Mercantour - Balcons de Daluis et d'Amen
- Le 04/03/2022
- Dans Séjour Beuil Les Launes
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Changement radical de décor aujourd'hui puisque nous allons délaisser l'environnement montagnard pour celui, plus provençal, des Gorges de Daluis, célèbres pour ses extraordinaires falaises de schistes rouges creusées par le Var.
Le trajet est un peu plus long que d'habitude pour nous rendre au Pont des Roberts où nous garons les voitures, mais je dois reconnaître que la route offre de jolis paysages.
L'altitude a beau être plus basse que les jours précédents, la température est bien fraîche, notamment à proximité de la rivière.
Le sentier s'élève rapidement au dessus du lit du Var, favorisant le réchauffement des corps. Alors dès que le soleil daigne nous envelopper de ses douceurs, il n'en faut pas plus pour remiser nos frusques dans les sacs à dos !
Accaparé par mes papotages, je traîne un peu pendant que le groupe de tête s'aventure sur un petit promontoire qui ne paie pas de mine…
… mais qui nous offre une vue formidable !
Notre itinéraire initial devait nous faire passer juste au surplomb de la Clue d'Amen qui offre, paraît-il, un impressionnant point de vue. Malheureusement, un arrêté nous en interdit l'accès et les ouvriers qui travaillent sur le chantier nous confirment que l'accès est bloqué.
C'est un peu dommage, mais ça ne nous empêche pas de poursuivre en direction du hameau d'Amen (prononcer "Amé").
Le groupe avance à bon rythme par petits blocs qui se font et se défont au gré des pauses et des discussions.
On se sent vraiment entre deux univers, évoluant sur un terrain typé provençal, mais avec de hauts sommets enneigés à portée de main :
Nous arrivons enfin au hameau abandonné d'Amen qui nous servira de confortable place de restauration.
Légèrement frustrés du raccourcis imposé par les travaux sur le sentier de la clue, nous formons à six un petit groupe qui s'en va pousser les investigations plus loin en direction des habitations de la Colette.
Chemin faisant, nous croisons ces zones stratifiées de schistes rouges. Ma-gni-fique !
Arrivés à la Colette, nous constatons que, même s'il n'y a personne, les maisons ne sont pas tout à fait abandonnées. Sans doute servent-elles encore à l'estive.
Bien que j'imagine la difficulté de vivre des semaines durant dans une zone aussi isolée, je mesure la chance que ça doit être de se lever et de se coucher dans un tel environnement :
Le sentier qui nous a mené jusqu'ici se poursuit plus à l'Est vers ces autres habitations, mais il est temps de rebrousser chemin, nos camarades ayant déjà très probablement pris le chemin du retour.
Je suis vraiment fasciné par cette étonnante géologie :
Au point que je me fais légèrement distancer par mes camarades :
Sous cet angle, on peut apprécier une partie des travaux de restauration qui ont été entrepris pour sauver ce qu'il reste du hameau :
Depuis le début de notre séjour, il faut reconnaître que la végétation était dans un état plutôt… végétatif… Mais j'ai la très agréable surprise de découvrir plusieurs petits trésors. Tout d'abord, rien d'exceptionnel avec cette classique mais délicate primevère :
Ensuite, cette violette (à ne pas confondre avec les pensées vues à la descente du Mont Démant). Critère principal de différentiation entre les deux espèces : la violette est composée de deux pétales dressés et trois pétales tournés vers le bas, tandis que la pensée dispose de quatre pétales dressés, le cinquième, plus grand que les autres, baissant la tête.
Et, à ma très grande surprise, un fraisier sauvage ! Je n'aurais jamais imaginé en voir un en fleur aussi tôt dans la saison !
Après une très jolie et super agréable traversée en forêt, nous poursuivons sur une piste un peu monotone, alors je change de sujet photographique.
Je profite d'un virage pour changer de point de vue, j'ai bien assez immortalisé leurs postérieurs !
La vue en contrebas n'est pas mal non plus, dis donc !
Oh, tient, du tussilage.
Ce n'est qu'après un bon moment que je me rends compte que Bruno m'attend, amusé de me voir passer autant de temps sur tous ces petits détails sans même que je lui prête attention…
Chemin faisant, nous passons devant quelques oratoires qui jalonnent le sentier :
Alors que nous sommes nus depuis plusieurs heures déjà, il nous faut nous recouvrir, juste le temps de traverser le hameau encore habité de Villetalle Basse.
Nous poursuivons notre descente sur un sentier un peu sauvage et retrouvons finalement la toute première partie de notre itinéraire du matin.
Arrivés au parking, nous constatons que nos camarades que nous avions laissé à Amen sont déjà repartis vers le gîte. De notre côté, nous avons parcouru l'honorable distance de 16,5 km avec 750 m de dénivelée en 6h45. Une bien belle balade, en somme, dans un superbe décor dépaysant.
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