Chartreuse - La Grande Sure
- Le 03/09/2010
- Dans 2010
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Préambule : j'ai écrit ce compte-rendu six ans après cette randonnue ; il se peut donc que certains souvenirs soient légèrement altérés...
Vendredi, au lendemain de la rentrée des classes, c'est le jour que j'ai choisi pour limiter le risque de rencontres pendant cette randonnue en solitaire qui va me permettre de découvrir la Grande Sure. Sommet emblématique du massif de la Chartreuse, c'est le premier à exposer son imposante falaise en venant de Lyon. Mais là, point d'autoroute : au départ du chalet de la Charmette, je m'engage sur une large piste forestière en pleine exploitation sylvicole (donc peu agréable) suivie de très beaux sentiers comme je les aime au milieu de prairies encore bien vertes.
La forêt disparait petit à petit à l'approche du Col de la Grande Vache (à droite sur le photo ci-dessous) pour ne laisser ensuite qu'un alpage fort bien entretenu par les troupeaux de vaches. Je me dirige vers le sentier de montée à la Grande Sure pour apprécier le paysage offert par la partie Nord de ce plateau coincé entre deux barres rocheuses :
Et il faut bien admettre que la partie Sud n'est pas mal non plus (à l'extrémité de la barre rocheuse, le Col d'Hurtières, étape de mon itinéraire de retour) :
Alors à 360°, c'est carrément l'opulence...
L'ascension en zigzag jusqu'au sommet fait monter le palpitant dans les tours, mais quelle récompense que de pouvoir déjeuner avec un tel panorama sur ces sommets, cols et vallées que j'aime tant :
Rien que cette vue sur le Grand Som devant la Crête des Lances de Malissard puis les Rochers de Fouda Blanc (pensée à Gilbert de Lyon) et le Mont Blanc qui surplombe le tout, vaut son pesant de cacahuètes !
D'une nature plus contemplative que sportive, il faut que je me motive pour redescendre jusqu'au Col de la Sure et suivre vers le Sud le sentier des vaches :
Depuis le parking où se trouvaient plusieurs voitures jusqu'à maintenant, j'avais conservé le short ; à raison puisque j'ai croisé une bonne dizaine de personnes. Mais ce secteur devant être moins fréquenté, je me mets enfin dans la tenue la plus confortable : nu !
Comme toujours, je m'émerveille de toutes les beautés que la nature nous offre :
A peine le Col d'Hurtières passé, direction Vararey, c'est un nouveau vallon qui s'offre au regard :
Bon sang, que je suis bien ici, dans la Nature, au naturel, ne laissant derrière moi que le son feutré de mes pas et m'enrichissant de chaque bouffée d'air, odeur, pierre, rocher, prairie, fleur, même la plus infime comme ce délicat œillet de Montpellier :
Mais l'heure tourne et la fatigue commence à se faire sentir. Je m'engage donc dans la Forêt de Génieux pour une longue mais douce descente qui me conduit jusqu'au parking où il me faut, à contre cœur, reprendre une apparence considérée comme acceptable par le commun des mortels...
Ce fut une longue journée (environ 14km et 750m de dénivelée) mais tous les efforts sont tellement récompensés par le plaisir des sens exacerbés par la nudité qu'il n'en reste que du bonheur et la reconnaissance de ce que nous offre si généreusement cette Nature !
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