Queyras - Tête de la Cula
- Le 23/09/2023
- Dans Séjour Ceillac
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Arrivés samedi dernier, une semaine plus tard, il faut remballer les affaires et plier bagage. Comme je n'habite pas très loin, j'ai ma journée pour me faire une dernière randonnue. Et si je tentais le "3000" que nous n'avons pu faire ? Je propose l'idée à mes colistiers mais, malheureusement, la plupart a bien plus de trajet que moi et doit partir illico.
Nous ne sommes finalement que trois à nous élancer dans cette ultime aventure à plus de 1000m de dénivelée.
La météo nous annonçait beau temps, mais c'est sous un soleil bien voilé que nous nous garons sur le grand parking des Claux.
Le temps nous étant compté pour ne pas rentrer trop tard, j'attaque bille en tête… sur un mauvais itinéraire ! Par chance, je m'en rends compte assez rapidement et nous avons tôt fait de retrouver le bon sentier.
Il ne nous est pas inconnu puisque nous l'avions déjà emprunté dans l'autre sens quelques jours plus tôt.
Dans le rétroviseur, les sommets des Écrins ont, eux aussi, pris un petit coup de froid :
Je laisse aux connaisseurs le soin de reconnaître les sommets…
Face à nous, c'est un paysage digne des Highlands qui nous ouvre les bras :
Malgré la chaleur ressentie avec l'effort de la montée, il nous tarde de pouvoir profiter des doux rayons du soleil.
Encore un petit coup d'œil en arrière pour apprécier la beauté des lieux :
Enfin, le soleil parvient à percer les nuages pour notre plus grand bonheur !
Nous passons devant un charmant petit abris de berger protégé par un impressionnant paravalanche :
L'ambiance est par moment assez extatique avec l'évaporation de l'humidité du sol réchauffé par le soleil :
Nous poursuivons toujours en direction de la ligne de crête que nous ne pouvons qu'imaginer, cachée qu'elle est dans la nébulosité :
Et petit à petit, c'est à notre tour d'entrer dans le territoire des nuages…
Mais la température commence à sérieusement baisser par ici !
La raison l'emporte, il faut impérativement se rhabiller. Se faisant, nous nous faisons rattraper puis doubler par un jeune homme qui nous salue à la hâte.
Allez, plus que quelques centaines de mètres avant d'atteindre le Col.
Bien que nous ne soyons que fin septembre, il faut reconnaître que les conditions météo ne sont pas des plus favorables…
La neige est maintenant bien présente au sol et nous impose d'être tout particulièrement prudents pour accéder au sommet, à 3121m. Enfin, presque ! Parce que le sommet, il est à quelques mètres devant nous, mais son accès nous semble bien scabreux. Nous laissons donc au jeune homme qui nous a doublé le privilège d'en profiter seul… De toutes façon, on ne peut même pas dire que la vue y serait plus belle, on n'y voit goutte !
Tout aussi prudemment, nous redescendons au col. Initialement, j'avais prévu que nous continuions sur la ligne de crête en direction du Col Sud du Cristillan. Rejoins par le jeune homme, nous échangeons sur l'opportunité de poursuivre en crête, mais ça ne nous semble pas très raisonnable.
Le laissant poursuivre de son côté, nous redescendons donc par le même chemin qu'à l'aller, dans une ambiance qui n'est pas sans m'évoquer les Monts Brumeux de la Terre du Milieu.
Entre cette ambiance mystique et cette surprenante sculpture du gardien et de ses brebis, il est aisé de laisser divaguer son imagination vers des mondes fantastiques.
Force est de constater que nous sommes dans un décor d'une époustouflante beauté !
Et puis, quel bonheur de rencontrer les habitants de ces lieux qui ne tarderont plus maintenant à préparer leurs tanières pour survivre à l'hiver.
De retour au chalet, je m'approche pour observer plus en détail le paravalanche ; un bien bel ouvrage !
Bien que le soleil ait les plus grandes difficultés à percer la couche nuageuse, la température s'adoucit progressivement, jusqu'à nous autoriser à retrouver un peu de liberté vestimentaire :
Pantalons, gants et bonnets ont retrouvé leur place dans le sac à dos, mais c'est encore un peu juste pour le haut du corps...
Il faut bien reconnaître que nous ne sommes naturellement pas aussi adaptés que ces deux copines qui s'amusent dans leur prairie :
Même si le rythme est soutenu, nous n'oublions tout de même pas d'admirer ce fascinant paysage.
Et du coup, nous nous faisons une nouvelle fois rattraper par le jeune homme du sommet qui s'est aventuré sur la trace que nous avons préféré éviter. Curieux de notre tenue, il nous interroge avec une sympathie mêlée d'amusement sur "notre délire"... Nous lui expliquons de principe de la randonnue qui semble lui plaire. Peut-être un futur pratiquant, qui sait ?
Bon, c'est pas le tout, mais il est l'heure de manger ! Nous nous installons auprès des arbres, sur la droite et avalons un frugal repas.
Entre la brise et le soleil qui joue à cache-cache, nous ne nous éternisons pas et repartons du même entrain !
Un dernier coup d'œil en arrière sur cet endroit envoûtant. Je ne m'en lasse pas !
Petite curiosité au dessus de notre sentier, ce petit abri en pierre sèche dont je serais bien curieux de connaître l'origine et l'usage :
Avec la fatigue accumulée de la semaine et de cette belle ascension, je commence à avoir un peu de mal à tenir le rythme imposé par mes camarades à grandes jambes…
Et pour ne pas simplifier les choses, il faut que j'arrive à immortaliser notre périple. Le cadrage est approximatif, l'horizon penché, mais ça se rattrapera sur l'ordinateur !
Comme toujours, je jette un regard en arrière pour ne louper aucun de ces sublimes points de vue.
Nous arrivons finalement dans le petit bois qui jouxte le parking. Une branche de mélèze, déjà parée de ses couleurs automnales, attire mon regard :
Et puis ce panneau, tout moche, mais qui nous conte la déroutante histoire géologique de ce lieu jadis enfoui sous l'océan alpin dont on retrouve les traces au plus haut des crêtes…
Cette fois-ci, c'en est fini ! Ces derniers mètres marquent l'épilogue d'une semaine forte en émotions et que nous aurons eu la chance de partager tous ensemble.
Mais à peine avons-nous fait quelques dizaines de mètres en voiture que je ne me retiens pas d'une ultime halte pour savourer une dernière fois cette vue tellement inspirante :
Côté chiffres, nous ne sommes pas sur la même mesure que lors de nos précédentes sorties… Avec près de 15 km et 1100 m de dénivelée parcours en à peine plus de 5h00 (pauses comprises), on peut dire qu'on a bien gazé !
Je renouvelle une fois encore mes remerciements à mes camardes du séjour pour la convivialité et la qualité des moments passés ensemble. Comme d'habitude, il me tarde de remettre ça !
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