Dévoluy - Matacharre

Je prévois donc de faire la crête la plus facile que j'avais repérée deux semaines plus tôt jusqu'au Pic Chauve. Nous arrivons au gîte de Matacharre sous les nuages et avec une température bien faiblarde pour la saison, d'autant que la première partie se fait en sous-bois et à proximité d'un petit torrent qui raffraichit encore plus l'air. Mais heureusement, après le passage du gué, c'est une bonne montée qui nous attend et nous permet de nous réchauffer un peu.

Nous alternons étroit sentier qui impose de rester concentré avec son à-pic, sentier plus cool, pistes de débardage, petit détour (le balisage n'est pas toujours bien visible) jusqu'à retrouver la fin du sentier en balcon que j'avais emprunté la dernière fois. Encore une fois, la multitude de fleurs est un vrai régal pour les sens :

Un petit passage délicat avant de retrouver la large piste forestière qui nous amène rapidement au Col de Matacharre où nous pic-niquons. Avec l'altitude, sous les nuages, la polaire s'avère rapidement indispensable et nous ne trainons pas après manger, espérant vite nous réchauffer.

Nous prenons donc la direction qui doit nous mener à la crête via un petit sentier. Et un sentier bien large se présente, qui semble bien monter vers la crête... jusqu'à ce qu'il redescende... Grrr !!! Du coup, je décide de monter seul tout droit dans une pente bien raide pour essayer de trouver la piste promise par la carte. Peine perdue ! J'en profite tout de même pour photographier le versant sud de la Montagne d'Aurouze avant de retrouver mon p'tit Loulou qui commençait à s'inquiéter :

Nous rebroussons donc chemin et décidons de prendre le chemin du retour. Tant pis pour la cueillette des morilles que j'avais repéré quinze jours plus tôt. De toutes façons, l'objectif était peut-être un peu ambitieux ; et puis balade et papote sous un soleil qui a fini par percer, c'est déjà bien sympa !

Encore un passage à gué que nous décidons de traverser en courant comme des zinzins... Pas très efficace, j'ai les pieds trempés, hihi ! Mais pas très grave non plus, nous ne sommes plus bien loin de la voiture et le soleil tape bien maintenant.

Côté "performance", mon GPS ayant un peu pété les plombs, je fais un mix avec mon téléphone (sans altimètre) qui m'annonce 13.5km et 700m de dénivelée en 5h40 pendant lesquels nous n'aurons croisé personne. Pour la crête et les morilles, ce n'est que partie remise, mais cette sortie à deux valait quand même sacrément le coup !