Diois - Quigouret et les 4 sommets
- Le 09/09/2020
- Dans 2020
- 2 commentaires
Les grandes vacances sont terminées, les vacanciers ont regagné leurs pénates, j'ai une journée de repos et les prévisions météo ne sont pas trop mauvaises. Je propose donc une sortie dans le Haut Buëch à l'association des Marcheurs Nus du Val de Roanne mais, en milieu de semaine, il y a peu de volontaires disponibles.
Je retrouve donc seulement Jacques-Marie à Saint-Julien-en-Beauchêne et nous finissons la route ensemble jusqu'à Montama-Haut, point de départ de notre périple façon montagnes russes…
Au départ du hameau, le ciel est bien couvert et il ne fait pas une folle chaleur pour la saison. Nous parcourons donc quelques centaines de mètres, le temps de nous mettre en température, avant de ranger les vêtements dans nos sacs à dos.
Situés en rive droite droite du Grand-Buëch, nous allons savourer, toute la journée durant, la vue sur la barrière Ouest du Dévoluy :
Nous sommes dans des alpages à l'herbe de fin d'été bien jaunie qui fera le bonheur des moutons pendant encore deux bons mois.
La cabane du berger (en fait, de la bergère) est bien installée sur ce plateau, avec une vue magnifique qui doit mettre du baume au cœur pour entamer la journée de travail !
La large piste s'arrête ici et nous poursuivons notre ascension en suivant un sentier vaguement marqué.
Face à nous, notre but, Quigouret. Mais nous remarquons un troupeau de moutons à la droite de notre itinéraire. Il va nous falloir faire preuve de discrétion pour ne pas être bloqués par les patous…
Mission accomplie, à la faveur du relief, nous avons fait en sorte de ne pas être trop visibles et ils nous ont laissé relativement tranquilles. En revanche, impossible d'éviter la pluie qui commence à tomber. J'espère que ça ne va pas trop s'intensifier car, ayant fait confiance aux prévisions météo, je n'ai pas pris de vêtement de pluie ! Par chance, la fraîcheur est contrecarrée par l'effort de la montée, plus raide jusqu'au sommet.
Et quelle belle surprise, au sommet, de découvrir ce troupeau de magnifiques chevaux comtois :
Un impressionnant étalon, certainement le mâle dominant, vient à notre rencontre. Rapidement ! Prudent, je rejoins Jacques-Marie derrière la cloture…
Mais finalement, malgré leur vie semi-sauvage, ils sont plutôt sympas.
Direction Sud, je retrouve avec émotion le lieu où je fis ma toute première sortie "raquettenue". D'ailleurs, cette belle ligne de crêtes me donne bien envie d'y retourner :
A l'opposé, au Nord, c'est la Toussière qui se présente à nous. Une autre sortie à programmer dans les mois à venir.
La vue a beau être superbe, la visibilité réduite par la pluie ne permet pas de faire un panoramique exploitable.
Mais je ne résiste quand même pas à immortaliser ce point de vue sur tout le flan Ouest du Dévoluy. Au deuxième plan, on peut observer une partie de notre itinéraire de retour, constitué notamment des quatre petits sommets successifs sur la droite :
Et c'est parti pour la descente !
Manque de chance, le troupeau s'est rapproché de notre itinéraire et le relief n'offre pas de solution de contournement… Nous sommes donc rapidement interceptés par de magnifiques patous, cerbères du troupeau !
Constatant notre présence, la bergère rappelle ses chiens et se décale légèrement vers la gauche tandis que nous poursuivons le plus docilement possible à la droite de la clôture.
Mais nous n'avons pas trop le choix, nous sommes toujours proches des moutons.
Et, bien que je les félicite pour leur excellent travail, notre présence ne plait pas trop à leurs gardiens… De notre côté, nous sommes constamment sur nos gardes, au cas où l'un d'eux deviendrait agressif.
Parmi les patous, s'il y a un ou deux grognards désagréables, d'autres semblent bien sympathiques avec leurs supers boubouilles ! Quoi qu'il en soit, ils sont bien dressés et ont parfaitement assuré leur mission.
Nous parvenons finalement à dépasser le troupeau. A noter, face à nous, le début des montagnes russes avec trois des quatre sommets à franchir :
Depuis le sommet de Quigouret, nous avons repris notre itinéraire de l'aller. Mais pour varier les plaisirs, nous entamons maintenant une boucle par le sud de l'alpage où se trouve le chalet de la bergère :
Première des quatre montées (60 à 70m de dénivelée à chaque fois). Ici, il n'y a plus vraiment de sentier ni même de trace. Pour l'essentiel, nous suivons les vieilles clôtures délabrées et les lignes de crêtes.
Petit regard en arrière sur notre itinéraire de montée jusqu'à Quigouret :
La Pignée est le premier sommet. Le deuxième n'a pas de nom alors que, chose surprenante, son antécime en a un : Testoune. Le troisième s'appelle Les Brûlots et le quatrième, Banette.
Chaque sommet offre un point de vue intéressant, propice à sortir l'appareil photo :
On arrive même à apercevoir les poteaux électriques dans le col de Corps, étonnante brèche entre le Roc de Garnesier (à gauche) et la Tête de Garnesier (à droite) :
On descend… On remonte… Et on redescend… Et on remonte ! Bon, c'est bien gentil, mais a va finir par tirer un peu sur les jambes. Alors on en profite pour… faire des photos, bien sûr !
Pour notre défense, c'est tellement beau que ça serait quasi criminel, pour des contemplatifs comme nous, de ne pas contempler et en faire profiter !
Je l'avais lu dans les rares topos sur cet itinéraire, l'accès au dernier sommet est le plus compliqué. Au delà du passage d'une petite barre rocheuse, c'est surtout le manque de trace qui nous fait hésiter. Nous tentons chacun une approche différente, mais l'expérience jouant, c'est Jacques-Marie qui, le premier, trouve le passage.
Ça grimpe un peu !!!
Il est presque 13h00 quand nous atteignons le sommet de Bannette. L'heure idéale pour se rassasier d'un bon pique-nique. Mais ça, c'est sans compter sur les nuées de milliers de moucherons et fourmis volantes qui nous entourent depuis la Pignée. Pour l'anecdote, je passerai un temps fou à supprimer leur présence sur les photos...
Par chance, en rando, nous sommes capables l'un et l'autre de nous passer de repas. Nous décidons donc de nous lancer directement dans une descente un peu raide et sauvage.
La pente s'adoucit à l'approche du Col de Montanit où nous retrouvons un vrai sentier.
Le sentier coupe au plus court une belle piste forestière que nous retrouvons plus bas pour finir en douceur les dernières centaines de mètres.
Ce n'est qu'à une cinquantaine de mètres du hameau que nous renfilons nos shorts.
Malgré la petite difficulté des montées et descentes successives, j'ai trouvé ce parcours bien intéressant. Il faut tout de même une bonne condition physique pour avaler les 14km avec environ 975m de dénivelée. Sur les 4h45 de marche, nous avons pu être nus plus de 4h00, y compris sous la pluie !
Un grand merci à toi, Jacques-Marie, pour m'avoir accompagné, pour nos discussions toujours intéressantes et pour les photos que je me suis permis de t'emprunter pour illustrer ce récit. On remet ça bien vite, dès que les conditions le permettront. Pour ceux qui veulent poursuivre la balade, n'hésitez pas à lire son billet sur cette sortie.
Commentaires
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- 1. Andy Le 21/10/2021
Very nice report and photos again. Merci! -
- 2. JMF Le 21/01/2021
Eh bien avec Franck, comme prévu, on a remis ça en ce mois de janvier 2021: le Quigouret en raquettes avec de la neige, c'est pas mal non plus...et avec un grand soleil en prime. Cela fera sans doute l'objet d'un nouvel article.
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