Dévoluy - Pic Chauve (2020)
- Le 21/05/2020
- Dans 2020
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Après un hiver à l'enneigement capricieux et fort peu adapté à la raquettenue, je n'ai pu entamer la saison de randonnue qu'après la fin du confinement, quand la météo a bien voulu se montrer clémente... Avec une fenêtre de beau temps d'une dizaine de jours, je pose quelques jours de congés pour me faire un "marathon" de six ou sept randonnues, à raison d'une tous les deux jours en commençant aujourd'hui, jeudi de l'Ascension.
Après presque trois mois d'activité physique réduite, je commence en douceur par une boucle que je connais assez bien dans le secteur de Matacharre.
Ne sachant pas si j'encaisserai bien la fatigue, je m'avance assez loin sur la piste forestière en voiture et entame le parcours immédiatement nu.
Quel bonheur de retrouver enfin les pistes, sentiers, et surtout les paysages que j'aime tant ! Sans parler de cette sensation extraordinaire de liberté en ressentant si intensément la Nature.
Juste au Sud, la montagne de Céüse qui fait partie des itinéraires prévus dans les jours à venir...
Tellement pris par la joie de retrouver les belles sensations de la randonnue, je loupe un embranchement qui allonge légèrement l'itinéraire...
... mais qui me permet de quitter la large piste forestière au profit d'un sentier bien plus sympathique.
En plus, je tombe bien vite sur une partie d'un autre itinéraire déjà parcouru en 2016.
Au col de Matacharre, la fontaine est bien plus dynamique qu'en automne !
En contournant le col, j'entends à un moment un genre de froufrou sur le côté de la piste. Intrigué, je remarque une immense fourmilière ; le son provient des "pas" des milliers de fourmis à l'ouvrage ! Surprenant, et bien que j'ai une très bonne ouïe, je pense que la réduction des bruits ces derniers mois et leur absence totale ici y est pour quelque-chose.
En poursuivant direction les Sauvas, je retrouve Trésaubenq dont j'avais fait le tour avec mon épouse en 2018 et, au loin, Charajaille puis la montagne Durbonas :
Au Nord, la montagne d'Aurouze est toujours aussi majestueuse !
Quasi impossible à faire en randonnue compte-tenu de affluence, je vais bien finir par me laisser tenter un jour malgré les vêtements...
Fin de la piste forestière au col des Sérigons, j'avais anticipé la possibilité de faire un "léger" détour jusqu'au Pic Chauve. Pour y être déjà monté l'année dernière, je sais que les 600 petits mètres qui m'en séparent sont physiques... J'me dis : "Tiens, Jean-Pierre, t'es en forme, chaud, mais pas fatigué... Tu tirerais bien encore un petit peu sur la K2000, là, hein ?" Heu, non, là, c'est pas la K2000, mais j'ai bien assez de caisse pour grimper !
Confirmation, ça grimpe... Si, si ! Quand t'as le pommeau des bâtons au dessus de la tête et les genoux au niveau du nombril, c'est que ça grimpe...
Du coup, au sommet, je pose tout le barda et exprime ma joie :
Petite pose bien méritée qui me permet dévorer à la fois mon repas et le paysage à 360° :
Une fois rassasié, je m'essaie à une posture de yoga pour le fun, mais avec ma légendaire souplesse et mon incroyable sens de l'équilibre je sens que je devrais plutôt laisser ça à des personnes expérimentées...
Un dernier regard en direction du plateau de Bure avant d’entamer la descente. Pensée à Jacques-Marie dont j'emprunte pour la première fois la technique du selfie panoramique sur trépied :
La pente étant forcément la même à la descente qu'à la montée, ça tape un peu sur les articulations. Mais je ne vais pas me plaindre, elles ont largement eu le temps de se reposer...
Sous le col je retrouve la route forestière que je quitte bien vite pour retrouver un petit sentier bien sauvage vu le peu de passage qu'il y a par ici. Tout empli de la fragrance sauvage des plans de thym, de lavande, les genêts, etc. tous mes sens sont comblés !
Il faut dire que depuis mon départ, seuls les sons et les odeurs de la nature me parviennent. Le confinement malgré ses aspects négatifs aura au moins eu cet avantage de rendre un peu de nature à la Nature, aussi éphémère cela soit-il.
Un dernier regard en direction des cols de Conode et de Garcinel où j'ai pu faire ma seule sortie raquettenue de l'hiver :
Et me voici arrivé à la voiture, tout aussi nu qu'au départ. Autant dire que, malgré un itinéraire assez basique, il s'agit d'une excellente reprise ! Avec 14,5 km et 760 m parcourus entièrement nu en 6h35, j'ai profité au maximum de cette délicieuse journée. Vivement la prochaine (après-demain) !
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