Préalpes de Digne - Le Marzenc

Le sentier en lacets grimpe raide et les corps s'échauffent rapidement, ce qui nous permet de ranger bien vite nos vêtements dans les sacs à dos.

Les secteurs exposés Est et protégés du soleil par le relief conservent une petite couche de neige.

Sur cette première partie, deux itinéraires sont possibles : la route forestière large et en pente douce ou un sentier qui la croise à deux reprises, plus court mais plus physique. Comme hier, un petit groupe de trois dissidents privilégiant une montée en douceur se forme et je me décide à me joindre à eux. Nos groupes se rejoignent donc deux fois et nous poursuivons ensemble à partir du Col de la Pinée.

Derrière nous, le Blayeul est toujours aussi majestueux sous cet angle :

A l'Ouest, nous retrouvons les Cloches de Barles où nous étions hier, la Montagne de Chine surplombée par Les Monges et, sur la droite, la longue crête qui relie les sommets du Tourtoureau, du Clos Ginoux et de l'Oratoire :

Après une petite pause sur ce beau point de vue, nous entamons la longue montée, un peu monotone, jusqu'au sommet :

Chacun choisi son itinéraire, ce dont je profite pour essayer de trouver des points de vue intéressants à photographier, même s'il me faut parfois courir un peu pour obtenir le bon angle de prise de vue. J'ai bien fait de m'entrainer durant l'hiver…

Et quand je crois enfin avoir réussi, je constate que l'angle n'est plus bon et qu'un fil de clôture s'est glissé dans mon champs de vision !

Le Marzenc est le sommet marqué sur les cartes, mais ce n'est en fait que l'antécime d'un autre sommet sans nom tout proche. Mais même sans nom, nous ne pouvons pas nous empêcher de le rejoindre ! Chemin faisant, je fais mon habituel panoramique. N'ayant pas pris suffisamment d'avance, pour une fois il y aura du monde dessus (oui, Pierre, je sais que le sommet est par là-bas ) :

Arrivés au point culminant, nouvelle pause collation.

Il a beau faire doux avec ce généreux soleil, le vent nous incite rapidement à redescendre pour rejoindre Bruno et Dominique qui ne nous ont pas suivi et ont préféré se mettre à l'abri.

Ah… S'il n'y avait pas tant de dénivelée et une pente aussi raide, je me laisserais quand même bien tenter par ce sommet !

Nos deux acolytes étant bien installés, nous nous joignons à eux pour la pause repas :

La vue est toujours aussi fantastique ! Nous profitons au maximum du soleil en prolongeant notre pause d'une courte sieste que le vent nous décidera à interrompre prématurément. Nous voici donc repartis en sens inverse :

Comme toujours, je ne me lasse pas de ces paysages que j'aime tant !

Bien que mes chaussures ne soient pas étanches, la bonne portance de la neige et mes guêtres basses suffisent à ce que je garde les pieds relativement secs. Et de toutes façons, comme les chaussures sont bien aérées, l'humidité s'échappe naturellement assez vite.

Tout au long de ces journées de marche, de petits groupes de discussion se font et se défont au gré du relief ou des centres d'intérêts des uns et des autres. La conversation s'en trouve parfois décousue mais reste toujours extrêmement agréable.

Euh… Comment dire… Vous aurez deviné, n'est-ce pas ? 

De retour au Col de la Pinée, seuls Bruno et Dominique décident de reprendre la route forestière. Delf et moi, qui les accompagnions ce matin, privilégions la découverte du sentier.

C'est plus raide et plus glissant, ce qui fait que nous progressons moins vite que nos deux amis…

… qui arrivent en même temps que nous aux deux croisements. Il n'y a guère que sur le dernier détour, bien plus long, qu'ils ne parviendront pas à nous rattraper.

Arrivés à proximité de la route, il nous faut finalement consentir à nous rhabiller pour les 1300m qui nous séparent du gîte.

Partis plus tôt que d'habitude ce matin, nous arrivons au gîte avant 15h00 après presque 6h00 de randonnée. Si les statistiques sont plus impressionnantes que les jours précédents avec 14km et 880m de dénivelée, nous n'avons pas rencontré de difficulté particulière.

Ce soir, nous accueillons Pierre d'Alsace qui remplacera dès demain Bruno de Dijon qui doit malheureusement déjà nous quitter. Ce sera donc notre seul repas à neuf.

Si vous souhaitez profiter encore un peu de cette journée, je vous invite à lire les comptes-rendus de Jacques-Marie et de Bruno.