Champsaur - Arthouze

  • Le 14/04/2018
  • Dans 2018
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Il a encore neigé cette semaine... Yesss ! Du coup, l'envie est forte de retourner à Combeau, mais par la station de ski de Serre-Eyraud cette fois-ci. J'essaie de faire abstraction de la météo peu avenante et me dirige vers la petite station fermée depuis trois semaines. Tout comme pour les stations de Ancelle et Saint-Léger-les-Mélèzes situées elles aussi à l'ubac, je suis surpris et impressionné par la quantité de neige qu'il y reste mi-avril malgré leurs modestes altitudes !

A peine sorti de la voiture, je me régale de la vue sur la Petite Autane et le promontoire de la Croix de Combeau où j'étais samedi dernier. Malheureusement, les conditions météo, la présence de voitures et, dans une moindre mesure, le risque nivologique m'incitent à me lancer sur un itinéraire "bis".

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Je remonte la bien nommée la piste verte de la Tranquillité, la tête dans les nuages avec une visibilité limitée à cinquante mètres ! Arrivé au téléski de la Croix du Louret, j'ai suffisamment chaud pour tomber la polaire puis, rapidement, le pantalon. Je poursuis sur la piste (une route forestière l'été) "défoncée" par une dameuse dans le but d'accélérer la fonte, mais pas dans celui de faciliter la marche...

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Le passage à Arthouze est l'occasion de me remémorer le rocher éponyme situé juste en dessous sur lequel j'ai initié ma cadette à la via ferrata dès ses six ans.

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Quelques mètres plus loin, je découvre une table de pic-nique et une source d'où s'échappe une eau on ne peut plus fraîche, à tous les niveaux :

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Avant de descendre vers Arnichard, je bifurque à droite et retrouve enfin une piste naturelle plus agréable à la marche. Pour couronner le tout, la vue sur les sommets sauvages de l'Aiguille et du Garabrut n'est pas désagréable :

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A l'approche du chalet de Pastissou, je ne résiste à faire un petit détour.

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Il est vraiment trop sympa ce petit chalet ! Par contre, je galère un peu pour retourner sur la piste, d'autant que j'ai le souvenir d'avoir vu sur mon PC la présence d'un étang que j'évite à l'estime puisqu'il est encore totalement recouvert de neige !

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La piste continue à s'élever et permet enfin, au sortir de la forêt, d'apprécier la vue sur le Haut Champsaur du côté de la station d'Orcières-Merlette et les Écrins :

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Et plus à l'Ouest, vers le Vieux Chaillol :

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Le ciel est toujours bien nuageux mais le soleil parvient parfois à percer, à mon grand bonheur !

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Alors il n'en faut pas plus pour ranger le T-shirt et se sentir enfin libre de cette contrainte humide et collante !

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Petit contournement du torrent de la Pisse qui prend sa source quelques mètres en amont. L'occasion de prendre conscience du volume de neige sur lequel je me trouve :

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Grande traversée à l'estime (enfin presque, merci le GPS), le sentier se trouvant à environ un mètre sous mes pieds... Si je reste concentré sur mon itinéraire, je n'en oublie pas moins d’apprécier la vue sur la vallée de Champoléon et le Val Estrèche qui me fait face :

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Petite appréhension lorsque je retrouve les pistes de ski puisqu'il me faut descendre une piste rouge raquettes aux pieds. Et si je ne l'ai pas encore mentionné, il convient de savoir que je marche sur une neige de printemps lourde, humide et glissante... Du coup, avec la pente relativement raide, j'avance en marché-glissé, un peu à la façon d'un patineur. C'est technique et me demande des efforts pour maîtriser mon équilibre mais c'est assez marrant !

Arrivé en bas du mur, je ne peux m’empêcher de jeter un regard en arrière sur le chemin parcouru sous les crêtes de la Recula :

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Je rejoins alors une piste verte qui m'amène en haut du téléski du Louret avec sa cabane de pisteurs (c'est l'bordel, faudrait penser à faire l'ménage) :

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Fin des pistes de ski, je reprend la piste forestière qui permet de rejoindre Combeau. Jusqu'ici, la progression hors pistes était déjà physique avec cette neige molle, lourde et collante mais, là, c'est le pompon ! Je m'enfonce régulièrement jusqu'à mi-mollet et relève à chaque pas des raquettes lourdes de gros paquets de neige ; ça fait les pattes !

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A l'approche du torrent du Moulinet, j'entends des voix. Pas grave, j'avais justement prévu de me rhabiller juste avant cette bifurcation avec le sentier le plus emprunté. Voulant voir à quoi ressemble la traversée de ce torrent, je rattrape le groupe de trois personnes. Et là, deux surprises... D'une part, le talweg est submergé d'un chaos de neige issu d'une belle avalanche et, d'autre part, le groupe n'a pas de raquettes et s'enfonce jusqu'à mi-cuisse dans la neige ! Comme ce n'est pas mon itinéraire, je fais demi-tour mais j'ai des scrupules et les rejoins pour leur signifier que je ne trouve pas raisonnable leur volonté de poursuivre dans ces conditions : trop tard pour se lancer dans une course, pas le matériel adapté et nivologie à risque marqué.

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Les voilà prévenus, à eux de voir s'ils préfèrent continuer à s'enfoncer bêtement dans la neige (et à pourrir la piste pour ceux qui passeront après eux, grrr)... Je reprends donc mon itinéraire et entame la descente vers la station par un sentier raide et défoncé avec des trous de chaussures un peu partout ! A mi-chemin, je suis contraint à déchausser, la neige ayant presque entièrement disparu.

S'il y a toujours de beaux nuages, le soleil est maintenant bien présent et je meure de chaud dans mes vêtements noirs ! Je prends quand même quelques minutes pour immortaliser la belle vue vers Champoléon :

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Mais aussi celle sur (de gauche à droite) la Recula, Grande Autane et Petite Autane :

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Lorsque j'avais tracé ce parcours sur l'ordinateur, bien installé dans mon fauteuil, je le pensais trop court et trop facile mais c'était sans compter sur l'état de la neige... Finalement, il était très bien comme ça ! J'ai donc parcouru (lentement) 11km avec 460m de dénivelée en 5h00 dont plus de 4h00 nu. Et rien que ça, ça fait un bien fou !


Champsaur Raquettenue

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Commentaires

  • skaganoff
    • 1. skaganoff Le 30/04/2018
    Encourager les randonneurs à aller braver la nature en se foutant à poil en montagne n'est pas très malin ni responsable.
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/30/97001-20180430FILWWW00197-alpes-suisses-4-randonneurs-morts-de-froid.php
    Cher Skaganoff,
    Je reconnais bien en vos propos ceux d'un tristement connu individu maître des amalgames et bien plus polémiste que "naturiste"...
    Néanmoins, je me permets de vous signaler que, d'une part, je n'encourage personne à faire comme moi et que, d'autre part, l'exemple cruellement dramatique que vous citez n'a aucun rapport avec ma pratique de la raquette à neige.
    Je ne brave pas la nature, je m'adapte à elle et m'autorise à me mettre nu lorsqu'elle me le permet ; et je sais y renoncer ! Mes itinéraires hivernaux sont relativement courts, dans des secteurs connus, à des altitudes modérées, systématiquement avec le matériel adapté (dans le sac à dos) et avec des conditions nivologiques et météo maîtrisées.
    Si vous voulez avoir une réelle opinion des risques que je peux prendre, n'hésitez pas à venir me rejoindre : vous seriez sûrement surpris de l'attention que je porte à la sécurité par rapport à d'autres, même bien habillés (donnez-vous la peine de lire la fin de ce récit)...
    Franck

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L'éthique naturiste doit y être respectée. Merci d'en tenir compte dans vos propos.

Bonne visite.