Champsaur - Combeau
- Le 26/06/2018
- Dans 2018
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Ces dix derniers jours, j'ai déjà parcouru 48 km alors, pour aujourd'hui, je prévois un itinéraire ni trop long ni trop difficile. Direction Saint-Léger-les-Mélèzes, au fond de la piste verte des Chamois. Il s'agit d'une boucle qui me fera passer au retour par le même sentier que celui emprunté cet hiver à la Croix de Combeau.
A peine sorti de la voiture, je ne remercie pas les météorologistes qui prévoyaient grand soleil et chaleur... Il est presque 11h00 et il fait 13°C sous les nuages ! Je pars nu, mais c'est un peu limite pour la saison.
Par (mal)chance, j'emprunte un tout petit sentier très sauvage qui finit par se perdre totalement dans la végétation haute où règnent moustiques voraces et orties vivaces... Par chance, j'y suis peu sensible mais ça augmente la difficulté de la progression et me permet de vite me réchauffer !
Finalement, à l'estime, je retrouve un autre sentier que j'aurais mieux fait de prendre dès le départ et atterris sur la piste forestière de Coste-Belle.
Nous sommes déjà fin juin mais avec notre hiver rigoureux la végétation a un peu de retard. Tant mieux, c'est un véritable festival de fleurs, toutes plus belles les unes que les autres, à l'image de ces Raiponce en épi :
Centaurées de montagne :
Anthyllides vulnéraires :
Et comment rester insensible devant ces très classiques églantiers dont les églantines, notamment les roses, diffusent un merveilleux parfum légèrement citronné ?
Depuis Coste-Belle, la vue s'ouvre sur la vallée du Drac avec, au fond, le Dévoluy et le Vercors :
A nouveau ces superbes centaurées de montagne :
Et puis des machins bizares au nom étrange de Barbe de bouc mais que je trouve sympa :
Quand on pense que l'eau de ce torrent se retrouvera dans quelques jours en Camargue ! Coucou aux amis de Piémanson.
Et c'est reparti pour quelques fleurs remarquables comme ces ancolies, toujours aussi difficiles à photographier :
Ou cette digitale à grandes fleurs, toxique :
En poursuivant vers les Costes, la piste devient plus sauvage et je perds un peu de temps à tenter de trouver des raccourcis qui ne semblent exister que sur la carte...
Et pas seulement les raccourcis, d'ailleurs, la piste elle-même se perd dans la végétation et moi de même ! Après quelques minutes à chercher mon chemin, je finis par retrouver un petit sentier qui aboutit à une nouvelle piste serpentant dans de beaux alpages. Pour gagner du temps, je préfère tracer tout droit dans la pente :
Et j'arrive finalement assez vite à Combeau où je devine le toit de la cabane de Tante Yvonne. Le troupeau ayant déjà amontagné, il est bien gardé par au moins un patou, deux border collies et deux bergers aux aguets. Je renfile donc le short sur tout ce secteur.
Pour éviter de traverser le troupeau, j'entame un détour vers les cabanes de Combeau. C'est un peu sportif et, au final, je réussi bêtement à me tromper de direction... Pas grave, je commence à être habitué à couper tout droit dans la pente pour retrouver mon chemin...
Le ciel, sans cesse changeant est quand même bien chargé en ce moment !
Arrivé à la Croix de Combeau, il me semble bien qu'il s'est passé un truc en l'espace de deux mois et demi...
Mais la vue y est toujours aussi agréable malgré ces nuages bloqués sur le Vieux Chaillol :
Et c'est parti pour la descente ! C'est drôle de constater à quel point elle me semble moins longue à pieds qu'en raquettes...
La vue vers le Haut Champsaur, au croisement du Drac Blanc descendant la vallée de Champoléon, vers le centre, et du Drac Noir venant de Prapic, à droite :
Me voilà déjà sur la dernière section qui me ramène au parking.
Sur le chemin, j’aperçois quelques "papillons" noir et jaune très caractéristiques dont je cherche le nom depuis des années, avec malheureusement trop peu d'informations pour le trouver. Mais cette fois-ci, l'un d'eux a l’extrême gentillesse de prendre la pose suffisamment longtemps pour que j'arrive enfin à le photographier ! Une fois rentré, je me jetterai sur l'ordinateur pour découvrir qu'il s'agit d'un ascalaphe, du genre Libelloide :
Décidément, ici aussi, la progression est bien plus rapide et facile qu'en hiver. J'en profite même pour courir doucement sur quelques centaines de mètres avant d'arriver à la voiture.
Et voilà, c'est fini pour cette rapide sortie de 12,5 km et 640 m de dénivelée parcourus en 4h15, nu sur l'ensemble du parcours hormis l’alpage de Combeau, seul endroit où j'aurai croisé d'autres êtres humains...
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