Valgaudemar - Pic Gazonné

Au départ, vers 1520m, un peu avant 10h00, la fraicheur se fait encore bien sentir et nous impose de garder une petite polaire pendant une quinzaine de minutes, le temps de se réchauffer. Un chasseur est à l'affut, mais nous le contournons et commençons à apprécier la vue sur la crête que nous allons bientôt fouler :

Arrivés au Col des Vachers, c'est un tout autre panorama qui nous est offert avec, au fond, un petit bout de Vercors et, plus proche, les pentes rases qui accueillent le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Salette :

Nous voici donc sur cette belle crête en "montagne russe" qui nous permet, en son point sommital, de déguster un panorama exceptionnel malgré le voile nuageux.

Tout à fait à gauche (sud), on peut deviner le Col Bayard, point d'entrée sur Gap puis, en tournant vers l'ouest, l'ensemble du massif du Dévoluy avec ses deux contreforts, est et ouest. Au fond, juste à sa droite, ce sont le mythique Mont-Aiguille et toute la barrière est du Vercors qui nous emmènent vers mon ancien fief, Grenoble. En continuant vers le nord (sur la droite), La Salette avec, juste derrière, l'entrée dans le Valbonnais :

De la neige tombée quelques jours plus tôt, il reste encore des traces sur les plus hauts sommets, le Grand-Ferrand et l'Obiou en tête :

Cheminant toujours en crête, nous voyons arriver deux patous, magnifiques, mais dont il faut toujours se méfier. Par chance, nous aurons tout juste droit à un petit wouf! de la part de l'ancien, le jeune (appremment moins de 10 mois) semblant tout juste apprendre le métier de son patriarche.

Pour ne pas les froisser, nous dévions très légèrement jusqu'à un replat pour nous repaitre d'un frugal pique-nique agrémenté d'un petit Génépi maison que j'avais apporté pour l'occasion.

Au moment de repartir, le troupeau de moutons nous a presque rejoint et nous ne perdons pas de temps pour nous en éloigner et éviter que leurs gardiens ne jugent d'un mauvais œil notre présence :

La descente qui nous attend est raide et fait durement travailler les cuisses ! Le soleil commence à bien donner et je ressens déjà la fatigue alors que nous n'avons pas parcouru une longue distance ni un gros dénivelé !

Pendant cette descente, je découvre un bien belle araignée, Eresus kollari male :

Après trois vautours fauves aperçus pendant le repas, nous avons pu admirer dans l'après-midi ce que je suppose être des aigles royaux, le premier que l'on ait vu ressemblant fortement à un juvénile proche de 3 ans avec ses petites tâches blanches en bout d'ailes. Un vrai spectacle !

Pour la suite, ce sera une sympathique traversée à flan puis une remontée jusqu'à la voiture, éreintante (y a des jours, comme ça, où le physique n'est pas au top) mais heureusement pas trop longue. Finalement, nous n'aurons parcouru qu'un peu plus de 12km, mais avec plus de 930m de dénivelée.

Mais le plus important, c'était bien d'avoir retrouvé Jacques-Marie et Christian, échangé et regardé du même œil dans la même direction. J'espère donc pouvoir vous revoir bientôt, ainsi que les absents de cette belle journée.