Queyras - Col de Néal

Ici aussi, il y a plusieurs voitures sur le parking, nous risquons de croiser quelques personnes durant la journée. Comme d'habitude, la température étant un peu fraîche, nous démarrons légèrement habillés. 

Rapidement, nous dépassons le Pré Premier, étonnante prairie parfaitement plane entourée de toutes parts de pentes raides :

Entre l'effort de la montée et les doux rayons du soleil, les conditions sont maintenant idéales pour revêtir notre tenue préférée :

Cette large piste n'est pas des plus agréables mais, par chance, quelques sentes permettent de couper des lacets.

Nous approchons d'un premier groupe de chalets superbement entretenus à l'Eychaillon :

Volets fermés, sans âme qui vive, j'imagine qu'ils ne sont guère exploités hors saison.

Mais quel plaisir ça doit être de se coucher et se lever dans un tel décor !

Chemin faisant, nous atteignons un deuxième groupe de chalets à Drataya :

Et, enfin, le dernier et le plus réputé de ces trois hameaux, les Chalets de Clapeyto :

Une personne bricole dans l'un des chalets mais, globalement, c'est bien désert.

C'est bien dommage car la vue à 180° est vraiment époustouflante. Les propriétaires ont une sacré chance de pouvoir profiter d'un tel panorama !

L'arrivée aux derniers chalets marque la fin de la route forestière.

Dorénavant, nous poursuivons sur un sentier de terre bien agréable pour les articulations.

Un regard en arrière nous offre une vue générale sur les Chalets de Clapeyto. C'est quand même sacrément waouh (désolé, j'ai pas mieux à vous offrir ) !

Pour en ajouter au plaisir des yeux, la végétation est parée de riches couleurs qui tranchent avec la monochromie des roches.

Il existe de nombreux itinéraires dans ce secteur, notamment autour du Pic du Cros qui nous surplombe, mais le nôtre se contentera de rester au creux du bassin verrouillé par cet ensemble de crêtes et sommets.

Je m'éloigne légèrement du sentier pour grimper sur une petite bute qui offre un joli point de vue :

À 360°, ça nous donne ce superbe panorama :

Le relief est ici vraiment particulier avec toutes ces bosses et ces genres de dolines :

Autant il est difficile d'imaginer les forces qui ont créé ce relief, autant il est aisé d'en apprécier toute la beauté !

Et de toute évidence, je ne suis pas le seul à apprécier l'esthétique des lieux.

Nous arrivons maintenant dans le secteur des Lacs du Cogour avec une ambiance très highlands :

Sous un autre point de vue, avec le Pic de Roche Noire qui se reflète sur sa surface :

Pendant ce temps-là, Bruno s'en va-t-en pèche…

… à la grenouille !

Difficile de faire preuve d'originalité dans le propos, mais qu'est-ce que c'est beau !

Votre serviteur, dans ses oeuvres photographique (photo de Jacques-Marie) :

Cette succession de petits lacs reliés par de minuscules ruisseaux confère un charme fou à ce paysage.

Allez, encore une petite montée et nous touchons presque à notre but.

J'avais envisagé que nous déjeunions au bord du Lac de Néal en contrebas, mais un vent frais sur la crête et le détour que cela suppose refroidit une partie du groupe.

Avec Patricia et Bruno, nous ne sommes donc que trois à aller découvrir ce joli lac.

Avec ces volutes de nuages, l'ambiance est féérique ! Je pourrais croiser Frodon et ses compagnons sans même en être surpris…

Bien que nous ayons trouvé un espace abrité du vent, nous remontons sur la petite crête pour déjeuner avec nos camarades.

L'ami Yannick, tel qu'à son habitude, nous rejoint avec un peu de retard, mais au rythme qui lui convient.

Il faut quand même avouer que le point de vue depuis notre aire de pique-nique est fantastique !

On a même droit à un point de vue saisissant sur le Pic Ouest de Côte Belle où nous étions avant-hier (au deuxième plan, sous le Pic de Rochebrune) :

Le repas avalé, Pierre décide d'aller découvrir la vue depuis la bute située face à nous. Je me lance à sa poursuite au pas de course, simplement vêtu de mes chaussures (photo de Bruno) :

Et il faut reconnaître qu'il a été bien inspiré, la vue est à couper le souffle !

Sur notre droite, légèrement en contrebas, se dessinent les Lacs Marion :

Entre nos escapades à droite et à gauche, le temps du repas et une météo annoncée incertaine, il convient de ne pas trop traîner tout de même.

Alors que nous nous remettons en marche, le tintinnabulement de cloches attire mon attention en direction des pentes surplombant le Lac de Néal où paît un troupeau de moutons :

En quelques minutes nous atteignons notre point culminant qui marque le début de notre descente :

Le sentier est toujours aussi inspirant, tout d'abord subtil mélange de minéral et de végétal.

Puis le végétal l'emporte largement marquant, comme dans les livres de notre enfance, les différents étages alpins.

Derrière nous, les roches brunes du Pic de Balart présentent d'impressionnants à-pics. Incontestablement, je préfère déambuler sur mon gentil sentier que dans ce chaos de rochers.

Néanmoins, tout ceci forme de magnifiques contrastes relevés de touches de couleurs avec, notamment, ces myrtilliers aux teintes carmins :

La traversée d'une vaste et plane prairie est l'occasion de réaliser un nouveau panoramique qui se prête généralement bien à la formation de mini-planètes. Bon, là, il faut reconnaître qu'elle est plutôt patatoïdale, notre planète… Mais elle me plaît bien quand même !

Finalement, la météo est plus clémente que prévu et nous retrouvons une température de plus en plus agréable.

Dommage qu'il y ait tous ces cirrus homogenitus qui font perdre de son naturel au paysage.

La descente se poursuit par moments dans les drayes…

… pour, un peu plus loin, nous remettre sur de bons sentiers plus reposants.

En approchant du Collet, nous apercevons sur notre gauche la piste de ce matin :

Ces chalets traditionnels apportent une incontestable touche de charme à ces paysages !

Le sentier s'enfonce maintenant dans une forêt de pins entre deux barres rocheuses.

Le chemin est un peu caillouteux, mais ne nous plaignons pas, nous avons été globalement bien épargnés jusqu'ici.

Nous arrivons enfin sur le replat, au pied du parcours de via ferrata.

Il ne nous reste plus qu'à traverser cette petite passerelle qui enjambe le Torrent de la Rivière (il fallait la trouver celle-là !) pour retrouver la large route forestière.

Il ne nous reste plus que quelques centaines de mètres pour atteindre le parking où, seuls, nous arrivons nus et baignés de soleil, ne nous rhabillant qu'au moment de monter dans les voitures. Un petit cadeau aussi inédit qu'apprécié pour notre dernière randonnue de la semaine.

Il ne nous aura fallu que 5h40 pour avaler les 11,5 km et 685 m de dénivelée. Sur l'ensemble du séjour, en ne prend en compte que les tracés "idéaux", nous avons parcouru environ 63 km avec 4700 m de dénivelée. Si j'y ajoute les nombreux aller-retours que j'ai pu faire en plus, notamment pour faire des photos, j'ai notablement dépassé ces chiffres mais l'idée est là.

Comme d'habitude, vous pouvez poursuivre la balade en visitant les blogs de Bruno et de Jacques-Marie,

Après une dernière nuit passée dans le gîte, il est temps de rassembler nos affaires et nous en retourner à nos foyers. De toutes façon, la dégradation prévue pour notre dernière randonnue, à laquelle nous avons eu la chance d'échapper, est finalement arrivée durant la nuit. On peut dire que ce séjour a été une vraie réussite jusqu'au dernier moment !
Je me dois donc de remercier très chaleureusement l'ensemble de mes camarades, notamment nos cuistots, et plus particulièrement encore Bruno à qui l'on doit l'essentiel de l'organisation.

Lorsque je quitte notre hameau du Laus, le Pic de Rochebrune qui nous a accompagné à chacune de nos sorties, a totalement disparu sous les nuages.

La Casse Déserte se présente, elle aussi, drapée de nuages qui accroit encore son côté mystique.

Sur les sommets, on aperçoit même un léger saupoudrage de neige :

En arrivant dans les Gorges du Guil, le Château Queyras revêt, au moins dans l'imaginaire, des allures de château écossais pris dans le fog :

En arrivant chez moi, je retrouve un peu de cette sensation si particulière que j'ai pu connaître par le passé en rentrant après plusieurs semaines passées en mer, d'être en décalage avec la réalité de la vie quotidienne à laquelle il faut pourtant se rattacher...

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