Dévoluy - Cuchon de Charance
- Le 12/06/2023
- Dans Séjour Chabottes
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Toujours confrontés à une météo contrariante, j'essaie de trouver le secteur le moins impacté. Il se trouve que c'est mon terrain de jeu, aux portes de Gap sur la Montagne de Charance. Les orages étant attendus en début d'après-midi, nous décidons, comme hier, de partir de bonne heure.
Rendez-vous est donc fixé sur le parking de la carrière des Serrigues.
Le départ se fait dans une belle forêt de mélèzes que je connais très bien puisqu'elle s'inscrit dans mon parcours de trail préféré.
Rapidement, nous rejoignons la piste principale qui mène à la Brèche de Charance.
C'est un parcours extrêmement fréquenté par tous les marcheurs et sportifs Gapençais. Mais en ce lundi matin, nous ne devrions pas rencontrer trop de monde.
Plus nous avançons, plus la pente augmente. Il faut dire que ce sentier est une section du "Kilomètre Vertical" (KV) de Gap, c'est à dire un parcours d'environ 1000 m de dénivelée sur une distance inférieure à 5 km, soit une pente moyenne supérieure à 20%, et elle est souvent largement au-delà !
Par chance, la Brèche n'est plus très loin, on peut même la deviner dans le creux à gauche :
Nous faisons une courte halte pour attendre le reste du groupe et profiter du paysage sur le Bas Champsaur :
C'est d'autant plus nécessaire que le passage de la Brèche est particulièrement abrupt avec un sol qui se dérobe légèrement sous les pieds…
On est bien sur un parcours sportif !
Sans parler des blocs de pierre à enjamber.
Enfin, la crête est en vue :
A partir d'ici, la vue change totalement. Vers l'Ouest, le Pic de Charance avec sa croix emblématique qui marque l'arrivée du KV et le Cuchon de Charance.
Plus au Nord, c'est la majestueuse Montagne d'Aurouze qui nous fait face. Vers l'Est, on verra ça plus tard…
Pour l'heure, nous quittons le KV et poursuivons en direction du Cuchon :
Même si ça grimpe moins fort, l'ascension reste malgré tout assez physique.
Bruno préfère d'ailleurs rebrousser chemin et nous attendre à la Brèche car j'ai bien précisé que, par la suite, il nous restera encore pas mal de dénivelée.
Je suis surpris du peu de fleurs pour la saison (deux semaines plus tard, ce sera totalement différent). Je profite donc des quelques espèces présentes pour en garder souvenir. Ici, une pédiculaire à toupets :
Là, une tulipe australe :
Quelques papillons égaient aussi notre balade, à l'image de ce semi-apollon :
Nous arrivons maintenant au Cuchon de Charance, point culminant de la Montagne éponyme.
La ligne de crête se prête aussi bien à la randonnée qu'au trail sportif. D'ailleurs, nous croiserons essentiellement des traileurs ; quelques grincheux, mais pour l'essentiel des personnes sympathiques et souriantes.
Même si j'y suis habitué, le point de vue à 180° est toujours aussi saisissant :
Retour sur nos pas. Après avoir rejoint la Brèche, il nous restera la succession des trois grosses bosses que l'on peut voir sur la gauche :
Après avoir récupéré Bruno, nous entamons la première montée, la plus facile, jusqu'à Côte Plaine.
Vu d'ici, nous avons un bel aperçu de notre montée de la Brèche dans le creux jusqu'au Cuchon sur la droite :
Descente vers le Col de Guizière :
Remontée jusqu'à Tête de Guizière. Vu d'ici, on ne s'en rend pas bien compte, mais la montée est plus longue qu'il n'y parait…
Quand on croit avoir atteint le sommet du dôme, on se rend compte qu'il en reste encore !
Dernière petite descente où il faut essayer de reprendre des forces avant la dernière montée, la plus exigeante physiquement.
En contre-bas, la vue donne sur le Bas Champsaur, le Col Bayard et le golf éponyme en premier plan :
Juste avant d'atteindre le Col de Côte Gelée, j'immortalise ce superbe panorama, le temps de reprendre mon souffle.
Allez, il ne reste plus que quelques mètres de montée ! Il faut quand même se rendre compte de tout ce que nous venons de parcourir : outre la grimpette déjà bien raide jusqu'à la Brèche, nous avons monté et descendu successivement le Cuchon, Côte Plaine, Tête de Guizière et le sommet de Côte gelée !
Tous ces efforts méritent bien une bonne pause déjeuner. Nous nous installons confortablement dans l'herbe pour nous sustenter et attendre Yannick avant d'entamer la longue descente jusqu'au parking.
Ici, la pente est bien plus douce.
La progression dans les grands lacets laisse le temps d'admirer le paysage et de se dire que nous avons bien choisi notre destination car Gap semble être le secteur ensoleillé de la région !
Après les efforts du matin, ce sentier est idéal pour reposer les muscles et les articulations.
Bon, il faut toute de même traverser quelques petits pierriers, mais ils sont parfaitement stabilisés et ne présentent guère de difficulté.
Finalement, le orages attendus se feront attendre plus que prévu et nous ne nous en plaignons pas !
En contre-bas, la vue donne sur la ville de Gap :
Derniers mètres avant l'arrivée au parking où nous arrivons nus. Nous l'aurons d'ailleurs été sur la quasi totalité du parcours.
Comme hier, nous avons été bien inspirés de démarrer de bonne heure car les orages sont arrivés moins d'une demi-heure après avoir quitté le parking. Entre temps, nous aurons parcouru environ 11 km et 925 m de dénivelée en 7h00.
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