Bochaine - Col du Colombier
- Le 04/03/2018
- Dans 2018
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La météo n'offrant guère d'opportunités pour la raquettenue ces temps-ci, je ne peux louper le court répit offert ce matin. Les récentes chutes de neige constituent une bonne occasion d'aller explorer la Montagne de Saint-Genis toute de blanc vêtu, fait assez rare compte-tenu de son exposition et de sa faible altitude.
Une dégradation étant prévue pour l'après-midi, exceptionnellement je suis sur site assez tôt. Le ciel bleu et le soleil sont de la partie mais, forcément, la fraîcheur aussi ! Bien que seul sur le parking, je ne peux pas en profiter pour me dénuder de suite et entame cette marche avec sur-pantalon et polaire. Pas grave, j'y vais avant tout pour me bouger, la tenue naturiste sera éventuellement le bonus.
L'épaisseur de neige ne justifiant pas l'utilisation des raquettes, je les arrime sur le sac à dos (encore une fois, je suis content de mon choix) et progresse assez facilement en chaussures. Je suis des traces de pas sur environ 1,5 km puis fais ma propre trace dans une neige alternant plus ou moins bonne portance et glace due au dégel/regel. Je croise de nombreuses empreintes animales dont celles d'un lièvre que j'imagine de grande taille, ses bonds étant espacés de presque deux mètres (et je ne suis pas Marseillais) !
La pente est vraiment faible et je me réchauffe tout doucement. Ce n'est qu'après plus d'une heure que les vêtements superflus finissent dans le sac à dos ; je conserve néanmoins le T-shirt à cause de la légère mais fraîche bise. Le temps de me déshabiller, je me suis déjà refroidi et je ne tarde pas à reprendre la marche. L'épaisseur de neige étant devenue plus conséquente, j'en ai profité pour enfiler les raquettes.
La montagne de Saint-Genis, traversée de nombreuses pistes forestières, offre un vaste choix d'itinéraires mais j'ai choisi celui qui longe les ruines du village de l'Aup Jubéo déjà approchées l'année dernière :
L'occasion de se poser mille questions sur les conditions de vie en d'autres temps dans cet endroit isolé...
La piste est assez monotone, la plupart du temps encadrée de "murs" d'arbres qui masquent la vue.
Mais parfois la vue se dégage et permet de constater l'arrivée précoce des nuages par le Sud.
Même si ce n'est pas l'endroit le plus flagrant, le dépaysement au col du Colombier se fait bien sentir par rapport à l'automne dernier :
Petit à petit, le voile nuageux s’épaissit...
... et gâche un peu la vue sur les massifs du Parpaillon et des Préalpes de Dignes :
Je profite avec délice des derniers rayons du soleil !
Ainsi que de la vue vers la vallée de la Durance avec la clue de Sisteron à gauche et les premiers reliefs des Baronnies à droite :
Au col de Lazer, j'avais prévu de faire un petit détour par le promontoire me faisant face pour admirer le paysage environnant, mais le froid et le risque de me faire rattraper par la pluie m'en dissuadent. Pas grave, ce sera pour une autre fois.
Au milieu de la neige, jusqu'ici immaculée, se trouve une petite mare de sang suivie de plusieurs tâches vermillon ; l'occasion de se rappeler que, sortis de nos canapés, lobotomisés télévisuels, il existe une vie dehors où certaines espèces ne doivent leur survie qu'à la mort d'autres. A la fois triste pour le vaincu et heureux pour le vainqueur, je poursuis mon chemin.
La piste en très légère descente, me permet de forcer le pas et ainsi de maintenir une chaleur corporelle acceptable.
Dès que la végétation est un peu plus clairsemée, j'en profite pour apprécier la vue et le chemin parcouru : la voiture est garée au niveau du col, au tiers gauche de la photo, et on devine sur sa droite la piste empruntée un peu plus tôt :
C'est là que l'on voit l'intérêt des raquettes à neige pour ne pas s'enfoncer jusqu'à mi-mollet ! En parlant de raquettes, j'en profite pour signaler que j'ai pu réparer celle qui était fendue. J'ai contacté le fabriquant, TSL, pour leur expliquer le problème, photos à l'appui, et ils m'ont transmis un devis raisonnable. J'ai donc reçu par courrier une nouvelle platine que j'ai pu remplacer moi-même. Une belle économie si l'on considère le coût d'une paire neuve. Une preuve de plus de la qualité de cette marque française qui, en plus de proposer du matériel performant en constante évolution, est capable des fournir des pièces détachées de modèles sortis de leur catalogue depuis plusieurs années. Merci TSL !
Vue sur la Pas de Jubéo. Ce n'est pas visible d'ici, mais il me faut encore atteindre les gorges avant d'entamer la remontée jusqu'à la maison forestière et le parking. Je commence à retrouver un grand nombre d'empreintes animales dans ce secteur, notamment aux abords des torrents.
Petite pause "goûter" avant la descente dans les gorges du Riou. Il tombe quelques gouttes alors je décide de me rhabiller (de toutes façons, il ne reste que 1,5 km à parcourir) et de ranger l'appareil photo dans le sac : le smartphone fera l'affaire pour le reste.
Vue sur les gorges en aval :
Grace à l'accroche des raquettes, la descente est paradoxalement moins périlleuse qu'en été ! Je retrouve bien vite ce joli petit coin, aussi beau sous la neige que baigné de soleil :
Et c'est parti pour les 100m d’ascension qui, aidé par les cales de montée des raquettes, se font lentement mais sans difficulté. J'arrive quand même transpirant à la maison forestière où je suis contraint de déchausser les raquettes pour marcher dans la boue, le chasse-neige étant passé par là.
J'arrive finalement à la voiture, cinq heures après l'avoir quittée (dont trois heures nu). Le temps, sans pause repas, de parcourir les 15 km et 450 m de dénivelée de cette boucle.
Comme à mon habitude, je rentre par la route du col de Faye pour profiter de la belle vue sur la montagne d'Aujour :
Pour comparaison, sous un angle très légèrement différent, à l'automne :
Commentaires
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- 1. Bruno Le 05/03/2018
Salut Franck,
Tu devrais mettre tes itinéraires sur fond de carte IGN (vas voir sur leur site Géoportail, c'est très facile).
Amicalement,
Bruno
Bonjour Bruno,
C'est une réflexion que j'ai eue à la création de ce blog. J'ai longuement hésité, préférant finalement les "Google Maps" car moins facilement exploitable en tant que cartes (pour limiter l'affluence) et pour ses possibilités d’interaction (texte, statistiques, lien, photo, etc.). Par ailleurs, sur mobile, le verrouillage du scroll vertical n'est pas pris en charge avec les cartes Géoportail.
Mais je dois bien reconnaître que les fonds de carte IGN sont un réel avantage. J'ai donc remplacé les cartes Google par leur version Géoportail dans les billets de 2018. Je verrai si j'ai le courage de m'occuper des autres...
Franck
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