Cerces - Col de Buffère
- Le 25/03/2019
- Dans Séjour Roubion - Névache
- 0 commentaire
Deuxième jour du séjour à Névache. Après la raquettenue au Col des Thures, je constate avec une indicible joie que je n'ai quasi pas mal aux jambes et que la sortie du jour, un peu plus sportive, devrait être à ma portée. Seule ombre au tableau, le vent s'est levé dans la nuit, il est fort et glacial. Autant le dire d'emblée, il ne sera pas possible de se dénuder complètement aujourd’hui ! J'en fais malgré tout le récit, ne serait-ce parce que l'intention et l'esprit naturiste y étaient, sans parler de la beauté des paysages.
La route d'accès au départ de la randonnée étant fermée à la circulation (bien que dégagée), nous partons du village de Névache pour 2,3km de marche sur le bitume, snirf !
En quitant la route, nous sommes directement dans l'axe du vallon que l'on ne peut alors qu'imaginer :
Pour accéder à ce versant à l'ubac, il nous faut traverser la Clarée au pont du Rately
La rivière est à l'image de sa vallée : tout simplement belle.
Nous dépassons un groupe chaussant leurs raquettes mais la pente du sentier nous oblige bien vite à les imiter, ce qui leur permet de reprendre de l'avance.
La pente assez forte du départ s'adoucit peu à peu à l'approche du refuge de Buffère.
Nous y retrouvons le groupe avec leur guide. Il est fort probable qu'ils y passent la nuit.
Nous ne perdons pas trop de temps, le vent ayant tendance à nous refroidir bien vite à chaque pause.
Le refuge, idéalement placé, offre de multiples possibilités de balades, d'où le nombre impressionnant de traces de skis de rando et de raquettes à neige.
Comme hier, la vue dans le vallon est grandiose, avec de belles barres rocheuses au Sud et à l'Ouest. Ambiance haute montagne assurée !
Face à nous le Grand Aréa surplombe le col de Buffère, but de notre sortie. Qu'est-ce que c'est beau, je me régale !
A l'approche du col, deux pistes semblent y mener. J'en choisis une, malheureusement la plus raide mais, j'en suis presque surpris, la forme est là et j'encaisse bien cette dernière montée.
Versant Sud, le col étant situé à mi-chemin entre La Salle-les-Alpes et le Monêtier-les-Bains, le regard porte sur une partie du domaine de la station de Serre-Chevalier. La vue de ce côté n'est pas exceptionnelle et le vent est ici particulièrement fort, alors nous ne perdons pas temps et rebroussons bien vite chemin.
Mais cette fois, nous suivons les traces soufflées de l'itinéraire le plus "doux".
En quelques minutes nous retombons sur nos traces de montée. Durant le retour, nous essayons de trouver un endroit abrité pour déjeuner, mais rien à faire, ça souffle fort de toutes parts. Et le vent forcit, même !
Ce n'est qu'à quelques centaines de mètres du refuge, dans une dépression, que nous trouvons un peu de répit. Nous nous installons entre deux petits groupes et mangeons assez rapidement avant de reprendre notre itinéraire. Depuis le départ, Guillaume n'est pas dans une grande forme ; mais là, il montre des signes de fatigue qui commencent à nous soucier. Nous l'entourons d'attentions et levons un peu le pied.
En repassant devant le refuge, nous entamons la discussion avec deux personnes surprises de voir certains d'entre nous en tenue légère. Nous leur expliquons que nous sommes particulièrement couverts à cause des conditions météo et que nous randonnons habituellement nus. Perplexes, je leur montre une photo prise la veille où nous sommes effectivement nus. De perplexes, ils passent à ébahis, ce qui nous amuse à notre tour. Ils regrettent que nous ne soyons pas des leurs pour ambiancer leur soirée, mais je pense qu'ils ont dû bien en parler et en plaisanter...
Avant d'attaquer la descente "raide", nous profitons d'une intéressante vue sur la vallée de la Clarée :
Et c'est à ce moment que le corps de Guillaume décide de dire stop ! Nous le soutenons du mieux que l'on peut dans cette épreuve pour reprendre un peu de forces, notamment à l'aide de pates de fruits que j'ai toujours dans mon sac à dos depuis que j'ai moi-même découvert les effets de l’hypoglycémie lors d'une randonnue en 2011. L'apport en sucres rapides et un de peu de repos lui permettent de poursuivre malgré la fatigue. Il m'impressionne toujours autant notre Guillaume, sa volonté force le respect !
Les nuages commencent à assombrir le ciel et nous ne sommes pas mécontents de retrouver la route à ce moment-là. Je propose à Guillaume de nous attendre ici pour venir le récupérer en voiture, mais il préfère continuer à avancer plutôt qu'attendre dans le froid.
C'est ainsi que nous retrouvons tous ensemble les voitures, 6h30 après les avoir quittées et avoir parcouru environ 16km avec 920m de dénivelée.
Avant de repartir, Bruno va louer deux DVA pour la sortie de demain qui s'annonce encore un peu plus sportive. Allons-y gaiement, jusqu'ici tout se passe plutôt bien...
Ajouter un commentaire