Dévoluy - Le Girolet

Du parking, les crêtes sommitales sont masquées par le relief mais nous pouvons déjà imaginer notre cheminement, montée par la gauche et retour par la droite.

Après un passage dans un joli bois, le sentier devient plus caillouteux.

Derrière nous, malgré le contre-jour, l'ensemble du Champsaur se présente sous ses plus beaux atours avec une couverture neigeuse encore assez généreuse, à la faveur des intempéries de ces dernières semaines.

L'environnement devient de plus en plus minéral :

Le sentier est même protégé par un garde-fou qui nous permet d'admirer en toute sécurité la vallée du Drac :

Nous poursuivons sur ce sentier qui impose une certaine concentration au delà de ce passage protégé.

Face à nous se présente la crête de Coste Belle :

Un autre lacet et, hop, on retrouve les sommets du Champsaur et du Valgaudemar :

Le sentier est maintenant un peu moins technique.

Ça permet de relâcher un peu son attention et de profiter davantage du paysage :

Sur les cartes IGN, aucun sentier n'est représenté pour rejoindre la crête. Seul un sentier en balcon est représenté par des pointillés (attention, il est réputé dangereux, voire impraticable). Il existe néanmoins une trace cairnée qui grimpe assez raide en petits zig-zags :

Nous nous accordons une rapide pause contemplative avant de nous lancer dans cette dernière montée :

Celle-ci serpente dans un genre de pierrier mais le sentier est suffisamment tracé pour assurer une bonne stabilité.

Jolie surprise juste sous la crête avec cette anémone pulsatille :

Ça y est, nous arrivons enfin sur la crête à Coste Folle !

Il ne nous reste plus que quelques dizaines de mètres de montée pour accéder à notre but, le Girolet.

D'ici, la vue est tout à fait remarquable à 360° :

L'heure du déjeuner approchant, nous redescendons en direction de Moutet. Il reste quelques névés sur le sentier, nous obligeant à faire de légers détours avant d'atteindre les prairies.

Bien que nous soyons début mai, le printemps n'est pas encore complètement installé. Outre les névés que nous venons de traverser, on voit bien que les mélèzes portent encore leur robe hivernale :

Nous nous installons confortablement auprès de la cabane de Moutet pour reprendre des forces avant d'entamer la descente.

Pendant le repas, nous avons la chance de pouvoir observer deux chamois sur le versant qui nous fait face :

Au départ de la cabane, le sentier est particulièrement agréable…

… et il offre, ici aussi, un très beau point de vue sur la vallée du Drac :

Petit à petit, nous nous rapprochons des falaises.

Mais pour l'instant, le sentier reste assez facile…

… avec toujours ce point de vue sur les sommets enneigés, du Vieux Chaillol à gauche au Piolit à droite :

Et nous arrivons maintenant au secteur un peu délicat de cet itinéraire en boucle : le Rocher du Midi…

C'est magnifique mais, ici, il faut vraiment rester concentré à chaque pas !

Vu de loin, on peut même parfois se demander où se trouve la trace…

Ce n'est pas le type de sentier que j'apprécie particulièrement : j'avance lentement, prudemment, mais Yves a la gentillesse de m'attendre.

Néanmoins, je ne suis pas mécontent de retrouver un sentier plus "classique"...

Bien que l'ambiance soit encore un peu hivernale, la chaleur est aujourd'hui bien présente, notamment dans les traversées de pierriers.

Sur la dernière partie, nous retrouvons notre forêt du départ qui retient une appréciable fraîcheur.

Avec mes vieilles chaussures de randonnée trouées, je galère un peu à traverser ce gué sans me mouiller les pieds !

Les dernières centaines de mètres sont vite avalées et nous retrouvons rapidement le parking.

Un peu trop rapidement, même, à mon goût ! Il faut dire que nous y sommes allés de bon cœur et à bon rythme, avalant les 10km et 900m de dénivelée en 4h40, pauses comprises ! Le temps de remballer nos affaires et de se remercier mutuellement, il est encore assez tôt pour envisager d'explorer un autre secteur…

Lors de l'étude de cet itinéraire, j'avais envisagé plusieurs variantes, dont une passant par le Col de Chétive. Réputé un peu compliqué, j'avais préféré l'exclure, le jugeant inadapté pour un groupe hétérogène ; mais par curiosité, je décide d'aller voir par moi-même à quoi ça ressemble sur le terrain.

L'accès en voiture au point de départ dans le Grand Bois de Poligny oblige à faire un grand détour. Une fois garé, je monte par une piste de débardage raide qui mène au sentier en direction du pierrier :

La vue vers le Nord offre un joli point de vue sur la Cabane des Pierres et les sommets environnants :

Je monte dans le pierrier, mais contrairement à ceux que nous avons emprunté avec Yves, celui-ci est assez désagréable et physiquement exigeant, avec de grosses pierres à enjamber. Rapidement lassé, je fais demi-tour après le premier grand virage. Pas sûr que j'y revienne un jour…

Pour le retour, je passe par la Cabane des Pierres et une agréable piste qui me permet de rejoindre rapidement la voiture.

Avec tout ça, la journée aura été bien remplie physiquement et émotionnellement ! Une fois encore, je tiens à remercier Yves pour sa  bienveillance et la qualité de nos échanges.