Queyras - Collette de Gilly
- Le 07/07/2012
- Dans 2012
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Enfin une randonnue dans le Queyras ! L’occasion de retrouver certains colistiers et d'en rencontrer d'autres que je n'avais jusqu'alors eu que le plaisir de lire. S'agissant d'une, ô combien rare, sortie dans mon beau département des Hautes-Alpes, j'avais à cœur de participer à l'une des sorties organisées par Jean-Paul, le président de l'Association des Randonneurs Nus de Provence.
Rendez-vous fut donc pris à Ristolas où, en légère avance, je reconnais et salue Guy à la fenêtre du gîte. Les autres participants nous rejoignent pour faire connaissance et finir les préparatifs à cette journée qui s'annonce fort belle. Le temps de sortir du village et de s'éloigner de la route, je me mets rapidement dans ma tenue favorite pour ce type de sortie un peu sportive (une belle ascension de 760m sur 5km). Ancien Normand, c'est tout naturellement que j'entame la discussion avec Christian, au grand dam de ceux qui auraient tant apprécié le simple bruissement des feuilles pour accompagner celui leurs pas...
Cette montée au milieu des pistes de ski et des estives est l'occasion, déjà, d’apprécier le paysage avec le majestueux Mont Viso au loin :
Et une végétation luxuriante au près :
Seul bémol à cette première partie, un fort vent froid qui nous incite à modifier l'itinéraire initial pour une boucle plus abritée mais qui correspond parfaitement au type de randonnée que j'apprécie : de la bonne montagne à vaches !
A la Collette de Gilly, nous enfilons donc à la hâte, et pour bien peu de temps, une veste afin de ne pas nous refroidir et entamons une douce descente en direction du Col d'Urine qui marque la frontière avec l'Italie toute proche :
Que ce sentier est extraordinaire ! La végétation, bien différente de l'autre versant, nous offre des dizaines de nouvelles variétés de fleurs et arbustes de toute beauté. Les rhododendrons forment à perte de vue des taches rougeoyantes sur cet ubac, tandis qu'à nos pieds, ce sont toutes ces petites fleurs que j'aime tant qui ravissent nos yeux et nos narines :
Le tout entrecoupé de multiples ruisseaux que nous piétinons, enjambons ou franchissons au son du cri des marmottes que nous observons et qui nous guettent à leur tour de toutes parts :
Mais il est temps de reprendre des forces, aussi nous installons nous vaguement à l'abri du vent devant le plus beau des JT de 13h00 dont les présentateurs, sentinelles dressées sur leur pattes postérieures, jouent aux mannequins devant l'objectif de Bernard. C'est aussi l'occasion de découvrir un nouvel alcool local offert par Jean-Paul, proche du génépi, mais dont je terrais l'origine pour les quizz à venir...
La discussion suffisant à peine à réchauffer les corps face au vent, nous reprenons notre chemin en laissant, cette fois, l'Italie dans notre dos pour nous diriger vers Abriès :
Nous serpenterons, là encore, entre ruisseaux et marres pour atteindre des sous-bois emplis de dizaines de milliers de fleurs, pour la majorité des trolles d'Europe et des bistortes :
Petite pause à la Bergerie des Pierres Écrites pour y lire lesdites pierres et apprécier, d'un dernier regard en arrière, la Tête du Pelvas et l'étrangement nommé Col d'Urine :
Nous poursuivons alors en forêt sur un agréable sentier qui mène à une piste forestière contournant Gilly, au milieu des remontées et pistes de ski d'Abriès désertes en cette saison. Les discussions vont bon train, permettant de familiariser et d'échanger nos points de vue, sensiblement différents dans les détails, mais ayant un objectif commun : que l'on puisse randonnuer librement en pleine nature !
Tout juste prenons-nous le temps d’apprécier de nouveaux paysages dans les trouées d'arbres, d'observer les papillons ou de nouvelles fleurs, telles ces raiponces ovales :
Avant d'attaquer la longue descente sur Ristolas, nous nous offrons une petite pause "goûter" à l'estive, auprès d'un troupeau de génisses peu farouches qui viennent à notre rencontre :
Le retour est un peu douloureux pour une cheville délicate, mais c'est pas cher payé comparé aux plaisirs ressentis tout au long cette journée.
Nous aurons eu l'occasion de croiser quelques hominidus textilis de bonne composition, une flore exceptionnelle, une faune sauvage, certes de petite taille, mais tellement attachante. Soient les meilleurs ingrédients, avec un beau soleil et de très bons camarades pour en faire une journée mémorable !
Alors merci à tous de m'avoir accueilli si gentiment dans le groupe tout au long de ces 18,5km et 930m de dénivelée parcourus en 8h00 (dont 7h40 nus).
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