Vercors - Dôme du Glandasse
- Le 27/10/2019
- Dans 2019
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Ma randonnue d'hier ne m'a pas totalement rassasié, je tiens la forme et compte-tenu de la météo passée et à venir, je me laisse finalement tenter par la deuxième randonnue proposée par Bernard ce week-end. C'est d'autant plus tentant que c'est l'occasion de retrouver la Montagne de Glandasse que j'ai eu la chance de découvrir en 2008. Non, vraiment, une opportunité pareille, ça ne se laisse pas passer !
Avec le changement d'heure de cette nuit, le réveil est bien matinal... La route du col de Grimone est d'une exceptionnelle beauté et j'arrive donc sous les meilleurs auspices dans le pittoresque village de Châtillon-en-Diois où je retrouve Bernard, Frédérique, Daniel et fais la connaissance de Pascal, notre guide du jour.
La fraîcheur et le départ depuis le centre du village exigeant une tenue "correcte", nous nous éloignons un peu avant de commencer notre effeuillage avec, déjà, une bonne partie de notre objectif en point de mire :
Pascal nous a prévu un itinéraire peu fréquenté, ce qui nous permet de nous mettre nu assez rapidement. Victime de l'érosion, le sentier a disparu sur quelques mètres dans le lit d'un torrent. Pas de risque de se perdre, un beau marquage discret comme on les aime (ironie) nous montre la voie...
Ce sentier est un pur plaisir. En plus d'être aisé avec une pente faible et régulière, il ne manque pas de charme.
Et il nous offre régulièrement de beaux points de vue sur la géologie locale.
Même la nature du sol est parfaite : pas de blocs à gravir ni de cailloux qui roulent sous les pieds, on enfile les kilomètres avec plaisir.
Bernard accuse néanmoins la fatigue de la veille et a besoin de reprendre des forces à base de fruits secs et de petites pauses régulières.
Du coup, nous profitons de ces moments de repos pour savourer le paysage que Pascal, qui connait parfaitement la région, nous fait découvrir.
Tiens, d'ailleurs, que nous montre-t-il au loin ?
Les fameux Trois Becs, pardi ! Décidément, on ne les loupe jamais, ceux-là...
Le repas était initialement prévu sur le Plateau du Glandasse mais nous l'anticipons un peu. Installés sur le côté du sentier, nous sommes au moins à l'abris du vent qui doit souffler plus fort au dessus.
En repartant, au bout d'un lacet se dresse face à nous l'impressionnant Roc d'Ambane que l'érosion a majestueusement sculpté. Avec la végétation automnale, nous sommes face à une oeuvre d'art que peu d'artistes auraient pu ne serait-ce qu'imaginer !
Comme à notre habitude, les conversations vont bon train, toujours enrichissantes des intérêts et expériences des uns et des autres.
A interval régulier je me laisse distancer pour immortaliser ces paysages qui me fascinent tant ainsi que notre fragile et éphémère présence, petits bonshommes dépouillés de leurs effets. Tout compte fait, à l'image de ces arbres qui seront bientôt aussi nus que nous et qui y auront tout autant leur place.
Le Col de la Raille, notre porte d'accès au plateau de Glandasse est maintenant en vue :
Mais juste avant, nous arrivons sur une formation géologique que je trouve extrêmement photogénique : le "Four" ou "Trou de la Chauche-Brique". Que c'est beau ! Que nous ne sommes que bien peu de choses !
Et pour compléter mon candide ébahissement, nous sommes à nouveau survolés au loin par une dizaine de vautours fauves :
Arrivés sur le plateau, changement de décor, mais pas d'émotion ! J'adore cette vue sur les cabanes de Châtillon avec les crêtes du Dévoluy en arrière-plan.
Nous "abandonnons" Bernard ici pour qu'il ne s'épuise pas excessivement sur la montée à venir que Pascal nous invite à suivre :
Nous suivons donc plus ou moins la crête direction le Roc d'Ambane :
Pendant ce temps, Bernard part se balader sur le plateau. Nous le retrouverons un peu plus tard à notre retour.
Premier point de vue sur le Mont-Aiguille, tout petit, tout au fond :
Même ici, et bien que la fatigue commence à se faire sentir, je trouve l'ascension plutôt aisée.
Nous y voilà ! Le Dôme du Glandasse, également appelé Pié-Ferré, tout rond, offre un point de vue remarquable à 360°. Le ciel voilé n'étant pas idéal, je me contente d'un 180° :
Que j'aime cette vue sur les Hauts-Plateaux du Vercors dominés par le Grand Veymont. Et que dire de cet étonnant Mont-Aiguille qui fut partie intégrante de ce plateau et qui, temporaire vestige, a su résister à l'érosion... On touche à la magie, ici...
Comme prévu, le vent ne nous incite pas à y rester des heures. Sans compter le léger retard pris à la montée et la nuit qui, dorénavant, arrive une heure plus tôt (grrr, j'aime pas l'heure d'hiver)...
Quand je dis que nous sommes bien peu de choses face à notre environnement...
Un dernier regard en arrière sur nos sommets fétiches.
Parmi les formations géologiques remarquables des massifs calcaires comme ici le Vercors, nous pouvons observer des lapiaz et des scialets. Ceux-ci peuvent s'avérer particulièrement dangereux en cas de brouillard épais ou masqués sous la neige.
Sacré pont d'envol !
Et que dire de la découpe toute en dentelle de cette crête ?
Bon, c'est pas le tout de rêvasser, il faut retrouver notre Bernard maintenant...
Facile, il s'est positionné au niveau du pas de retour et nous le retrouvons donc sans peine. A noter que ceux qui empruntent l'itinéraire "normal" ont cette vue à leur arrivée. Pas mal non plus, hein ?
Sans parler de celle-ci, légèrement en contrebas, sur Beaume Rousse. Quelle beauté !
Pour contraster un peu avec l'angélisme ambiant, un dur retour à la réalité en voyant Châtillon, tout petit, tout en bas... La descente promet d'être longue !
Pas penser à ça ! Penser juste à la montagne jolie ! Et pétard, où que l'on pose notre regard, c'est le chef d'oeuvre assuré !
Daniel nous invite à un très léger détour pour accéder à cette vue hors norme. Honnêtement, je n'ai plus de mots tant c'est beau...
Bon, cette fois, fin de la récré, faut avancer. Et compte-tenu de ce que j'ai pu voir sur les cartes, j’appréhende un peu cette descente...
La température est ici à l'image de la végétation, généreuse et chaleureuse. On ne se croirait pas fin octobre, qui plus est en altitude.
Tout compte fait, le sentier est bien plus agréable que ce que je craignais. Je le trouve même franchement plaisant, compagnon idéal de nos conversations.
A l'Ouest, le contre-jour nous offre ce délicat paysage en ombres chinoises sur les crêtes que vous aurez bien reconnues tout au fond...
Un regard en arrière à mi-chemin de la descente :
A l'image de notre petit sentier de montée, je dois bien reconnaître que ce GR est fort agréable. Même en descente !
Le soleil baissant inexorablement nous offre une belle lumière et d'intéressants effets d'ombres sur les sommets environnants :
Bon, il a beau être super et tout et tout ce GR, il est quand même un peu long et mes pauvres genoux commencent à souffrir... J'ose à peine imaginer l'état dans lequel je serais si je faisais le même poids qu'il y a quelques années ! De quoi m'encourager à perdre encore quelques kilos...
Ca y est, Châtillon est en vue ! Il était temps, la luminosité commence à sérieusement décroître et la pénombre n'est pas si loin.
Malheureusement, c'est aussi le signal du rhabillage... Snirf, c'était trop bien !
Arrivés au village, comme si nos incessantes conversions n'avaient pas suffit, les locaux élaborent la suite des randonnées pour cette semaine de vacances. Certaines font drôlement envie, mais en plus de la fatigue accumulée ces deux jours, le boulot m'attend. De toutes façon, pas de regret, je viens de faire deux magnifiques sorties et je suis comblé !
J'en profite pour remercier chaleureusement Pascal qui nous a concocté un parcours idéal avec moult intéressantes explications, Bernard pour tout son travail au niveau de l'association qui nous permet ces rencontres et sorties mémorables, sans oublier Frédérique et Daniel pour nos échanges enrichissants. A n'en point douter, j'aurais grand plaisir à vous retrouver sur les sentiers pour de nouvelles aventures.
Côté chiffres, des myriades d'étoiles dans les mirettes, pléthore de souvenirs oniriques, mais aussi une bonne vingtaine de kilomètres sur un bon 1500m de dénivelée parcourus avec délectation en 8h30, naturellement nus pendant plus de 7h30.
Si vous en voulez encore, je vous invite à lire le récit de cette sortie par Bernard.
Et en "cadeau bonus", comme je n'ai jamais pris le temps d'en faire le compte-rendu, je vous propose cette série de photos prises à l'occasion d'une autre randonnue sur la Montagne du Glandasse, en aller-retour depuis le Cirque d'Archiane, il y a onze ans :
Commentaires
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- 1. Pascal Le 23/03/2020
Bonjour,
Simplement bravo pour tes superbes photos et les commentaires.
Merci, à bientôt.
Pascal
Bonjour Pascal,
Je profite de l'occasion pour te remercier une fois encore pour cette extraordinaire sortie et j'espère que nous aurons l'occasion d'en faire bien d'autres dans cet environnement que nous aimons tant.
Porte-toi bien,
Franck
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