Dévoluy - Col de la Longeoire

  • Le 22/03/2018
  • Dans 2018
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Aujourd'hui, j'ai posé un jour de congés (merci, chef) pour retrouver le groupe de Bruno, quelques jours après notre sortie à Banne. Avec l'arrivée de Yolande, nous sommes huit et c'est moi qui suis en charge de l'itinéraire. Tâche, à l'image de la météo : délicate. Car si le soleil doit être bien présent, les températures basses et le vent devraient l'être aussi. Je propose donc le parcours que j'ai effectué la semaine précédente : une boucle autour de la montagne de Charajaille passant par le Col de la Souchière.

Nous nous rendons donc à Glaise où nous garons les voitures à proximité de la bergerie, ce qui m'inquiète un peu compte-tenu de la présence des patous. Et ça ne manque pas, un border collie et un montagne des Pyrénées croisé viennent rapidement à notre rencontre. Par chance, ils sont affectueux et réclament des caresses. Encore mieux, le patou semble vouloir nous accompagner. Nous entamons la montée et, en moins d'une demi-heure, nous nous retrouvons presque tous nus avec notre compagnon à poils (merci à Jacques Marie pour la photo) :

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Il est vraiment extra ce gros toutou qui me rappelle le montagne des Pyrénées que nous avions quand j'étais tout minot.

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Les filles trouvent l'air un peu trop frais à leur goût et seuls les garçons se débarrassent de leurs vêtements. Et très sincèrement, il faisait largement assez chaud sous le généreux soleil et à l'abri du vent pour se sentir merveilleusement bien, nu.

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Nous suivons la piste puis le sentier sur le versant Est de la montagne de Charajaille mais les conditions de neige ont évolué en sept jours. Il est tombé entre 15 et 20 centimètres d'une neige restée fine, légère et glissante sur ce versant, rendant les passages en dévers assez délicats, notamment pour Yolande qui appréhende, avec force cris, ces secteurs... Bruno l'épaule et nous parvenons sans embûche au Col de la Souchière.

L'appel du déjeuner se faisant sentir, nous rejoignons la route forestière de l'Airon pour faire une bonne pause au soleil et à l'abri du vent qui soufflait un peu trop au col. En plus, la vue à travers les arbres n'est pas pour nous déplaire :

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Le patou, qui s'est éclaté à courir comme un fou dans la descente, en profite pour essayer de nous taxer un peu de nourriture et pour se reposer, ou se rouler dans la neige ! N'ayant pas la même fourrure, nous n'aurons pas le même courage...

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Le repas avalé, nous reprenons la piste, certains conservant un haut le temps de se remettre en température. J'ai préféré rester nu mais je dois concéder que je les envie un peu sur les secteurs ombragés. Par chance, le soleil est très majoritairement présent, et c'est un vrai régal de ressentir sa chaleur bienfaisante sur tout le corps.

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Le patou continue à faire le fou dans la neige, grimpant sur le relief et courant en tous sens. On sent qu'il est vraiment dans son environnement. Je suis même persuadé que les empreintes que j'ai vues la semaine dernière étaient les siennes et qu'il s'amuse parfois à se balader ici tout seul.

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Sur le versant Ouest, la neige tombée n'a pas la même structure. Plus lourde et surtout plus collante, elle s'agrège sur et sous les raquettes, rendant la marche nettement plus fatigante. Et bien que les discussions, fort agréables avec les uns et les autres, soient plus légères, elles ne compensent pas ce surcroît d'effort imprévu.

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Du coup, en arrivant au Col de Berthaud, je préfère raccourcir l'itinéraire pour rejoindre directement la hameau de Glaise. C'est dommage car nous loupons un joli sentier avec une vue non moins jolie sur la Montagne d'Aurouze, mais il me semble bien plus raisonnable d'y renoncer.

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C'est d'autant plus dommage que la neige disparait peu à peu, laissant place à une piste et un sentier bien boueux et c'est tout crottés que nous atteignons Glaise. Jean-Jacques et moi, préposés aux voitures remontons la route à pieds jusqu'à la bergerie pendant que les autres nous attendent à l'orée du sentier. A la bergerie, nous retrouvons notre ami le patou qui nous avait faussé compagnie depuis Berthaud. Toujours aussi adorable, il a droit à une bonne grosse caresse avant que nous ne partions retrouver nos compagnons.

De retour au gîte, je profite de l'hospitalité du groupe pour partager un petit apéro-papote puis le repas où nous a rejoint, pour l'occasion, Philippe qui habite à quelques dizaines de kilomètres d'ici. Je serais bien resté des heures à discuter, mais il est temps de se rhabiller et de reprendre la voiture pour rentrer à la maison. Un grand merci à vous tous pour votre gentillesse et pour tout ce temps merveilleux que nous avons partagé ensemble.

Pour en revenir à la raquettenue, nous avons finalement parcouru environ 13km avec 620m de dénivelée en 6h00 dont plus de 5h00 nus pour les plus téméraires dont je faisais partie, cette fois-ci.


Raquettenue Dévoluy

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