Queyras - Tête de Girardin
- Le 20/09/2023
- Dans Séjour Ceillac
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Comme je l'ai évoqué dans mon précédent récit, nous prévoyons d'aller découvrir l'autre lac célèbre de la vallée du Mélézet, la Lac Saint-Anne et de poursuivre au-delà, jusqu'à la Tête de Girardin.
Nous remontons donc la vallée en voiture jusqu'au parking qui clôt la route.
Par rapport à hier, la météo se présente sous de moins bons auspices avec un ciel voilé et une brise fraîche. Chacun se couvre donc en proportion de sa frilosité...
Par "chance", nous entamons directement par un sentier raide qui réchauffe les corps.
Et puis quelques éclaircies nous gratifient d'un soleil toujours efficace.
Le terrain très changeant permet d'alterner le rythme et de se reposer un peu avant d'entamer les montées plus raides.
Bien que nous évoluions dans un environnement de moyenne montagne, l'ambiance est quand même assez proche de la haute montagne.
Nous retrouvons ces colossaux remparts dans le prolongement de ceux d'hier au Lac des Rouites.
C'est aussi cela, le charme du Queyras où, d'un regard, l’œil se porte sur des reliefs accidentés, puis plus doux, avec des alternances de vallées, prairies, forêts, etc.
Détail "amusant", des panneaux nous enjoignent à ne pas sortir des sentiers pour limiter l'érosion et l'impact sur les sols, ce qui est une très bonne chose. Malheureusement, notre sentier débouche sur une énorme piste tracée par des bulldozers qui, de toute évidence, n'avaient pas du tout cet objectif…
Après un dernier "coup de cul", nous atteignons enfin le célèbre Lac Saint-Anne :
Ainsi que sa non moins célèbre chapelle…
… dont l'histoire nous est ainsi contée :
Quelle vue !!!
Le vent souffle assez fort et je suis l'un des seuls à ne pas m'être entièrement rhabillé. Mais il me tarde de repartir pour me réchauffer un peu. C'est donc de bon train que je m'engage sur le sentier en direction du Col Girardin :
Je m'accorde tout juste quelques secondes pour photographier cette marmotte sentinelle :
Comme il y a peu de pente, je force l'allure et distance assez rapidement mes camarades.
Sous le col, le terrain est très marneux et davantage pentu. Il faut donc bien suivre le sentier tout en zigzags.
L'arrivée au Col Girardin offre un nouveau point de vue sur son versant Ubayen composé de vastes prairies :
Le vent, toujours vivifiant, m'incite à poursuivre à bon rythme. Et puis, je ne sais pas si c'est dû au délicieux aligot préparé la veille avec amour par Fabienne et Cyril, mais il faut bien dire que j'ai une forme exceptionnelle ! J'avale les kilomètres avec une facilité déconcertante, alors j'en profite.
Seul Stéphane, très bon sportif, arrive à soutenir le rythme :
Juste avant d'arriver au sommet se dresse un autre poste optique dont on peut remarquer que l'un des fenestrons donne directement sur celui de la Crête des Chambrettes :
Juste à côté, une table d'orientation permet de repérer les différents sommets direction Nord :
Je profite de ce support pour faire quelques selfies car je me rends compte que je n'aurais pas beaucoup de photos avec des sujets humains pour illustrer mon récit...
Une autre table d'orientation permet de découvrir les lieux remarquables côté Sud. Pour moi, c'est un secteur quasi inconnu !
J'arrive enfin à la Tête de Girardin !
Mais pas tout à fait à son sommet qui nécessite de faire quelques pas d'escalade. Peu rompu à cet exercice, je laisse à Stéphane le privilège de cette audace...
Félicitation, ça mérite une belle photo !
Une fois redescendu, c'est à lui de jouer les photographes et à moi de prendre la pause :
Entre temps, j'en ai profité pour effectuer ce panoramique qui permet de découvrir la majestuosité de ce lieu incroyable :
Mine de rien, à 2876m, avec le vent et ce soleil voilé, il fait toujours bien frais. Fini de faire le zouave, il est temps de rebrousser chemin.
Je fais une pause déjeuner au poste optique où je retrouve Dominique. Par crainte de finir le repas en hypothermie, j'enfile ma polaire ainsi qu'un collant. Ça fait précisément seize ans que je ne l'ai pas sorti de mon sac "de survie" et, par miracle, il me va encore...
Je dois bien concéder que ce n'est pas mon meilleur repas, mais c'est très largement compensé par la vue unique depuis cette crête :
Comme j'ai toujours une patate d'enfer, à peine réchauffé, je m'engage dans la descente à allure trail.
Au col, je rattrape un groupe qui venait sûrement par le versant Ubayen. Et en sens inverse, je retrouve notre Yannick sur le point de finir son ascension avec Stéphane qui refait ces derniers mètres de montée pour lui tenir compagnie.
Je poursuis ma descente comme un zinzin, au pas de course, et retrouve le gros du groupe en train de déjeuner dans un creux à l'abri du vent au dessus du Lac Saint-Anne. Nous restons là un moment en attendant les retardataires, sauf Yannick et Stéphane qui, tel qu'à leur habitude, rentreront plus tard.
Bien que l'itinéraire soit un simple aller-retour, je retrouve avec plaisir certains secteurs sous un autre angle.
Et je reste toujours impressionné par cette barrière menaçante :
Le terrain est, par endroits, un peu humide et nécessite de rester prudent sous peine de glisser sur un caillou.
Sans compter les passages un peu plus techniques :
Mais globalement, il est quand même vachement sympa cet itinéraire !
Nous retrouvons maintenant le torrent du Col Tronchet qui annonce la dernière section un peu raide et en sous-bois avant d'atteindre le parking.
Quelle journée fantastique ! Avec une météo légèrement plus ensoleillée, elle aurait été parfaite. Je garderai longtemps un souvenir émerveillé de ces 13,5km et presque 1000m de dénivelée parcourus en 5h30.
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