Bochaine - Céüse (Sommet des Marseillais)

Par précaution, envisageant de monter au Pic, je préfère embarquer les raquettes, mais chacun choisi de s'en encombrer ou pas. Dans un premier temps, je préfère éviter l'itinéraire de la combe enneigée de la Sapie. Les premières centaines de mètres sont donc assez raides pour nos corps encore endormis…

Comme attendu, la météo n'est pas folichonne, mais pour le moment nous avons une bonne fenêtre à exploiter.

Pour compenser la grisaille ambiante, je m'extasie devant ces très classiques mais néanmoins très beaux crocus bigarrés :

Après notre raide montée que certains ont mis à profit pour déjà se déshabiller, nous rejoignons légèrement en contre-bas le sentier qui mène à La Manche.

Une partie du passage étant légèrement masqué par le relief, nous attendons les retardataires pour être sûrs qu'ils ne s'égarent pas.

Jusqu'ici encore habillé, je m'accorde une petite pause pour suivre l'exemple de Jacques-Marie en envoyant valdinguer mes frusques dans le sac à dos !

Mais en arrivant sur la crête, il faut composer avec le vent frais qui y souffle assez fort…

En attendant nos camarades, nous nous mettons à l'abri sous la ligne de crête, le temps d'admirer le paysage :

Sitôt le groupe reconstitué, nous reprenons notre sentier bordé de colchiques de printemps jusqu'à l'épaule de La Manche.

S'ensuit un passage en balcon que j'apprécie toujours pour la vue qu'il offre sur les massifs environnants. Dominique un peu marqué par les efforts passés et goûtant peu les passages vertigineux préfère entamer un demi-tour ici pendant que nous poursuivons vers le Sud.

Avec la classique séance du photographe photographié :

À cette altitude, le printemps est toujours en retard, mais ces quelques anémones hépatiques nous rappellent que les beaux jours approchent.

En attendant les retardataires, j'essaie de trouver d'autres fleurs, mais force est de constater qu'il n'y a pas encore une grande diversité.

Nous inquiétant du retard de Guillaume, Bruno et Patrick font demi-tour pour s'assurer qu'il n'a pas de problème. Rapidement de retour, ils nous rassurent, tout va bien.

Nous hésitons à faire notre pause repas ici, mais nous préférons avancer encore un peu, tant qu'il ne fait pas trop mauvais.

Toujours à papillonner, je m'arrête une fois encore pour photographier ces superbes crocus :

Arrivés à un croisement sous la Crête de Lumineuse, le sentier "normal" est indiqué sur la gauche, direction de Marais de Raux. Mais je recommande de poursuivre tout droit pour récupérer une petite sente qui offre une belle vue sur le Sud du massif.

Malheureusement, et ce n'est pas la première fois, je rate l'embranchement. Par chance, je m'en rends compte assez vite. Demi-tour. Le temps de retrouver la sente (marquée par erreur comme une ligne de courbe sur les cartes IGN), une partie du groupe est remonté jusqu'au sentier "normal" et une autre me rejoint.

Tant pis pour eux, le relief ne leur permettra pas de profiter de la vue sur Céüsette et la Montagne d'Aujour :

Nous traversons à gué le ruisseau de Raux…

… avant de remonter sur le plateau…

… et de rejoindre nos camarades pour la pause pique-nique. Yannick, souhaitant atteindre le sommet du Pic de Céüse, part bien avant tout le monde, suivi par Bruno qui le rejoint un peu plus loin.

Le ciel s'assombrissant de plus en plus, nous ne trainons pas non plus à avaler notre repas pour nous remettre en marche

Si nous ne sommes pas encore touchés par la pluie, nous pouvons nous féliciter de ce choix de sortir du Dévoluy qui, lui, n'est pas épargné ! Mais sentant l'humidité poindre, nous entamons notre retour, direction le Sommet des Marseillais.

Malgré le froid et les premières gouttes, je décide de rester nu, comptant sur l'effort pour maintenir ma chaleur corporelle. Non seulement ça ne durera qu'un temps mais, et c'est bien l'une des premières fois que ça m'arrive, je le paierai la semaine suivante avec un bon gros rhume !

Nous poursuivons notre descente vers la station, mais je dois me résoudre à ranger l'appareil photo pour qu'il ne prenne pas l'eau.

De retour aux voitures, après les aurevoirs de circonstance, un premier groupe rentre au gîte. Je reste avec le deuxième groupe en attendant Bruno et le pauvre Yannick qui, à cause de la pluie, a préféré faire demi-tour juste avant le sommet. Nous n'aurons finalement pas eu besoin des raquettes, y compris pour nos deux courageux puisque le sommet était, en fin de compte, accessible par une large bande déneigée.

Bien que les conditions n'aient pas été optimales, on peut tout de même s'estimer heureux d'avoir pu randonner dans d'honorables conditions pendant presque toute la durée de ce séjour, les prévisions météo la semaine précédente étant bien moins favorables. Je tiens à remercier chaleureusement tous les participants pour ces moments de vie partagée et la richesse de nos échanges. Vivement le prochain séjour !

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