Bochaine - Montagne de St-Genis (Revuaire)
- Le 22/05/2017
- Dans 2017
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A peine une semaine après ma première excursion à la montagne de Saint-Genis (ou de l'Aup) je décide, comme envisagé, d'y retourner pour en découvrir un autre secteur. Aujourd'hui, je m'attaque donc à la partie Ouest en partant du sud par les gorges du Riou. Sur les cartes récentes, notamment sur le Géoportail, je vois qu'il est possible de faire l'itinéraire partiellement en boucle. Malheureusement, une partie de ce sentier n'existe pas sur les vieilles cartes de mon GPS. J'espère donc qu'il sera balisé ou bien lisible.
Je me gare (tard, comme toujours) au niveau du cimetière du joli hameau de Saint-Genis que je dois traverser avant d'accéder au sentier remarquablement entretenu. Déjà, là, je me régale de la vue !
Non seulement le sentier est bien entretenu et bien balisé, mais il est orné de superbes iris qui, avec la chaleur déjà confortable, déversent dans l'air leur fragrance qui emplit tout l'atmosphère. Un régal pour les narines !
Même si je n'ai aperçu que deux personnes travaillant aux champs en contrebas, je conserve le short encore quelques minutes jusqu'à ne plus être visible des habitations. Je pense avoir bien fait de venir en semaine car j'imagine le monde qu'il peut y avoir le week-end sur ce genre de sentier.
Peu après cet ancestral petit pont (qu'il ne faut pas traverser, c'est juste pour la photo), un sentier part sur la gauche.
Parfaitement tracé lui aussi, il s'élève en lacets dans la roche calcaire. Mais là, bien que sans difficulté, c'est un peu plus sportif et on ne peut que saluer le travail de ceux qui l'ont aménagé. Peu après, je me retrouve dans un bois dont j’apprécie l'ombre car, entre l'effort et la température ambiante, il fait vraiment chaud...
Par chance, un passage en corniche au soleil est quasi plat et me permet de me ressourcer en admirant le côté "verso" du Roc Taillefer que j'avais en ligne de mire, sur son "recto", la semaine dernière :
En arrivant au Col de Revuaire, j’aperçois à quelques mètres un homme et une femme que j'avais croisé en me garant ce matin. Ils cherchent un coin pour pic-niquer, aussi n'ai-je à renfiler mon short que pour quelques minutes. Je les salue chaleureusement en me dirigeant vers le sentier qui mène à la crête, 250m plus haut.
La montée est raide. Tout d'abord presque agréable dans un sous-bois aux effluves de pins, le pente augmente dans la garrigue à l'approche de crête. Derrière-moi, je vois une personne prendre la même direction et je préfère remettre le short avant d'arriver à la crête. Ce qui s'avère être une bonne idée puisqu'il y a déjà quelqu'un qui, ayant fini sa pause, s'engage rapidement dans la descente. J'en profite pour reprendre mon souffle en faisant quelques clichés.
Encore une fois, la vue est époustouflante !
J'ai même droit à cette bizarrerie florale, des Muscaris à toupet :
Je commence à m'installer à l'abri des regards pour pic-niquer quand le couple qui me suivait arrive sur la crête. Manque de chance, je suis juste à côté d'une fourmilière dont les habitantes, quoi que très petites, sont très voraces ! Je déguerpis bien vite et me trouve un autre refuge plus avenant :
Faut dire qu'avec une vue pareille, le repas ne peut être qu'agréable... Les connaisseurs reconnaîtront le Dévoluy en arrière plan avec, de gauche à droite, la montagne Durbonas, Le Roc et le Pic de Garnesier, le Grand Ferrand, le col du Festre et la montagne d'Aurouze :
Après une petite sieste digestive, je me remets en jambe pour une séance photo "vertigineuse" et "sportive" (je n'ai que 10 secondes pour atteindre la pointe de la corniche) :
Ça l'fait, hein ? Hihi...
Il me manque malheureusement un peu d'élévation pour contempler la forme si particulière de cette montagne. Le grand angle écrase les perspectives, mais il faut se représenter les distances : 6,7km de longueur (jusqu'à la crête au fond) et entre 2,1km et 2,7km de largeur (de crête à crête) :
En toute logique, la montée étant raide, la descente jusqu'au col l'est aussi et ce n'est guère mieux pour la deuxième partie qui mène à l'aire de stationnement où j'étais garé la semaine dernière. Du coup, par flemme et manque de temps, je n'ai pas le courage de rejoindre une grotte indiquée en amont sur la carte. Ça me donnera une bonne excuse pour y retourner.
Arrivé au parking de Jubéo, je profite de la fontaine pour me rafraîchir un peu.
Je longe la maison forestière et la plantation de noyers, décharnés et très graphiques, mais malheureusement à contre-jour puis m'enfonce dans la forêt dont j'apprécie la relative fraîcheur.
Enfin, j'arrive aux gorges où je suis accueilli par cette étrange créature minérale...
La température de l'eau n'est pas désagréable et je n'aurais pas rechigné à m'y allonger si j'avais eu un peu plus de temps.
Changement de rive avec ce sentier qui longe un temps le torrent puis s'élève et le rejoint à nouveau un peu plus bas.
J'ai même le droit à un passage sous un tunnel !
Quelques vasques, même peu profondes sont une véritable invitation à s'y tremper et, qui sait, peut-être à y faire un jour une randonnue aquatique...
Encore une traversée propice à faire une photo sympa. Manque de chance, c'est à ce moment là que déboule un couple à quelques mètres en face moi. Je fais demi-tour pour récupérer mon appareil photo, renfile mon short et retourne dans leur direction, les saluant avec mon plus beau sourire (non, ça ne fait pas si peur que ça). Ils me saluent également, monsieur me regardant bizarrement, madame avec un grand sourire amusé.
Je retrouve assez rapidement le premier embranchement de ce matin puis le hameau dont on distingue les premières toitures à gauche des terres noires :
Malgré le ciel blanc qui a rendu délicates les prises de vue, la chaleur était présente à chaque instant de cette randonnue de 5h45 (dont plus de 5h00 nu) qui m'aura offert une très belle variété de sentiers tout au long de ses 13,8km et 700m de dénivélée.
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