Dévoluy - Chazal
- Le 26/02/2017
- Dans 2017
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Après une sympathique mise en jambe la semaine dernière, le beau temps exceptionnellement chaud de ce dimanche est une véritable invitation à une nouvelle sortie raquettenue. Je décide donc de retourner vers le cirque de Chazal que j'avais déjà adoré en automne à l'occasion d'une sortie familiale.
En arrivant, il fait encore assez frais et je pars habillé avec une polaire que je laisserai tomber avant même d'arriver à la bergerie de Voran :
La piste forestière alterne les zones enneigées et dégagées. Par chance, la neige offre suffisamment d’adhérence et de portance pour progresser facilement.
Je profite de la vue avant d'entamer la montée un peu raide.
Quelques centaines de mètres avant le chalet pastoral de Chazal, je surprends un magnifique chamois, l'un des plus massifs qu'il m'ait été donné de voir, en train de se désaltérer dans un torrent à une bonne vingtaine de mètres de moi. Encore une fois, je n'ai pas l'objectif adapté pour l'immortaliser, mais ça me laisse la chance de pouvoir l'observer s'éloigner dans les bois, majestueux et puissant !
Arrivé au chalet, je touche presque à mon but...
Juste avant de traverser le pierrier, je me déshabille enfin et enfile les raquettes.
Je grimpe les derniers mètres et commence à entrevoir l'étendue du cirque avec, à gauche, la Tête des Ormans et, à droite, la Tête de Garnesier :
Et, à l'ouest, le Roc de Garnesier :
Allez, pour le plaisir, le panoramique complet :
Je poursuis un peu, histoire de trouver un passage correspondant à un itinéraire proposé par Bruno de Chartreuse.
Malheureusement, celui-ci impose de traverser une combe escarpée, partiellement sans neige, puis un torrent raviné. Seul, ce n'est pas raisonnable et je préfère rebrousser chemin.
La neige est recouverte d'une fine croute de glace formée par les périodes de gel-dégel quotidiennes, ce qui produit un son étonnant à chacun de mes pas, dès que la neige roule dans la pente.
Je cherche un coin sympa pour déjeuner et cet arbre à droite me semble tout adapté.
Je confirme, j'ai rarement été aussi bien installé. Sans parler de la douceur exceptionnelle en cette fin février à 1640m, je n'ai absolument pas froid !
En bonus, une vue sympa vers le Sud...
... et carrément terrible à l'ouest !
Preuve que la météo ne colle pas au calendrier, les arbres ont déjà des bourgeons :
Truc de dingue, il y a même une fleur !
Mon sandwich avalé, je laisse tout le matériel sous l'arbre pour profiter d'un peu de liberté. C'est avec ce genre de photo que je prends conscience de l'étendue des dégâts occasionnés par mes kilos en trop, snirf !
Mais ce petit tour est aussi l'occasion de découvrir un passage en pente douce vers la droite qui devrait permettre de traverser la combe et de pousser un peu plus loin vers le Col de Corps.
Bon, à force de prendre mon temps, il est déjà 14h00 et il faut maintenant prendre le chemin du retour.
Un dernier regard en arrière avant d'entamer la descente en suivant les traces des chamois :
Je pourrais passer des heures à contempler ce paysage !
Pour ne pas trop abimer mes raquettes, je les enlève à l'endroit-même où je les avais mises le matin. Mais entre-temps la neige s'est ramollie et la portance n'est plus aussi bonne.
Mes vieilles chaussures de rando neige n'étant plus étanches, j'ai les pieds trempés, sans compter que les passages "au sec" sont en fait gorgés d'eau et que mes chaussures sont vite maculées de boue.
Là, je suis juste heureux... C'est pas si compliqué le bonheur quand on sait où le trouver...
Et voilà, à force de trainer, je me retrouve dans l'ombre des Ormans.
Du coup, je force un peu le pas en mode marche nordique (5,5 - 6 km/h) pour ne pas me refroidir.
Et me voilà arrivé au parking avec la Montagne d'Aurouze en ligne de mire.
Quelle journée ! Quelle rando ! Les 10km et 470m de dénivelée parcourus en 5h30 (dont presque 4h00 nu) n'auront été que pur bonheur. Vivement la prochaine !
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