Dévoluy - Matacharre, Les Sauvas
- Le 28/05/2016
- Dans 2016
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Contrairement à l'année dernière où j'ai beaucoup randonnué dans le même secteur, j'ai décidé cette année de varier les plaisirs et découvrir de nouveaux itinéraires. Samedi dernier, c'est donc au pied du Plateau de Bure que je me suis organisé une "petite boucle". Mon logiciel de cartographie m'annonçant des dénivelés importants (près de 1100m D+), j'ai décidé de limiter les ascensions et de contourner les deux crêtes qui me faisaient pourtant bien envie.
Du coup, l'itinéraire prévu étant assez long et la météo plus clémente que les semaines précédentes, je pars un peu plus tôt et entame la boucle au départ du gîte de Matacharre vers 10h00. Une seule voiture dans les parages, c'est nu que j'entame la douce ascension qui me fera progresser en partie dans ce décor :
Je suis la large piste que j'aurais pu parcourir en voiture, mais j'ai préféré me garer plus bas pour avoir moins de dénivelé positif à la fin de la rando. Et j'ai eu bien raison...
A l'approche du Col de Conode, je commence à avoir une belle vue sur la Dent d'Aurouze puis le célèbre Pic de Bure. J'en profite pour repérer en face la fine trace du sentier en balcon que je vais bientôt emprunter :
Arrivé au col, comme c'est souvent le cas, il y a un petit groupe et je me couvre, le temps de les croiser. Comme ils ne me suivent pas sur le sentier, je retrouve bien vite ma liberté !
Bon, par contre, chaud le sentier... Pas le droit à l'erreur : en plus d'être assez étroit avec de gros dévers, j'ai dû franchir trois petits goulets très érodés et instables. Encore un sentier où je n'emmènerais pas n'importe qui. Avant d'arriver au Col de Matacharre, je repère en contrebas une partie des pistes forestières que j'emprunterai dans l'après-midi, ainsi que l'un des sommets qui me faisait envie sur la carte et que je ne manquerai pas de faire dans les semaines à venir, tant la vue sur la Montagne d'Aurouze doit y être saisissante :
A partir de là, je retrouve une large mais ancienne piste forestière qui m'amène jusqu'au Col de Matacharre où, fait quasi unique, je vais pouvoir manger confortablement installé, assis sur une table de pic-nique ! Je vous épargne la photo qui ne présente pas mon meilleur profil...
Malheureusement, la météo semble se dégrader plus vite que prévu, avec l'arrivée du vent et de gros nuages qui viennent s'installer sur le relief et m'incitent à lever le camps plus tôt que ce que j'avais envisagé, une évolution orageuse n'étant pas à exclure. Je poursuis donc sur de larges et bien entretenues pistes forestières fort agréables pour la marche, mais moins pour la vue qui est le plus souvent bouchée par cette belle forêt constituée en partie de mélèzes qui revêtent de jeunes aiguilles d'un superbe vert. Mais parfois, la vue se dégage et permet de retrouver des secteurs bien connus comme la montagne de Charajaille (au fond, au centre) où j'ai effectué mes deux dernières randonnues :
Ou encore les parois par lesquelles on peut accéder au plateau de Bure (si, si, mais faut quand même être un peu motivé) :
Alors pour le coup, je préfère la relative monotonie de ma piste...
Un peu plus loin, je longe des tas de troncs de mélèzes fraichement coupés et dont l'odeur délicieuse atténue ma tristesse de les voir dans cet état ; le contraste est d'ailleurs assez violent avec les odeurs d'hydrocarbures de l'engin de débardage... J'arrive alors à un col perdu, mais où se trouvent, comme c'est devenu une habitude ces derniers temps, deux personnes. Je remets donc le pagne quelques minutes pour les saluer en entame la longue descente du retour. Sur le versant sud, la flore est bien développée, au point que tout l'air que je respire est empli du parfum des fleurs. Rhaaa, bonheur...
Voici d'ailleurs un tout petit échantillon de ce que m'a offert la nature ce jour-là (et non, je n'ai pas ramassé la morille, même si j'adore ça) :
Un peu plus loin, malgré un voile atmosphérique assez dense ce jour-là , une belle vue sur la montagne de Céüse (mondialement connue pour sa voie d’escalade Biographie, cotée 9a+) que j'ai parcouru en randonnue il y a quatre ans :
Une douce brise fraîche, juste ce qu'il faut pour atténuer la chaleur de l'effort, me fait un bien fou alors que je profite d'une nouvelle vue que j'adore et qui me donne du courage avant d'entamer la montée jusqu'au gîte de départ (ouais, parce que ça se voit pas, mais j'ai quand même bien mal aux pattes)...
Et c'est toujours nu que j'arrive à la voiture, après presque 6h00 et 18.5km de marche mais "seulement" 700m de dénivelée (contrairement aux prévisions logicielles qui ont dû se planter sur la traversée en balcon). Il m'aura quand même manqué un peu de repos le midi mais cette randonnue m'a permis de repérer les itinéraires vers les deux crêtes que j'avais initialement envisagé de faire. Sûrement mes prochaines sorties...
Sur la route du retour, je ne peux m'empêcher de faire une pause pour contempler encore une fois le versant sud de la Montagne d'Aurouze :
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