Diois - Pas de Pertuset

Il fait assez frais, aussi partons-nous légèrement couverts du col de Pennes. En point de mire, le pylône visible sur la gauche de la photo qui doit constituer le but de notre sortie :

Le sentier est sauvage, à peine tracé par endroit. Mais pas de problème, Bernard le connait comme sa poche !

Ce côté sauvage sauvage, malgré le peu de dénivelée qu'il offre, exige un peu d'engagement physique. Cela nous permet de nous réchauffer et de ranger assez rapidement les vêtements superflus dans le sac à dos !

Arrivés sur la crête, une jolie vue sur l’extrême Sud Vercors s'offre à nous :

Mais ici, le sentier n'existe pour ainsi dire plus ! Nous naviguons à vue sur la ligne de crête entre les blocs de calcaire et la végétation. Le parcours s'avère être assez technique et mal adapté à Paul qui peine dans ce dédale.

Il faut bien admettre qu'entre les blocs à franchir, les lapiaz et la végétation un tantinet agressive, l'exercice n'est pas de tout repos...

Par contre, ce qu'on ne peut reprocher à cet itinéraire, c'est la vue qu'il offre. Je me régale !

Au fond, vers l'Est, la barrière Ouest du Dévoluy :

En arrivant au Pas de Pertuset nous croisons un chasseur. Si notre tenue ne semble pas particulièrement le gêner, il nous fait remarquer que nous sommes un peu trop bruyants pour son activité. C'est peut-être un moindre mal...

Face à nous la suite du parcours semble encore plus sauvage. Paul commence à montrer des signes de fatigue lorsqu'un passage encore plus technique et verglacé nous invite à redoubler de prudence. Nous décidons donc collégialement de rebrousser chemin presque à mi-course.

Comme il est l'heure de déjeuner, nous cherchons un endroit assez confortable et protégé de la bise pour nous installer. Je profite de la pause pour admirer le paysage et notamment ces nuages, au Nord, qui semblent s'écouler et dévaler les pentes des Hauts-Plateaux du Vercors :

Je pourrais rester là des heures à contempler le paysage !

A 180°, c'est encore plus grandiose.

Une fois rassasiés, nous reprenons le chemin du retour :

Je regarde encore une fois avec un brin de nostalgie la Montagne de Glandasse sur laquelle nous fîmes une magnifique randonnue fin octobre :

Tout comme ce matin, le sentier étant assez technique, la progression est plutôt lente :

Sous les remarquables Trois Becs, la route du col de Pennes est en vue. Nous renfilons les shorts peu avant de l'atteindre, juste avant de croiser une famille avec de jeunes enfants.

Bien que la sortie ait duré plus de 4h15, je crois bien qu'avec ses 3,3 km, c'est l'une des randonnées les plus courtes qu'il m'ait été donné de faire. 

Mais très franchement, ce n'est pas bien grave. Outre que nous aurons sûrement l'occasion d'y retourner dans de meilleures conditions, cela n'enlève rien au côté convivial  de la randonnue, au plaisir de se retrouver et de partager un bon moment ensemble.