Dévoluy - Autour de Trésaubenq
- Le 01/07/2018
- Dans 2018
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Voici déjà quelques semaines que je délaisse un peu la randonnue le week-end pour accompagner mon épouse sur de petits itinéraires simples de randonnée. Rarement compatibles avec la nudité, j'essaie quand même parfois de trouver un coin pic-nique isolé pour me mettre à l'aise. Mais pour aujourd'hui je nous ai prévu un tracé qui devrait être peu fréquenté pour une petite randonnue mixte en couple.
Direction le gîte des Sauvas, dans le sud Dévoluy, pas trop tard pour être rentrés avant que la chaleur ne devienne harassante.
La première partie de l'itinéraire nécessite de reprendre la route d'accès au gîte. Je dois donc conserver le short pendant un bon kilomètre avant d'atteindre le sentier. Chemin faisant, nous observons et commentons la flore, toujours aussi merveilleuse à observer. en cette période. Dans la gamme des bleus/violets, nous avons ces fleurs de laitue vivace et vesce de Cracovie qui côtoient également la sauge des prés, plus sombre.
Dans les mêmes tons, ces catananches :
Quelques zygènes égaient les knauties de leurs tâches vermillon :
Et de nombreuses orchidées attirent irrémédiablement l’œil comme cette orchis moustique :
Un peu partout des papillons de toutes tailles et couleurs nous accompagnent, virevoltant de fleur en fleur :
Arrivés au col de Gaspardon, nous abandonnons la route pour un petit sentier qui me permet de finir de me dévêtir. La température dépasse déjà les 20°C et le soleil donne bien, je me sens merveilleusement bien nu ! Sans parler de la vue sur les forêts environnantes et les crêtes de la Montagne d'Aurouze :
Vers l'Ouest, je retrouve Charajaille dont j'ai fait deux fois le tour cet hiver et la Montagne Durbonas, juste derrière, que j'espère enfin gravir en fin d'été.
Le petit sentier nous mène à la très agréable route forestière de Trésaubenq. Un grand merci à mon épouse pour les photos car, pour une fois, je n'ai pas à perdre de temps à installer le trépied, cadrer, poser, etc.
Derrière nous pointent les Têtes des Pras Arnaud et de La Cluse :
Sur les bas-côtés, c'est toujours un florilège de petites merveilles de la Nature, comme ces raiponces en épi :
Ou cette vipérine :
On pourrait presque voir une démarche artistique dans la conception par les araignées de leurs toiles :
En arrivant à la pointe Sud de notre boucle, la vue se dégage sur cette ancienne langue glacière, aujourd'hui vallée du Petit Buëch coulant vers Veynes :
Changement de versant, nous retrouvons face à nous ces crêtes que j'aime tant :
Presque dans le prolongement de la crête de la Dent d'Aurouze, on devine le Col de Matacharre :
Ce cirque compris entre les Dents des Pras Arnaud et d'Aurouze est vrai spectacle qu'on ne se lasse jamais d'admirer :
Chemin faisant, je trouve et me régale de mes premières fraises des bois. Coïncidence ou pas, ce sont des fleurs roses/rouges qui attirent davantage notre regard, comme ces céphalanthère rose (par sûr du nom, toutefois) :
Ou ces sympathiques trèfles rougeâtres :
Alors que nous discutons de la rencontre interclubs URN PACA-Corse qui s'est déroulée il y a deux semaines au camping Serre-Ponçon Naturiste, nous somme surpris par deux jeunes randonneurs qui ont bien vu que je ne portais pas la tenue du randonneur traditionnel... Je renfile le short juste avant de les croiser et de les saluer chaleureusement, ce à quoi l'un des deux me répond : "J'adore votre style !". Presque surpris par le compliment, j'ai juste le réflexe de lui bafouiller un "Alors n'hésitez pas à en faire autant.". Encore une rencontre positive !
Ce qui l'est moins, c'est que nous arrivons déjà au terme de cette délicieuse balade. C'est trop court, snirf ! Encore que mon épouse apprécie de retrouver la voiture... Le bon compromis, en somme.
Fin de cette petite randonnue de 2h30, essentiellement plane, avec seulement 140 m de dénivelée pour un peu plus de 8 km, les trois-quart parcourus nu, ça valait quand même bien le coup !
Ça peut constituer un itinéraire de randonnue intéressant pour les "petits" marcheurs. Et pour ceux qui voudraient augmenter un peu la difficulté, il est possible de se garer à proximité du cimetière de Montmaur, revenir à pied vers le camping pour bifurquer sur le sentier qui monte plein Nord vers cette boucle. Sans parler de toutes les variantes imaginables dont une passant par le col du Poulard et le sommet de Trésaubenq.
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