Champsaur - Le Piolit
- Le 16/06/2023
- Dans Séjour Chabottes
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Pour cette dernière journée du séjour "Champsaur", nous allons découvrir l'un de ses sommets emblématique, le Piolit. Parmi les itinéraires possibles, je privilégie celui qui part de la vallée de la Rouanne, certes un peu plus long, mais qui offre une très jolie vue sur son cirque et présente des pentes moins raides.
Rendez-vous est donc fixé au parking de Rouanne Haute, juste avant le parcours de via ferrata.
Des voitures étant déjà garées, nous démarrons avec le short, mais quelques dizaines de mètres seulement après avoir traversé le torrent, il finissent bien vite dans les sacs à dos !
Je discute avec Yannick pendant que le reste du groupe part devant. Malheureusement, ils ne prennent pas l'itinéraire que j'avais prévu. Pas grave, rien n'empêche de le faire en sens inverse.
Nous voici donc partis en direction des sources de la Rouanne, au lieu de celle de Serre la Grange.
Vers le Nord, les Autanes surplombent la barre du Lautaret à l'extrémité de laquelle est installée la via ferrata.
Notre couple de Haut-Normands prend la tête du convoi avec son habituelle ardeur. J'ai même parfois bien du mal à les rattraper !
Dans le même temps, à l'image de notre Gibus, certains privilégient la tempérance et la contemplation :
Il faut bien reconnaître que le paysage s'y prête tout particulièrement :
De mon côté, j'alterne entre ces deux groupes, trouvant mon équilibre entre ces propositions. De toutes façons, quelle que soit la méthode, nous avançons tous avec cette belle énergie qui nous anime en randonnue. Faut juste penser à faire de petites pauses de temps en temps pour attendre les copains…
Stéphane, parti tel un chamois dès les premiers mètres est toujours hors de vue. Ne sachant quel chemin il a emprunté, je décide de continuer en direction du Col de Chorges, poursuivant ainsi l'itinéraire inverse de celui que j'avais initialement prévu.
Nous entamons maintenant la longue courbe dans le pierrier qui surplombe le Clot des Naïs :
Habituellement, ce n'est pas le type de terrain où je m'épanouis, mais ce pierrier est très bien travaillé et finalement assez agréable.
A l'approche de névés à contourner, Bernard ne se sent pas de continuer. Je lui propose donc de faire une pause et, selon son envie, de revenir sur nos pas jusqu'au dernier croisement. Nous convenons que, de notre côté, nous poursuivons jusqu'au sommet et reviendrons finalement par le même chemin pour le récupérer.
Effectivement, certains passages sont un peu délicats à franchir pour une personne particulièrement sensible au vertige.
Sur notre droite, le Vieux Chaillol commence à montrer le bout de sa dent encore bien enneigée au dessus de la crête des Autanes :
Et en parlant de neige, nous avons maintenant les pieds dedans !
Mais pas de problème, elle est stable et suffisamment tassée pour que nous puissions évoluer en sécurité. Attention tout de même à ne pas glisser !
Changement de décor en atteignant le Col de Chorges avec cette vue sur le lac de Serre-Ponçon :
À nos pieds aussi, le décor change assez radicalement : à peine sortis du long pierrier, nous retrouvons un sentier de montagne plus traditionnel…
… qui serpente dans un très joli chaos de rochers :
Nous atteignons maintenant un secteur en dévers qui nécessite de rester bien concentré. Assurément, ici, Bernard ne serait pas passé.
Commence maintenant la montée finale jusqu'au sommet. Là, ça grimpe ferme ! Petits lacets et grandes marches se succèdent jusqu'à la pointe :
De petites pauses pour reprendre notre souffle nous permettent de regarder derrière nous avec, en ligne de mire, Les Parias et les Aiguilles de Chabrières où nous étions hier :
Quelques personnes étant installées au sommet, nous renfilons nos shorts et nous installons au bout, à proximité de deux jeunes femmes avec qui nous entamons la discussion. Tout à fait charmantes, bien que surprises par notre singularité, elles nous proposent de retrouver notre tenue favorite et de nous prendre en photo pour immortaliser le moment :
Je profite qu'il n'y ait pas trop de monde pour conserver le souvenir de ce merveilleux panorama :
Bien que le ciel soit globalement dégagé, un nuage prend un malin plaisir à nous masquer les doux rayons du soleil. Le repas avalé, nous ne nous éternisons donc pas et entamons la descente :
Que notre regard porte au loin ou à proximité, la vue est vraiment superbe !
Après la pente raide nous apprécions la douceur de ce petit sentier qui serpente entre les gros blocs de pierres :
Retour dans les névés qui ne tarderont maintenant plus à disparaitre complètement.
Je m'accorde une petite pause pour admirer, au Nord, ce paysage :
Mon regard se porte alors un peu plus vers l'Ouest en direction du Piolit et des crêtes que j'avais prévu d'emprunter. Je remarque d'ailleurs deux minuscules points qui évoluent sur cette crête…
Difficile à ce moment d'en être sûr à 100%, mais je suis persuadé qu'il s'agit de Stéphane et Yannick qui ont emprunté un autre itinéraire. Ils ont bien du retard sur nous… Iront-ils jusqu'au sommet ou nous rejoindront-ils directement par le col de Chorges ?
De notre côté, nous poursuivons sur notre chemin de l'aller pour retrouver Bernard.
Dans les pâturages, les marmottes vaquent à leurs occupations, se souciant bien peu de nous, tant que nous restons à bonne distance !
Au fur et à mesure de notre descente, les sommets des Écrins disparaissent peu à peu derrière les crêtes…
… jusqu'à ce qu'il ne nous reste plus que les plus proches à admirer dans cet immense cirque.
Nous retrouvons Bernard à l'endroit convenu, faisant le lézard dans une belle prairie. Nous décidons de l'imiter pour attendre nos deux camarades dissidents.
Une heure a passé et nous ne les voyons toujours au loin. Pour Bernard, ça fait bien plus longtemps encore qu'il est immobilisé ici. Nous décidons donc de reprendre notre descente.
Ça nous laisse le temps de contempler le paysage…
… et de papoter !
Il ne manque qu'un détail au tableau, les fleurs qui ne devraient maintenant plus tarder à recouvrir toutes ces prairies :
On se sent bien petits dans un décor aussi magistral…
… et ce n'est pas qu'une impression !
Plusieurs petits torrents cheminent dans les combes des différents bassins versants et se rejoignent en contrebas pour former le torrent du Lautaret puis celui de la Rouanne :
Nous pourrions poursuivre sur cette large piste forestière jusqu'au parking, mais elle manque un peu de charme…
… nous retrouvons donc avec plaisir ce petit sentier plus "authentique", comme aimerait à le dire Ugolin.
Puis la forêt dans laquelle nous avons débuté cette superbe journée.
Nous apprécions d'ailleurs la relative fraîcheur qu'elle apporte, bien que les mélèzes n'aient pas encore totalement retrouvé leurs douces aiguilles.
Nous atteignons finalement notre point de départ. Ne voyant personne sur le parking, c'est toujours nus que nous arrivons aux voitures. Nous l'aurons d'ailleurs été sur la quasi totalité du parcours.
Voilà une randonnue qui conclue de la plus belle des façons un séjour un peu chahuté par la météo mais durant lequel nous aurons malgré tout eu la chance de profiter de paysages grandioses. Pour ce jour, bien que nous n'ayons pas fait la boucle prévue, nous avons tout de même parcouru plus de 14 km et 850 m de dénivelée en 7h15. Pour la boucle, ça me donne une bonne raison d'y retourner !
Voici maintenant venue l'heure des aurevoirs. Mon petit groupe parti, je décide de rester sur place, à la fois pour profiter encore un peu d'être nu dans ce superbe décor et pour attendre nos deux camarades retardataires. Je finis même par m'inquiéter un peu avant qu'ils ne me rejoignent et m'expliquent leur périple. Avec le moral sans faille qui l'anime, Yannick a décidé de rallier le sommet du Piolit. Respect !
Contrairement à nous, ils sont passés par le col de la Pourrachière et suivi la crête de Bonaparré, soit une partie de l'itinéraire que j'avais prévu initialement. Yannick m'a donc envoyé les photos ci-dessous pour que je puisse me faire une idée de ce secteur. À n'en point douter, ça donne envie d'y aller !
Petit quiz : où est Charlie Stéphane ?
Vu d'ici, on se rend bien compte de la pente pour accéder au sommet du Piolit :
Le lac de Serre-Ponçon dans le viseur, à la jonction entre la Durance et l'Ubaye :
Et enfin, petit clin d'œil aux Aiguilles de Chabrières :
Je profite de ce billet pour remercier une nouvelle fois tous mes camarades pour ces moments précieux passés ensemble, même si je n'ai partagé la convivialité du gîte que le temps d'un déjeuner et d'un dîner. Portez-vous bien et à très bientôt pour de nouvelles aventures.
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