Dévoluy - Pic Chauve
- Le 15/06/2019
- Dans 2019
- 2 commentaires
Une fois de plus, la météo est contrariante... Entre le sirocco hier et les orages prévus cet après-midi, je me rabat au dernier moment sur un itinéraire assez proche de la maison. De toutes façons, il faut absolument que je randonne aujourd'hui pour plusieurs raisons : déjà, parce que j'aime ça , mais aussi parce qu'il faut je teste mes nouvelles chaussures avant la prochaine rando, et enfin, parce qu'il faut absolument que j'en fasse une avant, justement, la prochaine qui sera assez spéciale à plus d'un titre...
Mais pour aujourd'hui, retour dans le secteur de Matacharre où je m'avance bien plus qu'à l'accoutumée sur la route forestière avec la voiture. Garé au fond d'une piste, je suis nu quasi depuis le départ, yesss ! Le ciel est encore chargé de particules de sable mais, malgré ce voile atmosphérique, la vue sur la vallée du Petit Buëch et la montagne de Céüse est toujours aussi agréable :
L'étroit sentier assez sauvage s'insinue assez rapidement dans la forêt où règne une douce fraîcheur.
Constitué d'une succession de petites montées et descentes, j'en profite pour courir gentiment sur quelques portions. Je dégage un vieux tronc pourri qui bloque le passage et continue mon chemin sur ce sentier plutôt sympa jusqu'aux hauteurs de Montmaur.
Un sentier alternatif me permet d'éviter la piste forestière. Jusqu'ici, mes nouvelles chaussures orientées trail font des merveilles ! Souffrant de plus en plus de douleurs articulaires, j'ai fait une infidélité à Salomon pour me tourner vers une autre marque historiquement française : Hoka One One, avec le modèle Speedgoat 3 qui offre un amorti exceptionnel et une accroche d'enfer ! Elles sont parfaitement ajustées à mon pied et il n'y a guère que dans les dévers qu'elle manquent (logiquement) de précision.
Le balisage du sentier laisse un peu à désirer mais par chance il dispose d'un balisage VTT (incompréhensiblement jaune, compte-tenu de ce qui suit). Le sentier, toujours étroit et sauvage est recouvert par endroit d'un épais tapis de feuilles et de branches puis grimpe raide en lacets. Le palpitant monte bien dans les tours et, compte-tenu de ce que je sue, je suis bien heureux d'être nu et toujours protégé par la canopée. L'exercice cardio a beau être sympa, je ne suis pas mécontent de retrouver enfin un peu de plat...
Sur la carte, j'avais repéré une piste en surplomb qui me permettrait d'économiser 1,2 km, mais pour le rallier, il me faut couper à travers bois. Alors que jusqu'ici j'avais laissé les bâtons sur le sac à dos, ici pas d'autre choix que de les prendre, le terrain est trop raide et instable... Et en quelques minutes, je rejoins cette vieille piste de débardage pas super agréable mais qui me permet d'atteindre rapidement le "boulevard" forestier menant au col des Sérigons.
Au col, estimant avoir le temps et les ressources pour grimper jusqu'au Pic Chauve, je m'y atèle. Arrivé au promontoire de Tête Plumée, je constate qu'il y a du monde au sommet. Obligé de remettre le short, snirf. Ici aussi, ça grimpe ferme : 35% de pente, ça m'oblige à faire régulièrement de courtes pauses pour reprendre mon souffle. Une fois au sommet, je salue le groupe et profite à fond de la vue :
Le groupe ne semblant pas prêt à repartir, c'est moi qui redescend en premier. Les nuages commençant à pointer le bout de leur nez au loin, je préfère ne pas trop perdre de temps. Sitôt hors de vue, je quitte le short avec plaisir. La descente depuis le col des Sérigons me semble bien plus aisée que dans mes souvenirs.
Après un court passage sur une grosse piste forestière, je retrouve les petits sentiers sauvages qui fleurent bon le thym en fleur, abondant sur les passages exposés au soleil.
L'essentiel de cette randonnue se déroulant en forêt, il n'y a pas pléthore de fleurs à admirer. Le plaisir n'en est que plus grand lorsqu'elles daignent se présenter à mes yeux. Même les genêts, pourtant fort peu sympas à me griffer les jambes, ont au moins la délicatesse de m’enivrer de leur chaude odeur vanillée.
La boucle est presque bouclée. Le soleil est toujours généreux au Sud...
... tandis que ça se couvre sérieusement à l'Ouest...
... et de façon encore plus inquiétante au Nord !
Quel bonheur d'arriver nu à la voiture ! Du coup, je prends mon temps pour ranger mes affaires. Le tonnerre gronde au cœur du Dévoluy et il faut bien me résoudre à partir...
Cette randonnue, que j'imaginais initialement assez banale, s'est révélée finalement fort plaisante. Je ne suis généralement pas fan des longs passages en forêt mais, outre que les sentiers sont globalement sympas ici, ça m'a permis de ne pas avoir trop chaud. Sans parler du côté sportif sur les grosses pentes, du point de vue magistral et la confirmation que mes nouvelles chaussures sont un excellent choix.
S'il n'y avait eu personne au sommet, j'aurais même pu être nu de bout en bout, tout au long de ces 12,5 km avec 870 m de dénivelée parcourus en 5h00.
Dans la voiture, avant même de retrouver la route, j'ai la confirmation qu'il était temps de rentrer...
Commentaires
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- 1. Pierre Le 18/12/2019
Bonjour,
Quel type de matériel utilisez vous pour les photos panoramiques ?
Bien amicalement,
Pierre
Bonjour Pierre,
J'ai été un peu long pour vous répondre puisque j'ai profité de l'occasion pour écrire une page dédiée aux techniques que je mets en oeuvre pour mes photos. J'espère que vous y trouverez les réponses que vous cherchez :
http://randonnues.e-monsite.com/pages/technique-photo.html#pano-manuel
Franck -
- 2. Marc Le 20/06/2019
Je suis aussi passé aux Hoka One One pour la course à pied, suite à des problèmes de ménisques, et je ne regrette pas. Les chaussures ne résolvent pas tout, mais les douleurs ont disparu et je peux du coup recourir, ce que j'avais arrêté de faire. Je les ai testé en rando il y a quelques semaines, mais je vais rester fidèle à mes Vibram, Five Fingers.
Bonjour Marc,
J'ai eu l'occasion de tester mes Hoka Speedgoat en footing sur 15 km (terrain naturel plat), sur deux randonnues avec de belles pentes et, en sortant du boulot ce soir, sur un petit trail (10 km, 790 m D+). L'amorti généreux fait vraiment du bien aux articulations en descente, ce qui m'a permis de davantage me relâcher et accélérer. Sans parler de l'accroche redoutable, que ce soit sur rocher, terre ou herbe. Jusqu'ici, je ne regrette vraiment pas l'investissement. J'espère juste qu'elles seront endurantes...
Quant aux Five Fingers, on est dans une optique quasi opposée mais qui doit être également fort plaisante. En tout cas, c'est quelque chose que je testerait bien en rando, histoire de ressentir d'autres sensations de marche.
Franck
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