Dévoluy - Col de Matacharre (2021)

Je refais donc presque le même parcours qu'en 2018 et 2020, mais partant de plus loin, je sens que cette journée sera fort fort longue… Heureusement, le soleil est bien présent :

Je reste habillé pour le moment car je sais que je dois traverser une longue zone à l'ombre et l'air est bien frais !

Juste avant de traverser le gué du Rif de l'Arc et retrouver le soleil, je me mets enfin dans ma tenue préférée pour ce genre de sortie.

Pour une fois, je ferai peu de photos pour privilégier la vidéo. Ce n'est pas mon fort, je n'aime pas vraiment le montage, mais ça permet de mieux partager l'expérience. Je vous propose donc cette petite réalisation qui débute au Rif de l'Arc, montre une bonne partie de la montée jusqu'au col (où l'on peut remarquer une baisse de rythme), le traditionnel passage devant la fontaine au col, une partie de la descente et, enfin, la phase de rhabillage :

Sur les deux premiers kilomètres, j'ai pu profiter d'anciennes traces mais à partir du gîte de Matacharre, il ne persiste que des empreintes de chaussures (c'est pas l'idéal) puis plus rien, à moi de faire ma trace. La neige porte mal ; plus je monte en altitude, plus je m'enfonce et plus je fatigue… Sur les deux derniers kilomètres de montée, je m'enfonce d'au moins vingt centimètres chaque pas et je dois soulever les raquettes alourdies d'une neige collante !

Bien que la pente y soit modérée, les deux dernières lignes droites avant le col sont vraiment difficiles et je dois puiser dans mes ressources pour l'atteindre. 

Dix kilomètres, c'est une distance classique en rando raquettes. Là, je n'en suis qu'à mi-parcours. Je prends tout juste le temps de filmer trois petites séquences avant de me lancer dans la descente. Je ne prends pas même le temps de manger car, compte-tenu de l'heure et du trajet à parcourir, je ne peux pas perdre trop de temps si je veux conserver une petite marge de sécurité avant que la nuit ne tombe, vers 17h30.

En cette saison, le soleil passe rapidement derrière la ligne de crête, faisant ainsi chuter notablement la température. Je renfile donc mes vêtements et repars de bonne allure. Dans mes traces et en légère descente, l'effort est largement supportable.

De retour au Rif de l'Arc, il me reste la remontée jusqu'au gîte : 120 mètres de dénivelée à petite vitesse. Après déjà 17 kilomètres parcourus dans de telles conditions, il ne faut pas m'en demander davantage…

Je retrouve finalement le soleil sur la descente finale. Très rasant, il offre de magnifiques couleurs à la montagne d'Aurouze :

Arrivé à la voiture, je suis exténué. Assurément, ce fut un bon exercice ! Et même fatigué, je suis bien heureux de cette sortie où j'ai pu me dépasser, savourer les paysages enneigés et profiter nu du soleil pendant près de 3h50 sur les 6h30 de cette "balade" longue de plus de 20 km et 740 m de dénivelée.

Avant de regagner la route, alors que le soleil se couche à l'horizon, je ne résiste pas à cette image de la Lune s'élevant au dessus des crête, juste devant un grand cairn. Que la Nature est belle ; quelle chance avons nous de vivre sur cette planète !