Trois-Évêchés - Le Pinet
- Le 26/03/2021
- Dans Séjour Auzet
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Nous voici aujourd'hui arrivés au terme de cette merveilleuse semaine de raquettenue et randonnue dans les Alpes-de-Haute-Provence. Afin de varier les plaisirs, Bruno nous propose de changer de massif pour celui des Trois-Évêchés.
Nous nous dirigeons donc en voiture vers le village du Vernet et nous garons au lieu-dit Les Béliers.
La température est encore bien fraîche et rares sont ceux qui osent se départir de quelques couches de vêtements jugées superflues…
Après un court passage en sous-bois, nous retrouvons la route forestière qui mène au col de Mariaud.
Durant cette montée, nous constatons avec amusement la différence de tolérance au froid des uns et des autres, Dominique et moi-même tout couverts, encadrant un Jacques-Marie tout de nu vêtu !
Arrivés au col et baignés de soleil, nous retrouvons une certaine homogénéité vestimentaire, avec tout de même un petit haut pour les plus frileux dont je suis…
Nous reprenons notre marche avec une superbe vue sur les crêtes reliant le Puy de la Sèche au Sommet du Tromas :
Le sentier monte en zigzags dans ces terres noires friables :
La nature du terrain change à l'approche de la Tête de la Bau.
Nous avons ici deux possibilités pour rejoindre notre but. Par prudence, et n'ayant pas pris les raquettes, nous délaissons la trace en versant Nord pour privilégier le sentier exposé Sud. Plus court et mieux ensoleillé, il fait largement l'unanimité.
Ambiance haute montagne, on adore !
Initialement, nous avions envisagé de faire la Barre des Béliers, tout à droite sur la photo. Mais entre la neige et l'apparente technicité de l'évolution sur la crête, je pense que nous avons bien fait d'y renoncer.
Sur notre versant ça grimpe aussi par moments, mais sans grande difficulté.
Et nous arrivons assez rapidement sur la partie du sentier en balcon.
Alternant entre sous-bois et espaces dégagés, cette section est très agréable.
En contrebas, notre regard est attiré par une étrange sphère dorée. J'en reparlerai plus bas.
Changement d'ambiance à l'approche de la Cabane de Val Pousane avec cette incroyable vue sur les Trois Évêchés :
Nous bifurquons avant la cabane, direction le Pinet, à travers les alpages encore enneigés :
Çà et là apparaissent quelques touches colorées avec ces belles colchiques de printemps…
… ou encore ces jolis crocus :
Arrivés au sommet du Pinet (1924 m), nous profitons de cette vue incroyable à 360° :
C'est le bon moment pour faire la pause déjeuner. Nous nous installons confortablement dans l'herbe encore brûlée par le gel de cet hiver finissant, face au soleil qui peine un peu à nous réchauffer :
Petite pensée à Bruno Saurez (notamment président fondateur de l'Association Naturiste Phocéenne) qui vient tout juste de publier ses "120 ans de naturisme à Marseille" : j'ai apporté avec moi son livre pour une rapide séance photo en forme de clin d'œil :
A son tour, Jacques-Marie m'immortalise dans ce champs de neige devant la Tête de l'Estrop :
Le repas et nos marioleries achevées, nous reprenons notre chemin de l'aller. Au fond, celui qui aura été de toutes nos sorties, le Blayeul, nous présente son flan Est :
Pendant la pause déjeuner, Pierre a fait une recherche sur l'étrange sphère dorée aperçue à la montée. Nous avons ainsi appris qu'il s'agit d'une sculpture, la "Sonnenkugel" ("sphère solaire" en allemand), commémorant le tragique crash de l'A320 de la Germanwings en mars 2015. D'un diamètre de 5 mètres, cette sphère est composée de 149 éléments représentant les victimes du crash, et renferme en son cœur un élément en forme de cristal qui contient des sphères en bois, à l'intérieur desquelles les familles des victimes ont placé des souvenirs de leurs proches disparus.
Au passage dans la combe du crash, maintenant que nous connaissons son histoire, je m'accorde quelques secondes de recueillement en mémoire des victimes.
Et je rejoins bien vite mes camarades.
Certes moins éprouvantes qu'à la montée, les pentes à la descente n'en font pas moins travailler les muscles des cuisses !
Sitôt le soleil passé derrière les crêtes, la baisse de température se fait sentir et nous invite à renfiler un haut.
A l'approche des voitures, nous retraversons le Riou de l'Auragnier par le pont…
… et le gué…
Tout comme elles annoncent la fin de l'hiver, ces primevères clôturent cette superbe série de randonnues.
Entre l'histoire tragique des lieux, la beauté des paysages et le fait que ce soit notre dernière sortie ensemble, cette journée fut particulièrement riche en émotions. Longue de plus de 12 km, avec 670 m de dénivelée, cette sortie nous aura offert la possibilité d'être, plus ou moins, nus pendant près de 5h00.
La fin du séjour n'est prévue que le lendemain, après le rangement et le nettoyage du gîte. Je suis malheureusement contraint, pour raisons professionnelles, à abandonner mes camarades à cette besogne, sans même partager le dernier repas ensemble. Mais quel plaisir cela aura été de vivre cette expérience ensemble, de se retrouver ou de faire connaissance, se découvrir et tant partager pendant ces quelques jours, que ce soit dans cette Nature formidable ou au gîte. Un grand merci à tous pour ces moments de convivialité partagés et j'espère avoir la chance de vous retrouver bientôt pour de nouvelles aventures !
Si vous souhaitez profiter encore un peu de cette journée, je vous invite à lire les comptes-rendus de Jacques-Marie et de Bruno, le super organisateur de ce séjour et président de l'association Rassemblements, Séjours et Voyages Naturistes (RSVNat).
Randonnue Trois-Évêchés RSVNat
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