Diois - La Longeagne

  • Le 29/09/2018
  • Dans 2018
  • 1 commentaire

Septembre touche à sa fin et la météo nous gratifie d'un samedi ensoleillé et chaud pour la saison. Difficile de résister à l'appel de la randonnue, même avec des jambes un peu fatiguées par mes entraînements de la semaine. J'analyse un peu les sommets "pas trop durs" et "pas trop loin" : la Toussière vue la semaine passée depuis le Jocou, le Duffre, le Bonnet Rouge, etc. Et finalement, je jette mon dévolu sur la Longeagne qui me semble être un bon compromis.

Je me dirige vers le hameau de Seille puis bifurque en voiture sur la route forestière jusqu'au Chasson, dans l'espoir de pouvoir revenir nu à la voiture. Je croise une voiture avec, semble-t-il, des chasseurs ; ça ne sera finalement peut-être pas possible. Toutefois, le départ se faisant par une vieille piste, j'adopte rapidement la tenue naturiste :

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Pour minimiser les rencontres, j'essaie de prendre les traces en pointillé sur la carte, mais certaines n'existent pas (ou plus). Je fais donc dès le départ deux petits détours inutiles mais sans conséquence. Face à moi, de gauche à droite, je retrouve la Montagne Durbonas, l'Aup, Goueyran & Charajaille, la Montagne d'Aurouze en arrière-plan :

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L'air est doux et la montée dans la forêt très agréable. Au col de Seille, je bifurque à droite, direction la crête :

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La forêt cède rapidement sa place à la caillasse et ça commence à grimper. Le soleil tape directement et, bien que quasi nu, la sueur ruissèle contre mon sac à dos.

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En arrivant sur le premier replat de la crête, je vois passer quatre vautours fauves à basse altitude. Aussi près, c'est assez rare alors pour une fois je tente la photo malgré mon objectif ultra-grand-angle (14-28mm). Ce n'est pas vraiment exploitable, mais à défaut d'avoir un appareil adapté à ce type de prise de vue, c'est toujours ça de pris... Quelques minutes plus tard, les voilà revenus, mais ils sont maintenant six, sept, neuf puis douze à voler au dessus, à côté et même légèrement en contrebas vers Aspres-sur-Buëch avant de s'élever rapidement en hélicoïdes, à la faveur des thermiques. Magique !

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Ce qui est magique également, c'est la vue que l'on a d'ici, un peu avant les antennes de transmission de Saint-Apôtre :

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Le vent a beau se lever légèrement, je suis dans la tenue idéale : ni trop chaud, ni trop froid avec un généreux soleil :

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Une fois les antennes passées, je me rends compte qu'il règne une certaine activité dans le ciel, et cette fois ce sont des activités humaines : de toute évidence, il y a un gros spot de vol libre sur la crête en face. Me dirigeant vers le col de Marjariès, je vois monter un fourgon sur la route forestière en contrebas :

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Chouette, un troupeau de belles tarines ! Pas farouches et apparemment curieuses, elles me dévisagent pendant que je renfile mon short avant d'entamer la suite de mon itinéraire sur cette portion visiblement fréquentée :

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Encore à plusieurs dizaines de mètres du spot de décollage, c'est un festival dans le ciel : une bonne dizaine de parapentes, un ou deux deltaplanes et un planeur, du genre voltigeur, qui effectue des rotations rapides et serrées à très basse altitude. Il en résulte quelques bruits aérodynamiques, la palme revenant évidemment au planeur qui génère un impressionnant sifflement.

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Le vent commence à être fort lorsque j'arrive au niveau du groupe dont certains parlent allemand. Chaudement habillés, ils me regardent un peu comme un extraterrestre avec ma tenue on ne peut plus légère... Deux deltaplanes viennent de décoller, mais les parapentistes semblent attendre une accalmie. Je suis d'ailleurs impressionné par un vol quasi stationnaire d'un vélideltiste contre le vent et j'ai forcément une pensée pour Jacques-Marie qui, si je me rappelle bien, pratiquait l'activité dans sa fougueuse jeunesse...

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Même si je n'ai pas froid, je préfère ne pas trop ralentir le rythme et continue mon chemin jusqu'au point culminant de la Longeagne qui offre encore une fois un point de vue de toute beauté !

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Sitôt mon panoramique fait, je retombe le short et me régale de la balade sur le sentier tout plat, super agréable. En plus, bien que les rares arbres semblent vouloir démontrer le contraire, le vent est moins soutenu par ici :

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Dommage que le sac à dos soit indispensable sur ce genre de sortie, toutes les conditions étant réunies, sans cet attirail on toucherait presque à l'extase !

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Un dernier regard sur le paysage dont je ne me lasse décidément pas avant d'entamer la descente :

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Bon, on m'avait prévenu, la descente jusqu'au Col de Saint-André n'est pas des plus faciles : pentue et avec peu d'accroche, elle demande patience et concentration. A posteriori, je me demande si je n'aurais pas pu retrouver la piste forestière au niveau du Ranc de Chamoussière. Outre une descente bien plus facile, cela m'aurait évité la remontée après le col. A tester une prochaine fois.

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Lorsque je retrouve la vieille piste forestière, je m'arrange pour éviter le plus longtemps possible la route des amateurs de vol libre, histoire de profiter au maximum de ma tenue préférée et la plus adaptée aux conditions climatiques. On peut d’ailleurs noter, aux premières touches orangées dans la végétation, que l'automne approche doucement :

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Juste avant de rattraper la route forestière, je profite de longer un petit champs de lavandin pour frotter quelques graines desséchées entre mes mains et humer leur parfum :

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J'ai beau flâner pour retarder le moment fatidique, me voici arrivé sur la route forestière où le short s'avère nécessaire : en 1/4 d'heure, deux voitures et un fourgon passeront à côté de moi.

A l'arrivée, les articulations sont un peu raides mais sans fatigue excessive malgré les 15,5km et 800m de dénivelée parcourus en 5h20, dont au moins 4h30 nu. J'ai vraiment adoré ce parcours, notamment les points de vue qu'il offre, et il n'est pas impossible que j'y retourne...


Diois Randonnue

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Commentaires

  • Olivier Demompion
    • 1. Olivier Demompion Le 19/10/2018
    Bonsoir Franck,
    Je viens de voir toutes ces randos que tu as fait en septembre.
    C'est super. J'ai tout avalé d'un coup car j'étais moi même en rando tout le mois de septembre.
    En effet j'étais parti faire une traversée des Pyrénées par le GR11 (côté espagnol).
    Rando à 85% nu sur l'ensemble du parcours, soit 32 jours dans notre tenue préférée (Plus de 39000m de déniv. pour 880km). Chiffres un peu impressionnants sur le papier mais ça passe bien.
    Et puis quel bonheur d'être nu en pleine nature pendant aussi longtemps.
    A bientôt pour le plaisir de lire tes sorties.
    Olivier

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