Matériel de randonnue & raquettenue

Vêtements

Commencer la revue de détail du matériel du randonneur naturiste par les vêtements peut paraître incongru mais, d'une part pour respecter la sensibilité des autres usagers (non naturistes), et d'autre part pour d'évidentes raisons de sécurité, le sujet n'est pas si anodin qu'il y parait.

A la belle saison, le choix des vêtements est tout de même simplissime :

  • un T-shirt qui a longtemps fait les trajets sur ma tête et que j'ai fini par remplacer pour cet usage par un bandana de sport bien pratique pour atténuer les effets de la transpiration
  • un short de running très léger que je garde à portée de main de façon à pouvoir le renfiler rapidement en cas de rencontre (attention au risque de chute) ou un pagne (moins risqué puisqu'il suffit de le nouer à la taille)
  • quand le temps est encore frais, une veste polaire qui finit vite dans le sac à dos

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En hiver, le port de raquettes à neige et les importantes variations de température complexifient les choses :

  • un T-shirt technique manches longues qui conserve bien la chaleur corporelle quand le soleil vient à manquer
  • une veste polaire zippée qui passe l'essentiel du temps dans le sac à dos
  • un surpantalon léger zippé intégralement sur le côté qui peut être enlevé et remis assez rapidement sans déchausser les raquettes
  • un pantalon et une veste de ski qui restent généralement au fond du sac à dos, en cas de froid intense
  • une ou deux paires de gants légers style polaire ainsi qu'un bandeau et/ou un bonnet également en polaire

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Au fond du sac à dos, hiver comme été, j'ai également un petit sac étanche de "sécurité" dans lequel je laisse notamment des sous-vêtements techniques chauds (chaussettes, collant, T-shirt).

Chaussures & raquettes

Après avoir usé quelques paires de chaussures montantes, dès lors qu'il n'y a plus de neige, je n'utilise plus que des chaussures basses bien moins lourdes et qui répondent parfaitement à mes attentes pour mon usage essentiellement en moyenne montagne. Je conserve néanmoins une vieille paire de chaussures montantes pour les hypothétiques sorties en haute montagne.

Lorsque je suis passé aux chaussures basses, je me suis orienté vers la marque historiquement française Salomon qui offre sur certains modèles le système de laçage Quicklace extrêmement pratique et rapide. J'ai notamment adoré mes premières chaussures de trail "XA Pro 3D" très légères et confortables mais relativement fragiles à l'époque (mesh et crampons). Je suis donc passé à un modèle davantage typé randonnée, les "X Ultra 2", un peu plus résistantes et qui assurent une meilleure adhérence sur terrain gras ou enneigé. Mais souffrant de douleurs articulaires, notamment à une cheville, lorsqu'elles ont atteint leur fin de vie début 2019 (à environ 900 km), je me tourné vers la marque d'origine française Hoka One One dont la spécialité est les chaussures hyper amorties. J'utilise donc aujourd'hui les étonnantes "Speedgoat 3", modèle phare en chaussures de trail.

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Pour l'hiver, après avoir usé jusqu'à la corde de vieilles chaussures montantes de rando neige Salomon, je suis resté fidèle à la marque avec des "Quest Winter GTX" que j'ai préféré aux "X Ultra Winter" car elles disposent d'une membrane Gore-Tex sensée mieux conserver les pieds au sec.

Côté raquettes à neige, je me suis tourné vers une autre marque française, TSL, qui propose une large gamme convenant à tous les profils. Ma première paire, en 2007, fut le modèle "425 Explore Easy" qui disposait déjà de fixations à crémaillère, très pratiques et efficaces. En 2018, suite à un mauvais appui trop soutenu dans un dévers, la platine de l'une de mes raquettes s'est fissurée mais j'ai pu commander et remplacer la pièce pour une somme très raisonnable. Cette mésaventure s'est reproduite fin 2021, avec en plus une casse partielle de la fixation avant. Bien que les pièces détachées ne soient garanties que 5 ans, TSL m'a encore une fois proposé le remplacement de ces deux éléments, sur un modèle vieux de 15 ans ! Produits de qualité et SAV performant, je suis donc resté fidèle à la marque et entame l'année 2022 avec de nouvelles raquettes "Highlander Adjust".

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Pour limiter l'introduction de neige ou de cailloux dans les chaussures, j'ai également fait l'acquisition de guêtres Quechua, basses pour l'été (que je n'utilise pratiquement jamais), et hautes pour l'hiver qui s'avèrent vite indispensables dès que l'on s'enfonce dans la neige...

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Dernier point, mais non des moindres, les chaussettes ! Là aussi, j'en ai usé quelques paires et subi de belles ampoules avant de me rendre à l'évidence que c'est un élément de confort majeur qui peut vous sauver les pieds. Je n'utilise donc plus que des chaussettes ergonomiques "pied droit / pied gauche" spéciales randonnée ou running, basses et respirantes pour l'été, montantes et chaudes pour l'hiver. Pour des raisons de coût, j'ai opté pour des modèles Décathlon, mais je ne saurais que trop recommander la marque La Chaussette de France pour sa production locale et la qualité reconnue de ses produits.

Sac à dos, bâtons & équipements de sécurité

Le sac à dos est sans doute, avec les chaussures, l'équipement du randonneur le plus difficile à choisir. Entre poids, contenance, ergonomie, ventilation, systèmes de portage et, dans une moindre mesure, esthétisque, les possibilités sont immenses et le choix dépend des usages de chacun. Du coup, quand ces usages sont multiples, on se retrouve généralement avec plusieurs sacs à dos... Personnellement, je me suis (presque) limité à deux sacs : un pour l'été et l'autre pour l'hiver, qui répondent parfaitement à mes besoins.

Pendant la belle saison, en randonnée à la journée, j'ai utilisé pendant plus de 12 ans un sac à dos Quechua "Diosaz 27 Raid" extrêmement léger de 27 litres. Malgré une ergonomie et un confort perfectible, je l'avais choisi avant tout pour son rapport qualité/prix, son poids et la présence d'une poche à eau de 2 litres, des éléments déterminants pour moi.

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Alors quand il m'a fallu le remplacer, j'ai essayé de trouver la perle rare qui combine l'ensemble de ces critères : poids inférieur à 800 grammes, contenance de 20-25 litres, support de poche à eau, porte-bâtons, bon maintien, ventilation, pas trop vilain, etc. Après avoir tourné le problème dans tous les sens chez presque tous les fabricants, le modèle qui semblait le mieux convenir était le "Talon 22" (22 litres pour 810 grammes) de l'américain Osprey. Ce fut également l'occasion de remplacer ma vieille poche à eau fuyante par la Osprey Hydraulics LT de 2,5 litres, plus grande et pratique.

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Pour l'hiver (ou le bivouac), après avoir utilisé un temps un vieux sac à dos Quechua de 60 litres un peu trop grand, lourd et sans poche à eau, je suis passé à un produit français bien plus performant avec le Millet "Ubic 45 MBS" dont le volume (45 litres), l'ergonomie et les multiples possibilités de portage en font un compagnon idéal.

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Comme évoqué précédemment, quelle que soit la saison, j'ajoute toujours dans le sac à dos :

  • un petit sac étanche Osprey Ultralight Drysack de 6 litres contenant quelques vêtements chauds de secours, une couverture de survie, des mouchoirs, etc.
  • une trousse de premiers secours orientée activités extérieures et un couteau suisse
  • de la crème solaire indice 50 et de la crème Akiléïne Nok très efficace contre les frottements
  • de l'eau en quantité suffisante pour tout le parcours et mon repas (+ une petite bouteille d'eau de secours) et des pâtes de fruit pour contrer l’hypoglycémie

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Pour les sorties comportant un parcours en via ferrata, j'ajoute :

  • un baudrier Petzl Corax avec longe à déchirement et mousquetons "Scorpio Vertigo"
  • un casque d'alpinisme Petzl Elios
  • éventuellement, une corde dynamique et des dégaines pour assurer un néophyte

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En cas de sortie de courte durée (inférieure à quatre heures) par beau temps, il m'arrive aussi de délaisser le sac à dos au profit d'une ceinture porte-gourde que j'utilise également pour le footing.

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Toujours en version ultra léger mais plus orienté "course", je me suis équipé en 2018 d'un gilet de trail premier prix Décathlon avec deux flasques de 500ml qui me permet d'assurer dans de bonnes conditions de sécurité une sortie relativement longue. Idéal pour courir sur les sentiers, son principal défaut est de ne pas disposer de système d'accroche pour les bâtons. Si un jour ma pratique devenait plus régulière, je pense que j'opterais pour un Salomon "Agile 6 Set" (360g avec les deux flasques, 6 litres de contenance, porte-bâtons, etc.).

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Concernant les bâtons, outils qui me sont devenus quasi indispensables afin de réduire un peu le poids sur les jambes et d'améliorer la stabilité, j'ai utilisé pendant plus de 12 ans des bâtons de randonnée Décathlon (3 brins vissant) en alliage d'aluminium. Ils ont malheureusement fini par trop se détériorer pour que je puisse continuer à les utiliser sereinement. A l'occasion d'une belle promo, je les ai remplacés début 2019 par des Guidetti "B-Light Carbon" 3 brins avec serrage par loquets, extrêmement légers (205g/pièce) et fabriqués à côté de Grenoble. J'apprécie tout particulièrement leurs poignées, aussi efficaces en montée qu'en descente.

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Pour mes randonnues hivernales en raquettes à neige, bien que je choisisse des itinéraires présentant peu de risque, celui-ci ne peut jamais être totalement nul. J'ai donc fini par me décider à m'équiper d'un Détecteur de Victimes d'Avalanches (DVA), d'une pelle et d'une sonde. Mon choix s'est tourné vers la marque française Arva avec le petit DVA EVO5, la pelle Plume et la sonde Access 240. Ce choix est lié au poids de l'ensemble : seulement 740g. En complément, j'ai installé un petit réflecteur RECCO sur mon sac à dos. Ce dispositif passif ne se substitue absolument pas à un DVA mais présente l'avantage de me suivre en toute saison et ainsi de pouvoir être retrouvé plus facilement en cas de difficulté majeure.

Et pour clôturer le tout, quelle que soit la saison, je ne me départis jamais de mes indispensables lunettes de soleil !

Matériel photo

Amoureux de nos paysages, je ne randonne pratiquement jamais sans appareil photo. Ça me permet bien entendu de ramener toutes les photos qui agrémentent ce blog.

Avant de le perdre, lorsque je voulais randonner léger, je me contentais d'un compact Fujifilm "FinePix F100fd" de 2008, (1/1.6", 12 Mpixels, 28-140mm, F3.3-5.1) qui, malgré son age et ses limitations, me permit de ramener quelques photos exploitables. Installé dans sa petite housse étanche sur la sangle abdominale du sac à dos, j'ai été contraint de le remplacer par mon smartphone, bien moins pratique et performant.

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Lorsque je préférais privilégier la qualité, je prenais mon hybride Panasonic "Lumix DMC-G1" de 2008 (4/3", 12 Mpixels) qui me permettait de choisir l'objectif qui m'intéresse, généralement le "Lumix G Vario 7-14mm F4" (équivalent 14-28mm en 24x36). Cet objectif ultra grand-angle est vraiment idéal pour les paysages mais malheureusement totalement inadapté pour photographier la faune. Pour cela, il m'aurait fallu au minimum mon téléobjectif 45-200mm (équivalent 90-400mm en 24x36) mais, en plus d'être relativement lourd et encombrant, je n'aurais jamais eu le temps de changer d'objectif avant que la marmotte, le chamois, le bouquetin, le vautour, l'aigle, ou que sais-je encore, ne soit parti bien loin...

Pendant des années, j'ai transporté cet appareil photo dans une sacoche en bandoulière par dessus mon sac à dos. L'ensemble, relativement lourd et encombrant, a fini par me lasser et je ne l'ai pratiquement plus utilisé pendant presque trois ans. Jusqu'à ce que je découvre un système de portage économique sur la sangle du sac à dos, le b-grip UNO. Je le trouve extrêmement pratique et, bien que mon appareil soit moins bien protégé, j'aurais du mal à revenir en arrière.

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En 2019, compte-tenu de son poids, de son encombrement et des limites techniques liées à son âge, j'ai fini par remplacer mon "G1" par un modèle compact à gros zoom, le Panasonic "TZ95" qui me permet enfin d'aller débusquer la faune ou de réaliser des plans serrés sur les sommets lointains. Beaucoup plus léger et polyvalent, il remplit toutes mes attentes même si, il faut bien l'avouer, la qualité d'image est légèrement en retrait. Idéalement, j'aurais préféré un hypothétique TZ200 (zoom deux fois moins long mais plus gros capteur) qui aurait été étanche, et avec un écran orientable comme sur le TZ95, mais ça n'existe pas encore et le budget serait encore plus élevé...

J'ai longtemps été réticent à me mettre en scène sur mes photos. En plus de trouver ça narcissique, je n'étais physiquement pas le modèle rêvé... Mais à force de voir et d'apprécier les photos de mes camarades de randonnue, j'ai compris l'importance de la présence humaine sur ces photos. En plus de montrer le naturisme, ce côté humaniste qui m'importe tant a fini de me convaincre. Du coup, je me suis équipé de mini trépieds Joby GorillaPod. J'y ai fixé une monture rapide type Arca-Swiss qui me permet, grâce au plateau du b-grip UNO fixé à l’appareil photo, d'assembler les deux en un temps record !

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Géolocalisation par satellites & cartographie

Côté GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites), au fil du temps, j'ai utilisé plusieurs équipements de la marque Garmin, au moins pour relever les traces de mes sorties :

  • Un récepteur de randonnée "eTrex Vista® HCx" avec une cartographie au 1/25000e. Pratique pour lever un doute sur mon itinéraire, mais son exploitation s'est révélée assez laborieuse du fait de ses limites d'interaction
  • Successivement, trois montres : "Vívoactive® HR", "Vívoactive® 3" et maintenant "Forerunner® 955"

Cette dernière, ultra complète et précise, dispose d'une cartographie et d'une fonction de suivi de parcours extrêmement pratique sur des itinéraires inconnus. Avec la carte, le parcours et la trace directement visibles au poignet, difficile de se perdre ! Bien entendu, elle dispose de pléthore de fonctionnalités utiles, que ce soit pour mes autres activités sportives, suivi de santé, montre connectées, etc.

Néanmoins, la taille réduite de la montre limite un peu son exploitation ; c'est pourquoi j'utilise encore en complément l'application AlpineQuest sur mon smartphone Android.

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Compte-tenu de mon usage, j'ai opté pour la version payante (7,99 €) qui m'offre un très grand nombre de fonctionnalités et un large choix de fonds de cartes en mode connecté ou déconnecté (à télécharger depuis l'appli avant la rando), y compris des cartes de pentes en superposition, vitales en randonnée hivernale. Il est même possible d'ajouter des fonds de cartes non supportés nativement que l'on peut générer avec l'application Mobile Atlas Creator (MobAC pour les intimes).

Alpinequest

J'ai bien entendu la possibilité d'importer dans AlpineQuest des traces que je prépare en amont sur mon ordinateur à l'aide du logiciel gratuit Garmin BaseCamp. Là aussi, il est nécessaire de disposer de fonds de carte ; Garmin en propose de très bons mais relativement chers, c'est pourquoi j'ai opté pour une cartographie, certes moins complète mais gratuite, basée sur OpenStreetMap et adaptée à ce logiciel : OpenFietsMap, secteur Alpes ou le projet Freizeitkarte. Autre avantage de ce logiciel, il sait pleinement exploiter le format natif des traces générées par ma montre pour une analyse a posteriori.

Basecamp

Il offre également la possibilité d'exporter mes traces dans un format "universel", le GPX, que je peux intégrer à des applications cartographiques en ligne et ainsi intégrer mes itinéraires en bas de chacun de mes comptes-rendus. Dans un premier temps, j'ai utilisé Google Maps ; pratique et simple à utiliser, j'aurais pu continuer longtemps à l'utiliser si la lourdeur des cartes et un changement de politique de leur part m'avait poussé à aller voir ailleurs… En parallèle, certains de mes camarades regrettant que les fonds de carte Google soient très limités (peu de sentiers représentés, pas de courbes de niveaux, etc.), je suis donc allé voir du côté de notre Géoportail national qui, en plus de proposer les fonds de carte TOP25, offre lui aussi un système assez simple, voir même un peu trop basique pour mon usage… Sans compter que depuis fin 2018 je n'arrive plus à ajouter de traces à mon compte !

Du coup, j'ai dû reprendre toutes mes traces et les intégrer sur des fonds de carte OpenStreetMap (OSM pour les intimes) avec l'outil uMap. Les TOP25 me manquent un peu, les cartes OSM n'ayant pas la même précision, mais le résultat est quand même bien sympa avec ce qu'il faut d'interactivité.

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Commentaires

  • Patk
    • 1. Patk Le 04/08/2023
    Bonjour
    Merci pour le partage et ce tour d'horizon complet et intéressant (partie photographie y compris).

Ce site traite de naturisme, conformément à la définition donnée par la Fédération Naturiste Internationale (INF-FNI) : "Le naturisme est une manière de vivre en harmonie avec la nature caractérisée par une pratique de la nudité en commun qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et celui de l'environnement".

L'éthique naturiste doit y être respectée. Merci d'en tenir compte dans vos propos.

Bonne visite.