fois encore, je retourne dans le secteur de Matacharre. Mais pour la première fois, je suis bloqué bien bas sur la piste forestière, voiture tankée dans la neige ! Alors que j'étais parti assez tôt, je perds un temps précieux à me dégager et trouver une place où garer la voiture sans gêner le passage.

Depuis plusieurs mois, je délaisse la randonnue au profit d'autres activités incompatibles avec la nudité, et les rares fois où j'aurais pu randonner, la météo ne m'en a pas laissé le loisir ! Du coup, ma dernière randonnue date de fin juin (il faut encore que j'en écrive le récit), alors quand tous les ingrédients ont enfin été réunis, je me suis concocté un itinéraire qui devrait offrir des points de vue de toute beauté…

Je pars de Gap un peu retard sous un soleil radieux et arrive dans le Dévoluy par le col du Festre dans … les nuages !!! On n'y voit pas à 100 mètres !!! Par chance, mon itinéraire se trouve plus loin, à proximité de la station de ski de SuperDévoluy et, chemin faisant, je sors peu à peu de la brume. Ouf…

Il y a une semaine, j'ai été contacté par le journaliste qui nous avait gratifié en 2016 d'un reportage pour notre chaîne de télévision locale D!CI TV (devenue depuis BFM DICI Alpes du Sud). A l'approche de la journée mondiale du naturisme, il souhaitait réaliser un sujet autour du naturisme. Je lui ai donc proposé de renouveler l'expérience et, dans le même temps, j'ai essayé de trouver quelques volontaires pour m'accompagner. Par chance, j'ai été bien aidé dans cette tâche par Jacques-Marie et Bernard des Marcheurs Nus du Val de Roanne, ainsi que par les habitués de la liste de diffusion Randonue Dauphiné-Savoies.

Rendez-vous est donc fixé ce jour à La Cluse où je retrouve quelques bons camarades et fais la connaissance de nouvelles têtes. Nous avançons un peu avec les voitures sur la piste jusqu'au pont qui enjambe le torrent de l'Abéou.

Nous voici aujourd'hui arrivés au terme de cette merveilleuse semaine de raquettenue et randonnue dans les Alpes-de-Haute-Provence. Afin de varier les plaisirs, Bruno nous propose de changer de massif pour celui des Trois-Évêchés.

Nous nous dirigeons donc en voiture vers le village du Vernet et nous garons au lieu-dit Les Béliers.

Depuis des années, j'ai un soucis avec une cheville extrêmement douloureuse à l'issue de grosses journées de marche. Alors après notre longue sortie de la veille, je craignais devoir déclarer forfait pour aujourd'hui. Mais pour une raison que je ne saurais expliquer, le problème semble avoir disparu ! Ô joie, ô bonheur infini, je peux continuer à profiter à 100 % de nos excursions en tenue de peau !

Je connais assez bien l'itinéraire du jour pour l'avoir parcouru en grande partie en 2017 et 2019. Notre point de départ est identique à celui de notre randonnue aux Cloches de Barles effectuée trois jours plus tôt.

L'itinéraire de ce quatrième jour est le plus long, a priori sans grande difficulté puisque le dénivelé cumulé devrait être identique aux jours précédents. Compte-tenu de son exposition au soleil, nous estimons que les raquettes ne sont pas indispensables, et c'est tant mieux car la marche s'annonce assez longue.

Nous rejoignons en voiture la petite station de ski nordique du Col du Fanget, quasi désertée en cette fin de saison où la neige fait défaut.

Pour cette troisième journée à Auzet, Bruno nous propose un itinéraire exposé Sud-Est jusqu'à un sommet qui tient plus de la grosse bosse que d'un pic. Nous savons déjà que les raquettes ne seront pas utiles ; je pousse la réflexion jusqu'à me dire que je serais plus à l'aise en chaussures basses. Et ça tombe bien, j'ai emmené mes Salomon Speedcross que j'utilise pour mes footings et rando-trails hivernaux, ainsi que des mini-guêtres qui empêchent la neige d'entrer dans les chaussures. Je pars donc chaussé léger.

Le départ du sentier ne se trouvant qu'à un bon gros kilomètre du gîte, nous le rejoignons à pieds.

Deuxième journée de notre séjour à Auzet. Au programme aujourd'hui, les Cloches de Barles que j'ai déjà eu l'occasion d'admirer en 2017 et 2019 depuis la Montagne de Chine. L'organisation du matin commence à être bien rôdée ; nous avons presque tous déjà participé à des séjours organisés par Bruno ou d'autres et nous avons chacun nos petits rituels qui nous permettent de nous préparer au mieux pour être prêts en même temps.

Comme hier, nous partons à deux voitures direction Barles et nous garons à la sortie du Forest de Barles, au pied de la piste forestière.

Comme chaque année fin mars, Bruno de Chartreuse propose un séjour d'une semaine orienté raquettes à neige en montagne. Cette année, c'est dans le secteur du petit village de Auzet (Alpes-de-Haute-Provence) et, compte-tenu de la situation sanitaire, le groupe est limité à huit personnes, de façon à conserver un minimum de distanciation dans le gîte. Pour l'occasion, il a créé l'association Rassemblements, Séjours et Voyages Naturistes (RSVNat) qui permet de de sécuriser juridiquement l'organisation de tels séjours.

Arrivés au gîte le samedi, nous entamons notre première sortie le dimanche matin juste au dessus de Auzet. A peine garés, nous sommes rejoints par un bon gros toutou hirsute qui sera notre neuvième compagnon de rando pour la journée !

Les vacances scolaires terminées, les sentiers devraient retrouver leur quiétude propice à la randonnue. Je me décide donc enfin à explorer la montagne de Céüse par son versant Sud, depuis le col des Guérins. C'est un projet qui date de début janvier, mais que j'ai repoussé jusqu'ici, craignant un niveau d'engagement excessif sur la neige. Maintenant que ça a bien fondu, ça devrait passer sans difficulté jusqu'aux crêtes.

Une fois garé au col, il fait assez froid et je cherche vainement la neige ! Je pars donc bien couvert, raquettes sur le sac à dos.

Dans l'espoir d'attirer davantage de volontaires, j'anticipe la date de cette sortie de presque une semaine, les prévisions météo semblant favorables. Demi succès pour la participation ; quant à la météo, elle est moins enthousiasmante que ce qui était annoncé ! C'est ainsi que je retrouve Bernard et Jacques-Marie à Lus-la-Croix-Haute sous un ciel chargé, une température douce mais un vent déjà assez fort. Conditions peu engageantes pour se dénuder en plein hiver en altitude…

Nous rejoignons en voiture le hameau des Amayères. Bernard n'ayant pas prévu de vêtements chauds, je préfère partir avec mon blouson de façon à pouvoir lui passer ma doudoune de "secours" en cas de besoin. Le début du parcours suivant la route, les raquettes sont pour le moment fixées aux sacs à dos.

Coincé à la maison ce week-end, je ronge mon frein au boulot voyant le temps magnifique dont je ne peux profiter et qui va bientôt succomber à une grosse dépression ! Pour éviter qu'il ne m'arrive la même chose, mon chef m'accorde mon mardi (il est super, mon chef !). Pas assez de temps pour proposer la sortie à l'association, je tente ma chance auprès de Jacques-Marie. Par chance, disponible, il me propose de retourner à Quigouret.

Je trouve l'idée excellente et, comme en septembre, nous nous retrouvons à Saint-Julien-en-Beauchêne pour faire les derniers kilomètres ensemble jusqu'à Montama Haut.