Préalpes de Digne - Les Tomples
- Le 24/03/2021
- Dans Séjour Auzet
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L'itinéraire de ce quatrième jour est le plus long, a priori sans grande difficulté puisque le dénivelé cumulé devrait être identique aux jours précédents. Compte-tenu de son exposition au soleil, nous estimons que les raquettes ne sont pas indispensables, et c'est tant mieux car la marche s'annonce assez longue.
Nous rejoignons en voiture la petite station de ski nordique du Col du Fanget, quasi désertée en cette fin de saison où la neige fait défaut.
Depuis le parking, nous empruntons une route forestière qui nous fait alterner entre terre sèche, boue et plaques de neige.
Quelques centaines de mètres suffisent à nous mettre à l'abri des habitations et, avec ce généreux soleil, il ne nous en faut pas plus pour ôter nos frusques !
Comme toujours, dès que la vue s'ouvre, le spectacle de la Nature est un vrai régal !
Et après un départ sur un terrain bien gras, nous apprécions de retrouver un sol stable…
Première pause collation.
Et nous poursuivons sur cette piste très tranquille qui nous permet d'apprécier ce paysage de printemps où la neige laisse progressivement sa place à l'herbe qui ne tardera pas verdir en enchantera les mirettes des visiteurs de ses milliers de fleurs.
Quelques chalets et bergeries témoignent de l'activité pastorale. Il est vrai que le relief, avec ces immenses alpages, est parfaitement adapté.
Nouvelle pause encas avant d'entamer le Col de Combanière :
Nous commençons à traverser de grandes plaques de neige suffisamment tassée pour que nous ne nous enfoncions pas trop.
Un léger détour nous permet de mesurer le niveau de maîtrise des glissades dans les pentes enneigées…
Et nous retrouvons la piste sèche, exposée Sud et Ouest.
Face à nous se dresse les Barbencs derrière lequel, en son versant Nord, se cache la station de ski de Chabanon-Selonnet.
On reconnait bien là le relief raviné typique des "terres noires".
J'adore ce camaïeu de couleurs !
Nous descendons dans le lit du Grave des Planes que nous traversons par un petit gué facile :
Mais ce qui nous attend va l'être bien moins…
Nous entamons une montée bien plus raide que ce à quoi nous nous attendions ! Le rythme baisse sérieusement et les visages se marquent de la rigueur de l'effort.
A chacun sa technique, droit dans la pente et/ou en grands lacets pour alléger sa peine.
Lorsque nous arrivons sur la crête de La Perte, je suis surpris par les nombreuses traces formées dans la neige qui forment ces sortes de galeries entièrement ou semi-enterrées au sol. Bruno m'explique alors qu'il s'agit de tunnels creusés par les campagnols pour se déplacer en sécurité sous la neige.
Allez, un dernier effort pour atteindre le Col des Tomples !
Au col, nous nous délestons des sacs à dos pour un aller-retour sur une longue pente douce en versant Nord encore enneigée. Le changement de décor est assez surprenant, mais très agréable !
Quel contraste entre notre champ de neige et la versant Sud aride de Tête Grosse !
Arrivée au point culminant de cette grosse bosse des Tomples, la vue à 360° est, comme toujours, magnifique :
Au Sud-Ouest, nous retrouvons la très belle crête qui relie, entre autres, le Col de Clapouse et les sommets de La Laupie, de Clot Ginoux et de l'Oratoire :
Au Nord-Ouest, bien plus loin, je retrouve mon terrain de jeux du Dévoluy, du Bochaine et du Champsaur :
Et en guise de panoramique à 360°, pour changer un peu de style, je vous propose cette miniplanète :
De retour au col, nous reprenons les sacs et descendons de quelques mètres pour nous trouver la plus belle salle de restaurant qui soit :
Le repas avalé, il nous faut retrouver la fameuse pente du matin… à moins de couper court dans un grand champ de neige. La moitié du groupe opte pour le trajet aller ; me concernant, ainsi que Delf, Pierre et Jacques-Marie, aucune hésitation, ce sera la neige ! Je m'éclate à grandes enjambées et glissades. Un régal, surtout après un hiver totalement privé de ski.
La saison n'est pas encore propice à la profusion de fleurs, mais quelques belle surprises parsèment notre chemin, à l'image de ces crocus tous juste sortis de terre sitôt la neige fondue:
Petit coup d'œil en arrière pour admirer nos traces :
Nouvelle touche florale avec ces tussilages :
Sur le chemin du retour, nous avons face à nous l'immense et magnifique barre de la Montagne de la Blanche :
Au carrefour du Claus, Jacques-Marie et Pierre choisissent de bifurquer en direction du Clot de Bouc que nous avons fait trois jours plus tôt. Il reprendront pistes, sentiers et route jusqu'au gîte où nous les retrouverons plus tard. Pour le reste du groupe, nous poursuivons sur notre itinéraire de l'aller :
Même si nous préférons généralement des itinéraires en boucle, force est de constater que les aller-retour permettent de mieux apprécier les paysages que l'on ne regarde pas suffisamment dans notre sillage, et de profiter d'un autre éclairage.
Voilà, ça, ce sont les Alpes du Sud : l'été en plein hiver !
Derniers lacets avant de retrouver le col du Fanget. Nous nous rhabillons le plus tard possible, au niveau des premières habitations, pour en profiter un maximum.
Record battu pour le séjour avec 17,4 km et 750m de dénivelée cumulée (plus ou moins, le calcul étant assez imprécis avec cette succession de montées et descentes). Nous aurons pu profiter de notre nudité pendant plus de 6h30 sur les 7h00 de cette superbe randonnée.
Si vous souhaitez profiter encore un peu de cette journée, je vous invite à lire les comptes-rendus de Jacques-Marie et de Bruno.
Randonnue Préalpes de Digne RSVNat
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