Bochaine - Montagne de St-Genis (boucle)
- Le 05/10/2017
- Dans 2017
- 4 commentaires
Suite à quelques péripéties estivales, cela fait maintenant presque trois mois que j'ai laissé de côté les randonnues. Mais la météo exceptionnelle de ce début octobre est vraiment trop tentante ! Je décide donc de retourner sur la Montagne de Saint-Genis pour un itinéraire relativement facile qui me permettra, cette fois-ci, de parcourir la crête Sud.
Comme les matinées sont plutôt fraîches, j'entame cette randonnue assez tard et je profite rapidement de la douce chaleur des rayons du soleil.
Le tout début du parcours est identique à celui de ce printemps.
Mais au lieu de bifurquer sur le petit sentier "griffu", je reste sur la large piste forestière :
Il faut dire que je traine depuis plus de deux semaines une douleur à la cheville droite et le choix de cet itinéraire en pente douce et régulière n'est pas le fruit du hasard. C'est le type de sentier parfait pour pousser un peu l’allure et refaire travailler la mécanique :
Et puis, même si elle est régulièrement bouchée, la vue n'est quand même pas mal avec ces couleurs chamarrées du début d'automne :
En moins d'une heure et demie, je retrouve le Col du Colombier où j'avais pic-niqué en mai. Mais il est un peu tôt et je poursuis mon chemin en direction du Sud.
A la faveur d'une combe, je découvre la vue qui donne vers Laragne-Montéglin, sur la droite, et la clue de Sisteron à gauche. Une fumée blanche provenant d'un incendie ou, plus vraisemblablement, d'écobuages envahit une bonne partie de la vallée de Durance :
Depuis le parking j'évolue sur de confortables pistes forestières mais, arrivé au Col de Lazer, j'entame la montée vers la crête Sud par un petit sentier. J'arrive rapidement à un promontoire avec ce superbe panorama sous les yeux :
Le sentier ne doit pas être souvent fréquenté car il est régulièrement recolonisé par la végétation, ce qui ralenti nettement ma progression. De temps en temps, en contrebas, j'entends s’enfuir à mon approche de grands gibiers sans toutefois avoir la chance de pouvoir les observer.
Face à moi, la crête Nord de l'Aup sous laquelle on peut deviner mon sentier aller :
Le sentier passe forcément par la ligne de crête...
... mais s'en éloigne aussi de temps en temps, en fonction des obstacles naturels. Le balisage est quasi effacé tout du long et je ne suis pas toujours la meilleure trace, mais ça ne prête jamais à conséquence.
Pétard, c'est quand même sacrément joli ici !
Et derrière itou !
Alors pas d'hésitation, c'est l'endroit idéal pour pic-niquer :
En fait, de tous côtés, je me régale de cette vue. C'est aussi l'occasion d'apprécier pleinement la forme si particulière de cette montagne en synclinal perché Est-Ouest :
Je me rapproche petit à petit du verrou Ouest, Revuaire (à gauche), qui participe du deuxième synclinal (Nord-Sud) avec ses très belles gorges du Riou en contrebas. J'y serai d'ailleurs bientôt et remonterai ensuite dans cet étonnant entonnoir de verdure, vers le centre de la photo, pour retrouver mon point de départ :
Le sentier est maintenant beaucoup moins encombré, ce que j'apprécie particulièrement compte-tenu de la chaleur encore pesante bien que l'on soit en automne.
Un dernier coup d’œil sur ce panorama tellement riche de massifs, avec leurs vallées, forêts et sommets, de villages, d'étangs et de cultures. J'éprouve des sentiments mêlés, de totale insignifiance avec la conviction d'être fondamentalement à ma place dans cette nature, aussi nu et fragile qu'elle. Je pourrais rester là des heures, respirant à pleins poumons, contemplatif devant tant de beauté !
Arrivé au bout de la crête, à la bien nommée Porte Sereine, je m'engage sur un très agréable sentier de descente qui me permet de retrouver cette jeune forêt reboisée puis, à nouveau, de larges pistes forestières :
M'enfonçant toujours plus profondément, j’atteins avec plaisir les gorges du Riou. Un couple d'Allemands avec leurs jeunes enfants seront les seuls êtres humains que je rencontrerais en dehors du parking.
J'attaque maintenant les dernières centaines de mètres, tout en montée, en direction de la maison forestière de Jubéo qui précède le parking du même nom. Le soleil est, ici, passé derrière Revuaire mais la température est toujours agréable. Et si ce n'est le port de mon nouveau pagne léger à l'approche de la civilisation, nul besoin d'un quelconque vêtement pour se sentir bien !
Comme à chaque fois, j'ai passé une journée extraordinaire avec un sentiment de liberté inégalé, d'autant que ma douleur à la cheville droite a totalement disparu (je n'en dirais pas autant de la gauche qui me pose de plus en plus de problèmes les lendemains de randonnée).
Sur les 17 km et 600 m de dénivelée parcourus en 5h45, j'ai pu être sereinement nu pendant presque 5h20. Il me tarde déjà de remettre ça !
Pour le retour au bercail, je choisis de faire un léger détour par le Col de Faye pour savourer la vue sur l'adret du massif de la Montagne d'Aujour :
De beaux souvenirs me reviennent de deux randonnues faites là-haut il y a quelques années à côté de ce sommet et sur le versant opposé.
Sur la droite, ce sont les souvenirs plus récents de la crête des Selles qui me tirent un sourire béat...
Commentaires
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- 1. Jac Le 16/10/2017
Salut Franck,
Chouette rando en crête !! Merci pour les photos. Super .
Naturistement.
Salut Jac,
C'est vrai qu'elle était bien sympa cette rando, en plus d'être assez facile. Il ne manquait que la présence de bons amis pour qu'elle soit parfaite.
Franck -
- 2. Soudy Eric Le 13/10/2017
Magnifiques vues. Reportage avec des images impressionnantes de beauté ! Merci à toi.
Bonjour Eric,
Je n'y suis pas pour grand chose, c'est avant la nature qui nous offre tant de merveilles !
Franck -
- 3. Olivier Demompion Le 12/10/2017
Bonjour,
Ça fait bien longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de te lire. Belle balade d'effectuée avec une bien belle lumière d'où des photos qui donnent envie.
A bientôt.
Olivier
Bonjour Olivier,
C'est vrai que la saison est propice aux beaux clichés.
Franck -
- 4. FRIMON Jacques Le 12/10/2017
Cela donne vraiment envie de t'accompagner.
Bonjour Jacques,
Tu sais que ce serait avec grand plaisir ! Vous venez quand vous voulez.
Franck
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