Dévoluy - Col des Manges

Pour avoir une chance de rentrer avant les chutes de neige, je privilégie un itinéraire connu, simple et relativement court. Direction La Cluse, c'est la première fois que je dois me garer avant la piste forestière puisqu'elle est entièrement enneigée. Compte-tenu de la température (0°C), je démarre bien habillé et bien que la portance soit bonne, j'attaque directement raquettes aux pieds direction le pont sur l'Abéou où je me gare habituellement :

Le ciel à peine voilé au réveil laisse encore passer les rayons du soleil mais sans apporter beaucoup de chaleur...

Par chance, une fois passé l'Abéou, la douce pente me permet de me réchauffer et de caler ma veste avec la polaire dans le sac à dos.

Et finalement, le pantalon prend le même chemin !

Malgré tout, sans soleil et avec une température négative, je préfère conserver le T-shirt.

Arrivé au Col des Gières, je constate que le ciel s’obscurcit de plus en plus et je suis à deux doigts de faire demi-tour, mais la partie suivante offre une portance parfaite qui me permets de progresser à bonne allure.

J'arrive donc rapidement à mon but, le Col des Manges, avec le Bachasson face à moi.

Je dois avouer qu'il ne fait pas bien chaud alors je ne m'éternise pas pour la pause photos et je reprends rapidement ma route dans mes traces, en sens inverse.

Ça y est, le plafond descend. Ça sent la neige !

Je profite néanmoins du paysage et du calme dans cette nature immaculée où je ne distingue que très vaguement une trace de skis datant d'au moins deux semaines.

Enfin, pas tout à fait immaculée puisque je croise régulièrement des traces de lièvres et d'ongulés dont certains doivent être assez jeunes.

De retour au croisement de la piste forestière principale et de celle du Col de Gières (à droite, ci-dessous), les premiers flocons font leur apparition. Par prudence, je remet le pantalon et poursuis par une petite piste dans la forêt.

Au sortir de ce petit sentier, la neige tombe dru et je suis contraint de ranger l'appareil photo et de renfiler ma veste pour ne pas finir trempé.

Arrivé au pont, c'est avec le smartphone que je fais cette photo où l'on distingue bien les flocons :

La comparaisons est saisissante avec la vue que j'avais à peine trois heures plus tôt :

En arrivant à la voiture, la route est déjà blanche et je ne tarde pas à tout bazarder dans le coffre pour prendre la route de retour.

C'était la première fois que je faisais une sortie raquettenue aussi tôt dans la saison, mais force est de constater que ça n'est pas vraiment un problème. Avec une météo un tout petit peu plus clémente, j'aurais pu laisser tomber le T-shirt sans gène. Mais ça n'enlève rien au plaisir de randonner dans un tel environnement pendant un peu plus de trois heures, dont la moitié à moitié nu.