Dévoluy - Rabou

Je gare la voiture au plus près de mon itinéraire de retour et rebrousse chemin à pied, le départ du parcours se trouvant dans le village. On peut voir le sentier descendre vers le lit du Petit Buëch avec, au fond, la Crête de la Plane :

Et ça commence par le passage sur une vire avant d'atteindre le pont romain qui me permettra de passer en rive droite :

Je remonte ensuite jusqu'à l'auberge de Moissière et poursuis sur le sentier orienté Nord-Ouest. La vue sur le versant d'en face est vraiment sympa et me permet de me remémorer ma randonnue de l'an passé. Le sentier que l'on devine en face est également celui que j'emprunterai cet après-midi :

Le sentier a beau être marqué en rouge sur les cartes, je le trouve à plusieurs reprises dangereux, d'autant que je suis seul ! J'hésite à deux-trois reprises à faire demi-tour, mais après quelques passages un peu limite, je me dis que ça ne serait pas forcément plus sûr de les refaire dans l'autre sens... Bref, j'avance, mais très lentement et sans plaisir dans ce secteur que je n'emprunterai sûrement plus jamais !

J'arrive finalement dans une zone boisée qui fut autrefois l'objet d'une importante exploitation sylvicole, comme en témoigne les vestiges d'un téléphérique forestier type tri-câble :

La suite est un peu monotone sur ce sentier rempli de feuilles que seuls les arbres déracinés par le temps viennent paradoxalement agrémenter. J'arrive à un premier gué que je trouve assez photogénique avec les jeux d'ombres et de lumières créés par la canopée et la couleur rougeâtre des roches contrastée par les algues vertes :

J'arrive enfin à la chapelle de la Crotte de Berthaud et profite de la sérénité des lieux pour pic-niquer et faire une petite sieste.

C'est sous un beau soleil que j'entame la descente vers le Petit Buëch en longeant plusieurs ruines, témoignages émouvants de vies passées que j'imagine à la fois superbes et dures dans ce secteur isolé. La vue vers le Rocher de la Palette permet d'apprécier la difficulté que semble présenter l'accès au Col de Rabou de ce côté :

Et re-voici le Petit Buëch, mais cette fois-ci, point de pont pour le traverser... Et vu la largeur du lit, je suis contraint à déchausser... Gla-gla...

Mais la montée qui suit ne tarde pas à bien me réchauffer et à m'offrir cette vue sur la Crête de la Plane et le Pic de Bure, malheureusement dans les nuages :

Après la traversée d'un pierrier un peu instable, je retrouve la très belle vire que j'avais déjà beaucoup appréciée il y a un an :

Enfin, Rabou pointe le bout de son église avec, en arrière plan, l'ubac de la montagne de Charance ou le flan de Céüse au loin :

Un dernier regard émerveillé sur la Montagne de Charance, sa brèche, et jusqu'au Col de Gleize avant de retrouver la voiture, la civilisation et les vêtements qui s'y imposent, snirf !